Avec l’industrialisation, les façons de travailler évoluent. L’artisanat régresse au profit du travail en usine, les besoins en matières premières nécessitent l’ouverture de nombreuses mines. En ville, la demande de consommation augmente et permet la création des grands magasins.
1- Repères chronologiques
2 - Le travail à la mine
Les mines sont nombreuses au XIXe siècle et elles demandent une main-d’œuvre conséquente pour l’extraction du charbon ou du fer. Les trois quarts des mines se concentrent dans le nord du pays.
Les mineurs sont aussi bien des hommes que des femmes et des enfants, ceux-ci permettant l’accès dans les zones étroites. L’extraction se fait de façon manuelle, avec des outils rudimentaires, même si l’arrivée de l’électricité facilite l’éclairage des galeries.
C’est un travail dangereux en raison du risque d’effondrement, mais aussi des « coups de grisou » résultant des poches de gaz libérées lors de l’extraction.
Des lois sociales sont votées à la fin du XIXe siècle, interdisant le travail des femmes et des enfants et améliorant les conditions de travail des mineurs. Les mines attirent des migrants étrangers dans les zones frontalières.
3 - Le travail à l’usine et à l’atelier
Les ateliers sont les formes les plus anciennes de manufacture existantes dans le pays. Ils permettent le regroupement des artisans pour un travail plus efficace. Ceux-ci perdurent durant toute la période, mais ils représentent une part de plus en plus minime de la production industrielle, remplacés par les usines.
Les patrons des usines sont souvent de très riches entrepreneurs. La vie à l’usine est très surveillée, avec des horaires de travail important (12 à 14 heures par jour), peu de repos et des salaires assez bas, bien que ceux-ci augmentent à la fin de la période en raison des luttes sociales.
Le développement du paternalisme (la famille Schneider au Creusot, par exemple) améliore en partie les conditions de vie, le patron finançant les logements et les loisirs de ses ouvriers, en échange d’une productivité accrue.
4 - Les grands magasins
Le développement de la production industrielle et la croissance économique accentuent la demande de consommation. Durant le Second Empire se développent les grands magasins, qui regroupent en un même lieu des produits qui étaient auparavant vendus dans des magasins bien distincts.
Ils se développent dans les grandes villes, le premier étant le Bon Marché à Paris en 1852. Une hiérarchie entre les métiers s’y déploie : le patron, les chefs de rayon, les vendeuses et les ouvrières à domicile.
Les conditions de travail dans les grands magasins sont plus enviables qu’à l’usine et à la mine, d’autant que les entreprises permettent parfois la création de caisses de retraite pour leurs employés.
Je m'entraine
La période de l’industrialisation est aussi celle des premières lois sociales. Réfléchir à celles-ci permet de regarder autrement cette époque qui apparait comme très difficile pour la population.
Parmi ces lois sociales, choisissez laquelle semble la plus importante et justifiez pourquoi (ne cherchez pas la bonne réponse : il n’y en a pas. Ce qui compte, c’est la justification) :
– 1864 : droit de grève.
– 1874 : les femmes ne peuvent plus travailler dans les mines.
– 1884 : autorisation de créer un syndicat.
– 1900 : limitation du temps de travail journalier.
– 1906 : obligation du repos hebdomadaire.