En quoi consiste l'économie ?

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Vert : définitions

Introduction

L’intérêt que suscite l’économie aujourd’hui est sans doute lié à l’une de ses promesses : l’enrichissement de tous, ou du moins du plus grand nombre. Mais cet objectif n’est pas le seul désirable, et la focalisation dont il bénéficie porte le risque que nos aspirations sociales s’y réduisent.

I. Définitions et objets

1) La satisfaction des besoins et l’enrichissement

Pour le philosophe Aristote (384-322 av. J.-C.), l’économie désigne l’organisation des hommes au sein de la famille pour subvenir à leurs besoins, par la production, l’échange et la consommation.

Au XVIIe siècle apparaît l’expression d’« économie politique », employée par Antoine de Montchrestien (1575-1621). Elle désigne cette fois l’étude de la production, de l’échange, de la répartition et de la consommation des richesses produites à l’échelle d’un pays.

Adam Smith (1723-1790) influence de façon durable l’économie en lui donnant comme objet l’étude des moyens d’accroître la quantité de biens et services produits.

Définition

Du grec oikos (« maison ») et nomos (« règle »), l’économie signifie étymologiquement les règles de la maison, l’art de bien administrer une maison.

2) L’allocation optimale des ressources rares

À la fin du XIXe siècle, les économistes néoclassiques redéfinissent l’économie comme la science qui étudie les conditions de l’allocation optimale des ressources rares.

Selon eux, cette allocation est optimale lorsque les ressources sont attribuées aux individus qui les valorisent le mieux, c’est-à-dire qui en font le meilleur usage. Et ces derniers sont ceux qui sont prêts à payer le plus pour les acquérir. Ils sont identifiés sur les marchés, lieux où se révèlent et se confrontent les préférences des individus.

INFO + Adam Smith

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◗ Économiste écossais (1723-1790)

◗ Père des sciences économiques modernes

◗ Ouvrage phare : Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776)

II. Les démarches des économistes

1) L’individualisme méthodologique

Il consiste à expliquer tout phénomène social comme le résultat des choix rationnels des individus. Cette démarche est dite microéconomique.

Les économistes néoclassiques considèrent ainsi que les individus, rationnels, cherchent à maximiser leur satisfaction. Ils en déduisent une théorie, ainsi que des modèles, le plus célèbre étant celui du « marché concurrentiel ».

Définition

Une théorie est un ensemble de lois reliées entre elles. Un modèle est une représentation déduite d’une théorie, permettant d’en tirer des prédictions.

2) L’institutionnalisme

Il consiste à expliquer tout phénomène par les « institutions », c’est-à-dire les règles sociales qui encadrent les comportements des individus, et dont ces derniers n’ont pas toujours conscience. Cette démarche est dite macroéconomique.

Ainsi, lorsque le prix d’un bien augmente, il serait rationnel pour un individu d’en réduire sa consommation. Pourtant, Thorstein Veblen montre que le contraire se passe lorsque la consommation du bien vise à montrer le prestige du consommateur.

Ce courant rassemble les héritiers de Keynes – père de la macroéconomie, de Marx ou encore les théoriciens de la décroissance.

Zoom

Analyses micro et macroéconomique du chômage

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Au niveau microéconomique, une entreprise rationnelle peut augmenter ses embauches si les salaires baissent.

Mais au niveau macroéconomique (économie dans sa globalité), si tous les salaires baissent, la consommation pourrait diminuer et devenir insuffisante pour écouler les produits des entreprises ; celles-ci devraient alors licencier.