Comment se forme l'équilibre sur un marché ?

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L’efficacité du marché repose sur sa capacité à fournir un prix d’équilibre qui égalise l’offre et la demande. À ce prix, l’échange est réputé être optimal : il alloue les ressources rares de la façon la plus efficace possible.

I. Comment le marché converge-t-il vers l’équilibre ?

1) L’équilibre du marché

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En traçant les courbes d’offre et de demande sur un même repère, on obtient la représentation graphique du marché.

On observe alors qu’elles se croisent en un point, le point d’équilibre (Éq).

Si l’on projette ce point sur l’axe des ordonnées, on obtient le prix d’équilibre (Péq) : prix auquel s’égalisent l’offre et la demande.

Si l’on projette ce point sur l’axe des abscisses, on obtient la quantité d’équilibre (Qéq) : quantité devant être échangée pour une allocation optimale des ressources.

2) La convergence vers l’équilibre du marché

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Sur un marché, si l’offre est supérieure à la demande, la concurrence s’aiguise entre les offreurs. Ils réduisent donc leur prix pour attirer la clientèle. C’est le cas au prix P1 (voir ci-contre) : les vendeurs offrent plus que les demandeurs ne souhaitent acheter (D1 < O1). Le prix de marché baisse alors jusqu’à Péq.

Dans la situation inverse, si la demande est supérieure à l’offre, la concurrence s’aiguise entre demandeurs. Ils doivent donc enchérir pour accéder à la marchandise. Le prix de marché remonte alors jusqu’à Péq.

Ce phénomène de convergence s’appelle la « loi de l’offre et de la demande ».

II. À quelles conditions ?

1) Les agents doivent être rationnels

Un agent économique sera considéré comme rationnel s’il utilise ses ressources pour optimiser sa situation : le ménage, en se procurant les biens et services qui vont maximiser sa satisfaction ; l’entreprise, en produisant la quantité de biens et services dont la vente va maximiser son profit.

2) Le marché doit être en situation de concurrence parfaite

Aucun agent économique ne doit être en mesure d’imposer un autre prix que le prix d’équilibre. Pour cela, plusieurs conditions sont nécessaires.

Les concurrents doivent être nombreux : si une entreprise veut fixer un prix supérieur au prix de marché, elle risque alors de perdre sa clientèle au profit des concurrents.

Sur un marché considéré, tous les produits doivent être identiques. Sinon, il suffirait à une entreprise de différencier son produit (qualité, esthétique, etc.) pour être en situation de quasi-monopole et imposer son prix.

Les agents doivent posséder toutes les informations nécessaires à leur choix. Si ce n’était pas le cas, ils pourraient prendre des décisions de vente et d’achat insatisfaisantes, qui éloigneraient le marché de son équilibre optimal.

Zoom

L’effet d’une concurrence accrue dans la téléphonie mobile

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Source : UFC Que choisir, avril 2014.

Ce document montre l’évolution trimestrielle des factures téléphoniques moyennes entre 2011 et 2013. En 2012, l’arrivée d’un quatrième opérateur en France a accru la concurrence sur le marché de la téléphonie mobile.

Il en a résulté une baisse des prix des forfaits téléphoniques plus rapide qu’elle aurait pu être si le marché était resté partagé entre trois opérateurs.