Outre les pronoms personnels et relatifs, la classe des pronoms comprend les pronoms possessifs, démonstratifs, interrogatifs et indéfinis.
1 - Les pronoms possessifs
Ils établissent une relation entre le nom qu’ils représentent et une personne grammaticale.
Ils sont constitués de l’article défini et de la forme tonique du possessif. Ils varient avec :
– la personne du « possesseur », dont ils portent la trace à l’initiale (le mien → moi) ;
– le genre et le nombre du nom qu’ils représentent. Mon livre est bleu. Le sien (= son livre) est vert. Mes cahiers sont jaunes. Les vôtres (= vos cahiers) sont rouges.
2 - Les pronoms démonstratifs
Ils désignent des êtres, des objets, des concepts que l’on montre, dont on va parler ou dont on vient de parler. Ils peuvent donc être déictiques : Prends celle-ci ! ou anaphoriques : Julie et Juliette étaient dans un bateau. Celle-ci sauva celle-là.
Ils varient en genre et en nombre selon le référent. Cette jupe est celle de Samia. Les pronoms démonstratifs simples : celui, celle, ceux, celles, ce. Les pronoms démonstratifs composés : celui-ci/là, celle-ci/là, ceux-ci/là, celles-ci/là, ceci, cela, ça.
Les formes simples sont accompagnées d’une expansion qui les précise (De ces deux pulls, je préfère celui de Jules. → groupe prépositionnel). Associées à un pronom relatif, elles introduisent une relative périphrastique. Le poète est celui qui inspire.
Il existe des formes composées par adjonction de -ci et -là. Celui-ci = le plus proche / celui-là = le plus éloigné. De ces deux pulls, préfères-tu celui-ci ou celui-là ?
Ce, ceci, cela et ça sont des formes au singulier, neutre et invariable. Cela reprend ce qui a été dit (anaphore), ceci annonce ce qui va suivre (cataphore). La forme ça, fréquente à l’oral, est souvent péjorative et considérée comme familière : Ça fait mal ! La forme atone c(e) est employée comme sujet du verbe être (Est-ce vrai ?), dans le présentatif c’est... qui / que servant à détacher un élément dans une tournure emphatique (C’est lui qui est venu.), comme élément de la locution ce qui / ce que introduisant une proposition relative périphrastique. (Raconte-moi ce que tu as fait.)
3 - Les pronoms interrogatifs
Ils permettent de poser une question portant sur l’identité des référents.
Formes simples : Qui es-tu ? (sujet humain) Que fais-tu ? (COD non animé) À/De quoi rêves-tu ? (complément prépositionnel non animé).
Formes renforcées : Qui est-ce qui rit ? (sujet humain) Qu’est-ce qui se passe ? (sujet non animé) Qui est-ce que tu vois ? (objet humain) Qu’est-ce que tu fais ? (objet non animé).
Quoi est familier : Il fait quoi ? → Qu’est-ce qu’il fait ? courant → Que fait-il ? soutenu.
Un pronom variable (lequel, laquelle, lesquels, lesquelles) est utilisé quand l’interrogation porte sur un / des élément(s) d’un ensemble. Il est anaphorique (Le loup ou le renard : des deux animaux, lequel préfères-tu ?) ou déictique (Laquelle (de ces glaces) veux-tu ?).
4 - Les pronoms indéfinis
Ils permettent de désigner ou représenter de façon vague des personnes ou des choses.
Ne pas confondre le déterminant indéfini tout, qui fait partie d’un GN (Il a vu tout le film.) et le pronom indéfini, qui remplit la fonction d’un GN (Tout change.).
Je m'entraine
Relevez et classez les pronoms possessifs, démonstratifs, interrogatifs et indéfinis.– Qui a peint ces tableaux ? Ils ressemblent beaucoup aux vôtres.– C’est Arcimboldo. Il a peint plusieurs tableaux sur les saisons. L’un évoque l’été, un autre l’hiver. La plupart de mes tableaux s’inspirent des siens.– Lequel préférez-vous ? Celui-ci me plait vraiment.– Tous me plaisent. Chacun a ses qualités, mais celui-là a je ne sais quoi d’étrange.