Composer une description,
un portrait

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Une description s’intègre dans un récit : c’est une pause pour faire voir au lecteur les lieux, les personnages, les objets.

I. Comment préparer et construire une description ?

Méthode
Attention au choix du temps dans ta description. Dans un récit au passé, tu dois opter pour l’imparfait ; dans un récit au présent, tu continue avec le présent.

 Identifie le sujet de la description : qui ou quoi décrire ?

 Choisis le passage du récit où placer la description.

 Choisis, comme un photographe ou un cinéaste, le point de vue : qui voit et d’où ?

Organise la description en suivant un ordre, c’est-à-dire la succession des plans :

  • rapprochement, éloignement 
  • de l’intérieur vers l’extérieur (ou l’inverse) 
  • du premier plan à l’arrière-plan (ou l’inverse).

Note bien

Cela entraîne l’utilisation d’indications de lieu, de mots qui permettent de se repérer dans l’espace :

– adverbes ou locutions adverbiales de lieu : plus loin, en bas, tout près, derrière

– groupes nominaux prépositionnels : au premier plan, à droite de…, au-dessous de

 Choisis entre une description objective (neutre) ou subjective (marquée par les émotions ou les sentiments de celui qui voit) .

 N’oublie pas les différents éléments possibles d’une description : formes, couleurs, lumière, mouvements, sons, odeurs, etc., pour créer une impression sur le lecteur (dégoût, admiration, angoisse…).

 Donne un registre (une tonalité) à la description en accord avec le récit dans lequel elle s’insère (comique, dramatique, pathétique…).

II. Comment composer un portrait ?

La composition d’un portrait est un cas particulier de description. Faire un portrait, c’est décrire une personne :

  •  physiquement ou moralement : à l’arrêt (c’est l’équivalent d’une photographie) ou en mouvement (c’est l’équivalent d’un film) 
  •  par ses actions ou les situations auxquelles elle fait face 
  •  par ses paroles : le niveau de langue donne des renseignements sur l’origine sociale, le caractère, etc. 
  •  par des images (comparaisons ou métaphores) .

« Des épaules de lutteur, une voix de cuivre, des dents de chien, la peau olivâtre, les mains comme du citron, et les cheveux comme du bitume.

Avec cette tournure de sauvage, une timidité terrible, qui me rend malheureux et gauche. Chaque fois que je suis regardé en face par qui est plus vieux, plus riche ou plus faible que moi  quand les gens qui me parlent ne sont pas de ceux avec qui je puis me battre et dont je boucherais l’ironie à coups de poing, j’ai des peurs d’enfant et des embarras de jeunes filles. »

Jules Vallès, Le Bachelier.

Le niveau de langue du narrateur qui fait son autoportrait est soutenu : on imagine quelqu’un de cultivé.