I) Les points clés
L'énonciation est un acte de communication par lequel un énonciateur (émetteur) adresse un énoncé (message) à un destinataire.
1) Définir la situation d'énonciation
À Madame de Grignan
Aux Rochers, dimanche 20 octobre 1680
Quand vous recevrez cette lettre, ma bonne, vous pourrez dire : « Ma mère est à Paris. » Je pars demain matin […].
Madame de Sévigné, Correspondance, 1754.
Voici les quatre questions pour définir la situation d'énonciation :
- Qui est l'énonciateur du message ? (Qui ?) Ici, c'est Madame de Sévigné.
- Qui en est le destinataire ? (À qui ?) Ici, c'est Madame de Grignan (la fille de Madame de Sévigné).
- Quel est le lieu de l'énonciation ? (Où ?) Ici, c'est aux Rochers (la résidence de la famille de Sévigné en Bretagne).
- Quel est le moment de l'énonciation ? (Quand ?) Ici, c'est le 20 octobre 1680.
2) Distinguer deux types de d’énoncé
La lettre de Madame de Sévigné appartient aux énoncés ancrés dans la situation d'énonciation. Le pronom je représente l'énonciateur ; le pronom vous, le destinataire. Le CC de temps demain matin fait référence au moment de l'énonciation.
Dans un récit à la 3e personne, à l'inverse, il n'y a pas de référence à un énonciateur ou à un destinataire : les événements semblent se raconter d’eux-mêmes. On dit de ce type d'énoncé qu'il est « coupé » de la situation d'énonciation.
II) Adapter une lettre à son destinataire
Choisir le bon niveau de langage :
- Le niveau familier convient pour un échange avec un camarade.
- Le niveau courant convient pour un échange informel avec un adulte.
- Le niveau soutenu s'impose parfois, comme dans un échange formel, officiel.
Connaître certaines règles et formules qui régissent la correspondance officielle :
- Nom de l'émetteur en haut à gauche et du destinataire en haut à droite
- Usage de formules : veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués...