Au premier contact avec le texte et à son exploration minutieuse, succède, toujours au brouillon, un temps de structuration qui doit conduire à édifier le plan détaillé du commentaire à venir et à rédiger l’introduction.
I. Construire le plan
1) La synthèse de l’explication linéaire
Une fois achevée l’analyse ligne à ligne du texte, il faut regrouper sur une feuille de brouillon séparée les informations recueillies au cours de l’exploration pour dresser une liste des principales caractéristiques de l’extrait.
Il s’agit d’opérer une sorte de résumé de tout le travail préparatoire, qui permet de synthétiser les analyses ponctuelles.
2) La définition des axes de lecture
À partir des résultats obtenus lors de la synthèse thématique, on regroupe les ensembles de remarques convergents de manière à dégager deux ou trois axes de lecture, qui deviendront les grandes parties du commentaire.
À noter
Ne faites jamais un plan qui distingue le fond (thèmes, contenu…) de la forme (procédés, figures de style…) : l’un ne saurait aller sans l’autre.
Ces axes ne sauraient se confondre avec des procédés littéraires (ex. : le champ lexical de la perte) ou des thèmes (ex. : la nostalgie) mais doivent mettre en lien la forme et le sens (ex. : une élégie). Chaque piste d’interprétation apporte un éclairage particulier sur l’extrait : c’est leur combinaison qui dévoile, de façon progressive, la signification profonde du texte.
Il suffit ensuite de reprendre la synthèse de l’analyse linéaire et de classer les différentes caractéristiques dégagées dans la partie qui leur correspond.
Reste à organiser chaque grande partie de façon cohérente, puis à déterminer l’ordre des parties : on va généralement du plus évident au plus complexe.
3) La recherche de la problématique
À partir du parcours de lecture dessiné par les axes définis auparavant, il est possible de formuler la problématique.
La problématique est une question qui soulève un problème, à laquelle le commentaire va s’attacher à répondre, auquel il va proposer une solution.
Interpréter un texte, ce n’est pas seulement le décrire, c’est avant tout se demander pourquoi il est écrit de cette façon, et donc quels sont le sens et les fonctions de ses caractéristiques principales.
II. Rédiger l’introduction
L’introduction prend la forme d’un paragraphe unique, composée de quatre points distincts :
1. L’amorce |
Elle sert à « accrocher » le lecteur : un thème littéraire repris par le texte, le mouvement dans lequel il s’inscrit… Il n’y a pas de règle, mais il faut éviter d’introduire l’extrait trop platement. |
2. La présentation de l’œuvre et de l’extrait |
Elle introduit l’œuvre en lien avec l’amorce, situe le texte dans l’œuvre et en résume les enjeux. |
3. La problématique |
Elle dirige l’explication. C’est le problème que le commentaire va essayer de résoudre. Elle peut être formulée sous forme d’une question. |
4. L’annonce du plan |
Elle doit être formulée très clairement et n’indiquer que le contenu des grandes parties (ex. : Nous montrerons d’abord…, puis nous étudierons…, enfin, nous nous attacherons… »). |
Conseil
L’introduction est la porte d’entrée dans la copie : il faut particulièrement la soigner afin de conditionner favorablement le lecteur !
ZoomUn exemple d’introduction
Voici une introduction possible pour le monologue de Figaro dans la scène 5 de l’acte III du Mariage de Figaro de Beaumarchais.