Les biens communs que représentent l’environnement, les ressources naturelles, sont gérés par une grande diversité d’acteurs (États, citoyens, experts). Leurs actions complexes qui s’exercent à différentes échelles (locale, nationale, européenne et mondiale) ne sont pas toujours harmonisées.
I. Différents acteurs à différentes échelles
À l’échelle internationale, les États, l’ONU et l’Union européenne prennent des mesures pour préserver l’environnement et contraindre les agents économiques à les respecter, en réduisant par exemple les émissions de gaz à effet de serre ou en réglementant la pêche du thon rouge.
Les scientifiques du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) prennent position et rendent leurs rapports sur le réchauffement climatique.
Les organisations non gouvernementales (ONG) internationales ont pour rôle d’alerter et de former l’opinion publique sur les questions environnementales (Greenpeace, WWF).
À l’échelle européenne, le programme de financement LIFE soutient des projets nationaux et transnationaux en faveur de l’environnement et du climat.
À l’échelle nationale puis locale, les États mettent en place des collaborations avec les mouvements citoyens et parfois les entreprises. Les partis politiques ont tous intégré la question de l’environnement dans leur programme et les partis écologistes progressent lors des élections.
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L’environnement désigne le capital naturel qui regroupe l’ensemble des ressources renouvelables et non renouvelables de la planète.
Les entreprises ont globalement adhéré au principe d’une responsabilité sociale et environnementale (RSE) et s’engagent à abandonner la production de voitures diesel comme le fait Toyota.
Les mouvements citoyens, constitués principalement d’associations, s’organisent pour se faire entendre par des manifestations, des pétitions, etc.
II. Les relations entre les différents acteurs
La multiplicité des acteurs aux intérêts divergents est source de conflits. La protection de l’environnement réclamée par différents acteurs tels que les ONG peut nuire à la rentabilité des entreprises.
Les mouvements citoyens, comme la Marche pour le climat, organisent des événements pour mobiliser la population et faire pression sur les gouvernements.
Leur objectif est la « mise à l’agenda » politique des problèmes environnementaux afin d’obtenir des solutions de la part des pouvoirs publics qui, seuls, peuvent proposer des lois protectrices de l’environnement.
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Une « mise à l’agenda » correspond au passage d’un problème du domaine privé au domaine public.
Les propositions de préservation de l’environnement diffèrent selon les acteurs. Les entreprises acceptent souvent une protection de l’environnement qui ne nuit pas à leur rendement alors que les ONG préconisent des solutions plus drastiques, moins centrées sur les conséquences en termes d’emplois et de profits.
Les différents acteurs internationaux collaborent aussi et privilégient la coopération. La Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21) a ainsi adopté en 2015 l’Accord de Paris, entré en vigueur en 2016, prévoyant de contenir la hausse des températures sous la barre des 2oC.
Au niveau national, les pouvoirs publics appliquent les accords internationaux en fonction de leurs spécificités. Ils associent à leurs prises de décisions les ONG comme Greenpeace. Ils s’inspirent également des rapports d’experts du GIEC. En France, le gouvernement a créé en 2019 un Conseil de défense écologique afin que l’ensemble des politiques menées par l’État respecte les objectifs du gouvernement en matière de protection du climat et de la biodiversité.
Zoom
Différences de températures selon le GIEC à la fin du xxie siècle par rapport à la fin du xxe siècle
Le GIEC présente plusieurs scénarios possibles : la première carte présente le scénario le plus favorable, la hausse des températures étant maîtrisée au prix de politiques environnementales radicales.
La seconde carte illustre la hausse des températures prévue à la fin du siècle sans mesures effectives pour lutter contre le réchauffement climatique. Un réchauffement de plus de deux degrés entraînerait un manque d’eau pour tous les pays.