L’apprentissage de la géographie nécessite la maitrise du langage cartographique. Les élèves doivent donc dans un premier temps apprendre à reconnaitre puis à lire les principaux outils permettant de représenter l’espace.
1 - Les plans et les cartes
A. Les plans
Les plans se distinguent des cartes par leur aspect pratique : ils servent à indiquer un itinéraire (le chemin pour se rendre à la piscine prendra la forme d’un plan avec quelques indications et orientations : flèches, nom des rues, repères...) et à localiser précisément au sein d’un territoire délimité (le plan d’une ville, d’un parc d’attraction...).
À la différence d’une carte, un plan ne tient pas compte de la rotondité de la Terre et n’utilise pas de système de projection. C’est pourquoi, en classe, on réalise le plan de la classe, de l’école ou de la cour mais jamais la « carte de la classe », car il serait difficile de la construire en fonction d’un système rigoureux de projection.
B. Les cartes
Les cartes sont une représentation de tout ou partie de la surface terrestre sur un support plan (en deux dimensions). Cette définition est restrictive et il existe des cartes imaginaires, invitations au rêve et au voyage, utilisées par les auteurs de fiction pour donner une illusion réaliste à leur histoire et en camper le décor.
La définition peut donc poser problème et tout ce qui « ressemble » à une carte ne doit pas toujours être défini comme tel : « Une carte est une catégorie d’image, c’est une figure qui est toujours le produit d’une construction. Cette figure représente une réalité spatiale à l’aide d’un langage conventionnel et codifié » (Gilles Palsky, « carte », Hypergéo).
2 - Les éléments constitutifs d’une carte
A. L’orientation
Une carte établit une correspondance mathématique entre le réel (la surface de la Terre) et l’image (la surface représentée sous une forme plane en deux dimensions). Pour établir cette correspondance, une carte doit comporter une orientation.
D’une manière conventionnelle, les cartes sont orientées au nord. Pour indiquer le nord sur la carte, on peut représenter une rose des vents.
B. L’échelle
Toute carte est une miniaturisation, une réduction : celle-ci a une valeur fixe que l’on appelle l’échelle. Il s’agit du rapport entre les distances mesurées sur la carte et les distances réelles mesurées sur le terrain.
Plus l’échelle est grande, plus la surface représentée sur le terrain est petite.
C. La légende
Pour qu’une carte (quel que soit son contenu) soit lisible par tous, pour qu’elle puisse être comprise et analysée, elle doit être assortie de symboles et de signes conventionnels qui permettent de comprendre les informations retenues et qui y figurent : il s’agit du langage cartographique. Ce dernier est formé de trois groupes de figurés :
– les figurés de surface pour représenter des données en pourcentage et des informations qualitatives ;
– les figurés linéaires pour représenter tout ce qui prend la forme d’une ligne et tous les flux matériels ou immatériels ;
– les figurés ponctuels pour représenter des données localisées.
Une carte comprend également un titre court et explicite, les sources de la carte ainsi que son auteur.