Panorama des conflits armés actuels

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En 2017, on dénombre 38 conflits armés dans le monde. ­Différentes échelles permettent de les appréhender.

I. À l’échelle mondiale : une forte concentration

1)  Un « arc de crise » ?

La majeure partie des conflits armés sont concentrés dans un espace ­allant de la bande sahélo-saharienne jusqu’à l’Asie centrale : il s’agit de l’« arc de crise » défini par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008.

Cependant, cette notion rend davantage compte de la vision stratégique française de la menace terroriste que d’une unité réelle de conflits de natures très diverses.

2)  Des foyers de conflits de forte intensité

Le Proche et Moyen-Orient apparaissent comme un épicentre des conflits armés dans le monde : les guerres en Syrie, au Yémen, en Irak, en Afghanistan ou encore au Pakistan sont de loin les plus meurtrières.

Chiffre clé
La guerre en Syrie a causé la mort de 400 000 personnes, sur 12 millions d’habitants.

L’Afrique saharienne, de la Mauritanie au Soudan, est le second foyer d’instabilité majeur, surtout depuis le déclenchement des révolutions arabes en 2011.

II. Aux échelles continentale et régionale : l’exemple des conflits africains

1)  Un continent déstabilisé par les conflits

La majeure partie du continent africain est le théâtre de conflits armés de plus ou moins grande intensité. Depuis les années 1960, marquées par l’accès aux indépendances, les guerres ont causé la mort de près de 10 millions de personnes.

Les trois grandes régions de conflits sont : le Sahara et sa frange sahélienne, foyer du terrorisme international ; la corne de l’Afrique et le golfe de Guinée, hauts lieux de la piraterie ; l’Afrique équatoriale.

2)  Une région conflictuelle : le Sahara

Depuis le début du XXIe siècle, le Sahara est devenu un théâtre d’action du terrorisme international avec l’implantation d’AQMI (Al-Qaida au Maghreb ­islamique), puis de groupes liés à Daech.

La chute du régime du colonel Kadhafi en Libye en 2011 puis la guerre civile entraînent des flux d’armes et de combattants qui alimentent ce foyer régional.

III. À l’échelle nationale et locale : l’exemple de l’Afghanistan

1)  Un conflit de quarante ans

Depuis l’invasion militaire soviétique de 1979, l’Afghanistan est en guerre de façon quasi permanente. De 1979 à 1988, l’Armée rouge est aux prises avec la résistance afghane aidée par les États-Unis. Le pays est ensuite déchiré par les luttes entre les seigneurs de la guerre. En 1996, les talibans s’emparent du pouvoir et accordent refuge à Al-Qaida.

Après les attentats du 11 septembre 2001, l’OTAN intervient militairement contre le régime des talibans. Mais cette intervention s’enlise. De 2011 à 2014, l’OTAN transfère à une armée nationale la responsabilité de la sécurité du pays. Celle-ci n’est toujours pas assurée.

Mot-clé

L’Organisation du traité de l’Atlantique nord est créée en 1949 à l’initiative des États-Unis pour assurer une protection militaire aux pays occidentaux.

2 ) Un épicentre : Kaboul

La capitale est un théâtre d’affrontement privilégié : espace densément peuplé, siège du pouvoir politique, présence de bases militaires étrangères.

Kaboul est ainsi le lieu d’attentats-suicide menés par les talibans au nom de la lutte contre le pouvoir en place et la présence de soldats de l’OTAN. Les civils en sont la cible privilégiée dans les espaces publics (marchés, mosquées).

 

Zoom

Le Sahara, foyer du terrorisme international

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Comme le souligne la diversité des acteurs impliqués, les conflits du Sahara sont à envisager à différentes échelles, liées à différents enjeux : échelle mondiale (lutte contre le terrorisme), régionale (souveraineté des États) et nationale (légitimité d’un pouvoir politique).