Découverte du monde et pluralité des cultures : universalité et diversité

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Vert : définitions

Introduction

L’universalité renvoie à l’ensemble de tout ce qui existe, à la totalité des êtres et des choses. La diversité désigne ce qui présente plusieurs aspects ou caractères différents. Nous faisons partie du même univers, mais celui-ci est peuplé d’êtres humains aux différentes cultures. Dès lors, comment concilier universalité et diversité lorsqu’on veut se représenter le monde ?

Objectifs : Dans la continuité des leçons précédentes, celle-ci approfondit les concepts philosophiques et anthropologiques qui découlent des grandes explorations et des contacts entre les peuples. Elle éclaircit particulièrement les notions d’universalité et de diversité.

I. La notion d’universel

1) L’univers selon les monothéismes

Les principaux monothéismes sont le judaïsme, le christianisme et l’islam. Dans l’histoire des religions, leur invention est assez récente. Il existait, dans les siècles précédents, différentes formes de polythéismes, c’est-à-dire de doctrines qui avançaient l’existence de plusieurs dieux. C’est sous l’Empire romain au Ier siècle avant J.-C. que se répand l’idée d’un dieu unique.

L’expansion des monothéismes s'explique pour différentes raisons historiques et philosophiques, notamment une capacité progressive à se représenter le monde et l'humanité comme un tout. Le mot « religion » vient du latin religare, qui signifie « relier » : la religion est ce qui tente de relier les hommes entre eux.

Définition

Monothéisme. Doctrine qui admet l'existence d'un Dieu unique, distinct de l'Univers dont il est le créateur et le maître.

2) La pensée des Lumières

Les Lumières désignent un courant de pensée philosophique, littéraire et culturel européen du XVIIIe siècle. Les Lumières sont celles de la raison dont chaque homme est censé être doté. « Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Telle est la devise des Lumières » écrit le philosophe allemand Emmanuel Kant (1724-1804) dans son ouvrage Qu’est-ce-que les Lumières ? (1784). Pour les penseurs des Lumières, tous les êtres humains, universellement, ont la capacité de réfléchir, de s'instruire, d'exercer leur esprit critique et de remettre en cause tous les types d'autorité politique ou religieuse. Les Lumières promeuvent la liberté de conscience et la tolérance : les êtres humains sont libres de choisir leur religion, voire de n’en suivre aucune.

Définition

Entendement. Aptitude de quelqu’un à comprendre et à raisonner.

II. Universalité des droits humains et diversité des cultures

1) Les droits de l’Homme

La Déclaration des droits de l'Homme de 1789 a inauguré dans l'Histoire une nouvelle ère politique, en inscrivant dans le préambule des constitutions à venir de nouveaux critères juridiques et philosophiques. Ces normes reconnaissent et protègent la dignité des êtres humains. Ce sont des droits naturels et universels : tous les êtres humains les partagent quel que soit l’endroit où ils sont nés et l'État dans lequel ils vivent.

Les droits de l’Homme sont nés au XVIIIe siècle notamment grâce à deux textes fondateurs : la Déclaration d'indépendance des États-Unis en 1776, puis la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen en France en 1789.

Le texte de la Déclaration d'indépendance des États-Unis, qui s’inspire de la philosophie des Lumières, est diffusé en Europe en quelques semaines. Dans le préambule, il est écrit : « Tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. » L'influence du christianisme y est perceptible en ce qu'il est fait mention d'un « Créateur ».

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), philosophe des Lumières, surmonte ce dilemme en plaçant la liberté au centre de la condition humaine. Dans son traité Émile ou De l'éducation (1762) il promeut une nouvelle approche de la pédagogie et de l'éducation qui laisse toute la part au développement et au perfectionnement de la personne humaine, libre de se donner les attributs de son choix, de forger son propre caractère, et, contrairement à l'animal, « d'acquiescer ou de résister » aux injonctions de la nature.

Définition

UNESCO. L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, créée en 1945.