Érosion et activité humaine

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L’homme exploite de nombreux produits d’origine sédimentaire pour son quotidien. Certaines activités favorisent donc l’érosion, mais des aménagements peuvent limiter celle-ci dans les zones à risque.

I Les roches sédimentaires au quotidien

Doc 1 Des roches sédimentaires dans la cuisine

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L’être humain exploite de nombreuses roches sédimentaires pour ses besoins. Ainsi, pour la construction, il transforme les argiles en briques, tuiles ou céramiques, les calcaires en pierre de taille, les sables et graviers en béton.

D’autres roches sédimentaires sont également utilisées : les roches carbonées (charbon, pétrole…) comme source d’énergie, les évaporites (issues de l’évaporation de l’eau de mer) fournissent le sel, le plâtre (fabriqué à partir du gypse), etc.

II Influence des activités humaines sur l’érosion

Les activités humaines peuvent favoriser l’érosion, ce qui augmente les risques de dommages pour les infrastructures et les populations les plus exposées.

Par exemple, les côtes sont menacées par l’exploitation du sable au large des plages ou par la hausse du niveau des mers due au réchauffement climatique.

Certaines activités (déforestation, surpâturage…) peuvent mettre le sol à nu, ce qui facilite son érosion et entraîne éboulements et désertification.

Les installations fluviales peuvent réduire la vitesse de l’eau et donc favoriser la sédimentation dans le lit des cours d’eau.

Pour limiter les risques encourus par les populations, des mesures peuvent être prises : apports de matériaux pour consolider les sols, plantations, digues, dragage des cours d’eau, limitation de l’urbanisation dans les zones à risque, etc.

Doc 2 Mesures de protection contre l’érosion des côtes

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MéthodeUtiliser des données pour évaluer l’impact des mesures humaines

À Tokyo, l’érosion du littoral est favorisée par l’enfoncement (subsidence) des zones habitées. Pour limiter cela, les autorités de la ville ont réduit le pompage de l’eau dans les nappes phréatiques à partir de 1964.

Évaluer l’impact du pompage de l’eau sur la subsidence à Tokyo.

Doc 1 Profondeur (en m) de la subsidence à Tokyo

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Doc 2 Niveau d’eau (en m) dans les puits à Tokyo

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Repère
Conseils

Étape 1 Identifier le facteur d’érosion étudié.

Étape 2 Identifier les mesures prises pour favoriser ou limiter l’érosion, quand elles ont été prises et leur objectif.

Étape 3 Décrire d’après les documents la situation avant et après ces mesures.

Étape 4 Conclure en indiquant si les mesures ont eu l’impact prévu sur l’érosion.

Solution

Étape 1 On étudie ici l’affaissement du sol (qui facilite l’érosion des côtes).

Étape 2 À partir de 1964, les autorités de Tokyo ont décidé de limiter le pompage de l’eau dans les nappes phréatiques afin d’augmenter la quantité d’eau dans les nappes et donc de limiter l’affaissement du sous-sol.

Étape 3 Avant 1965, le niveau d’eau dans les puits (doc. 2) avait diminué de 30 m en 10 ans ; après 1965, ce niveau a augmenté et est aujourd’hui à environ 50 m au-dessus du niveau de 1965. De la même façon, entre 1920 et 1970, les sols (doc. 1) se sont affaissés de 4 m (donc au rythme de 8 cm/an) ; cet affaissement s’est ralenti à 2 cm/an dans les années 1970, pour s’arrêter à partir des années 1980.

Étape 4 Les mesures prises dès 1964 pour limiter le pompage de l’eau à Tokyo ont permis d’augmenter le niveau d’eau dans les nappes phréatiques, ce qui a eu pour effet de stopper dès 1980 l’affaissement des sols urbanisés.