Les pronoms relatifs introduisent des propositions subordonnées relatives.
1 - Des pronoms au fonctionnement spécifique
Les pronoms relatifs ont une triple fonction :
– introduire une proposition subordonnée relative ;
– représenter généralement un groupe nominal, l’antécédent ;
– assurer une fonction grammaticale dans la proposition que chacun introduit.
L’antécédent du pronom relatif peut être aussi :
– un pronom personnel : Elle qui ne voulait pas venir est finalement ravie. ;
– un pronom possessif : Son pull noir est joli, mais je préfère le tien, qui est coloré. ;
– un pronom indéfini : Je n’ai rien trouvé qui me plaise.
2 - La morphologie des pronoms relatifs
Les pronoms relatifs peuvent être de forme simple ou composée.
Formes simples
Qui et que ont une forme unique (genre, nombre), que l’antécédent soit animé ou non : le lièvre/la tortue qui gagne la course ; les personnes/le roman que tu aimes.
Dans les compléments prépositionnels, qui est réservé aux référents animés, quoi aux référents non animés : Ce à quoi elle pense est amusant. Dis-le à qui tu voudras.
Formes composées
Elles varient en genre, en nombre et selon leur fonction syntaxique. Elles peuvent exercer la fonction sujet (L’enquêteur a entendu trois personnes, lesquelles ont confirmé le délit.) ou complément prépositionnel (auquel, duquel...) dans la relative (La maison à laquelle il tenait a été inondée. : COI de tenir).
Le pronom dont
Complément prépositionnel, il inclut la préposition de. Il peut donc avoir les fonctions :
– COI du verbe de la relative (Voici le livre dont je t’ai parlé.) ;
– complément du nom (J’aime les livres dont les pages ont jauni. → C. du nom pages) ;
– complément de l’adjectif (Il a écrit un livre dont il est fier. → C. de l’adj. fier).
En cas de doute, décomposer la phrase complexe en deux propositions indépendantes : Voici le livre dont je t’ai parlé. → Voici le livre. Je t’ai parlé de ce livre. → dont : COI de parler.
Je m'entraine
Relevez les pronoms relatifs, précisez leur antécédent et leur fonction.Le chat de madame Vauquer précède sa maîtresse, saute sur les buffets, y flaire le lait que contiennent plusieurs jattes couvertes d’assiettes, et fait entendre son ronron matinal. Bientôt la veuve se montre, attifée de son bonnet de tulle sous lequel pend un tour de faux cheveux mal mis [...] Sa face vieillotte, grassouillette, du milieu de laquelle sort un nez à bec de perroquet ; ses petites mains potelées, sa personne dodue comme un rat d’église, son corsage trop plein et qui flotte, sont en harmonie avec cette salle où suinte le malheur, où s’est blottie la spéculation, et dont madame Vauquer respire l’air chaudement fétide, sans en être écœurée. (H. de Balzac, Le Père Goriot)