Un bac + 1 après un baccalauréat professionnel : le nouveau sésame vers l’emploi

Lycée professionnel et insertion professionnelle : quels sont les chiffres ?

1 sur 3, c’est le chiffre choc de lycéens professionnels qui ont entamé un cursus en bac pro et qui en sortent sans obtenir le diplôme visé. Sur près de 620 000 élèves, c’est plus de 200 000, sans leur diplôme à l’issue de la formation.

Comme tu peux le constater sur le graphique ci-dessus, plus le décrochage scolaire survient tôt dans le parcours, plus l’insertion professionnelle sera difficile. Il est donc nécessaire d’endiguer ce phénomène en proposant aux jeunes des lycées professionnels des solutions pour aller au bout de leur parcours voire un peu plus loin.

En effet, lorsque l’on regarde de plus près, on constate que les bacheliers professionnels ayant suivi et validé un bac + 1 ont plus facilement accès à l’emploi et à un meilleur salaire.

Le bac + 1 : le nouveau cheval de bataille de la réforme du lycée professionnel

La réforme du lycée professionnel est « celle qui porte la reconnaissance des jeunes et des enseignants dont on ne parlait pas beaucoup, celle qui valorise des métiers méconnus ou mal-connus, celle qui prépare l’avenir d’une jeunesse et d’un pays. […] L’objectif de la réforme est de faire de la voie professionnelle une voie choisie, reconnue, qui favorise la réussite. »

Ministère chargé de l’enseignement et de la formation professionnels

Pour rappel, le baccalauréat professionnel se prépare en 3 ans. Cependant, certaines spécialisations professionnelles sont parfois incomplètes et les tâches devenant de plus en plus complexes, une montée en compétence est nécessaire. 

Par ailleurs, il ne s’agit pas seulement d’élever le niveau de compétences, mais également de permettre à de très jeunes bacheliers de ne pas se lancer directement dans le monde du travail. Ainsi, ajouter une année de spécialisation (bac + 1) sera bénéfique, car elle permettra aux jeunes de mûrir, conforter leurs choix de carrière et découvrir davantage le monde professionnel.

D’ici la rentrée 2026, l’objectif est de passer de 4500 à 20 000, le nombre de places en formation de spécialisation en bac + 1 pour que les lycéens maximisent leurs chances d’être recrutés.

Toutefois, aujourd’hui il n’existe qu’une trentaine de mentions complémentaires permettant aux élèves de se spécialiser après leur baccalauréat. L’intention de la réforme est donc de pouvoir offrir à chaque baccalauréat professionnel au moins une spécialité pour poursuivre ses études en bac + 1. Pour l’occasion, de nouvelles mentions complémentaires, appelées spécialisations professionnelles, seront créées. Alors, encore un peu de patience !

TOP 3 des formations bac + 1 accessibles après un bac professionnel

En attendant la mise en place de ces futures actions, on te présente le TOP 3 des formations bac + 1 auxquelles tu peux accéder après un baccalauréat professionnel, si tu souhaites te spécialiser davantage.

Les mentions complémentaires

Tout d’abord, la mention complémentaire est un diplôme national te permettant de te spécialiser en un an dans un domaine, pour ajouter une qualification à un diplôme que tu as déjà.

Sache qu’il existe deux types de mentions complémentaires, une de niveau 3 et une autre de niveau 4. Celle de niveau 3 est destinée aux personnes qui détiennent déjà un CAP ou un BEP, tandis que celle de niveau 4 concerne les diplômés d’un bac professionnel. C’est donc celle-ci qui nous intéresse aujourd’hui.

Actuellement, on compte une vingtaine de mentions complémentaires de niveau 4 couvrant des domaines très divers. En voici quelques exemples :

• Accueil-réception 
• Aéronautique option Avions à moteurs à pistons 
• Art de la dorure à chaud
• Cybersécurité (première session 2024)
• Maquettes et prototypes
• Organisateur de réceptions
• Peinture décoration 
• Sommellerie (première session 2024)
• Technicien en énergies renouvelables
• Technicien en soudage 
• Vendeur conseil en produits techniques pour l’habitat

Les formations complémentaires d’initiatives locales

Ensuite, la formation complémentaire d’initiative locale est créée pour répondre aux besoins économiques d’un territoire. En d’autres termes, elle va te permettre, si tu détiens un diplôme professionnel (un bac pro par exemple) de suivre une formation courte de 6 à 12 mois afin de répondre à la demande en main d’œuvre d’un marché local ou régional

Mais attention, la FCIL n’est pas certifiante, elle fait simplement l’objet d’une attestation des compétences acquises durant la formation.

Les certificats de spécialisations

Enfin, le certificat de spécialisation est une certification professionnelle de niveau 4 délivrée par le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et enregistrée au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).

Si tu es titulaire d’un baccalauréat professionnel spécialisé dans le milieu de l’agriculture ou l’agroalimentaire, il te permet d’approfondir ou d’acquérir de nouvelles compétences dans un champ professionnel précis.

Aujourd’hui, il existe une trentaine de certificats de spécialisation agricole centrés sur l’apprentissage des savoirs, des savoir-faire et des gestes spécifiques à une activité technique.

Voici quelques exemples classés par métiers :

• Agroéquipements (CS Hydraulique agricole)
• Environnement (CS Travaux mécanisés de génie écologique)
• Transformation alimentaire (CS Technicien spécialisé en transformation laitière)
• Production agricole (CS Apiculture)
• Vigne et vin (CS Commercialisation des vins)
• Cheval (CS Éducation et travail des jeunes équidés)
• Forêt (CS Pilote de machines de bûcheronnage)
• Paysage (CS Arboriste élagueur)
• Production horticole (CS Responsable technico-commercial : fruits et légumes)
• Restauration collective (CS Restauration collective)