Les valeurs de la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » et la laïcité sont au fondement du droit français. Sans l’éducation, la transmission des valeurs de la République, de la laïcité, de la citoyenneté, de la culture de l’engagement et de la lutte contre toutes les formes de discrimination ne peut être assurée.
I. Des valeurs fondamentales
L’école publique française repose sur un socle de valeurs républicaines qui ont pour fondement la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, reprise dans le Préambule de la Constitution du 4 octobre 1958 (« L’organisation de l’enseignement public obligatoire gratuit et laïc à tous les degrés est un devoir de l’État ») :
– le caractère public de l’éducation ;
– la liberté inséparable du respect de la loi ;
– l’égalité traduisant l’égalité des chances ;
– la fraternité qui commence par le respect d’autrui quel qu’il soit et s’accomplit dans l’attachement à la communauté nationale.
L’école s’appuie sur ces valeurs fondamentales afin de mettre en œuvre l’idéal de la République : remplacer la naissance et l’appartenance à une catégorie sociale par le mérite.
II. La liberté
C’est une valeur fondamentale qui se définit par le fait de pouvoir agir selon sa propre volonté, dans le cadre d’un système politique ou social sans porter atteinte aux droits des autres. Dans l’enseignement, la liberté peut se traduire par :
– la liberté d’enseignement : la loi Debré de 1959 institutionnalise la liberté d’organiser et de dispenser son enseignement dans le respect des programmes. L’enseignant a donc le libre choix des démarches pédagogiques, il peut privilégier les méthodes d’apprentissage qui lui paraissent les plus adéquates en fonction des élèves dont il a la charge ;
– la liberté de choix pour les familles : cette liberté repose sur deux fondements, le respect des opinions philosophiques ou religieuses ainsi que leur responsabilité quant à l’éducation de leurs enfants. La loi Debré de 1959 donne sens à cette coexistence entre le système public d’éducation et le système privé, laissant le choix aux familles de l’établissement qui portera au mieux leurs valeurs.
III. L’égalité
Il s’agit d’un des fondements de notre république. Dans l’article premier de la Constitution, « la France assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».
L’école doit non seulement traiter son personnel et ses usagers dans le respect de l’égalité, mais elle doit contribuer à assurer l’égalité des chances au sein de la société par une politique d’équité permettant de renforcer les moyens déployés dans les territoires les plus fragiles :
– dispositif « 100 % de réussite » : de nouveaux moyens sont mis en œuvre permettant le dédoublement des classes de GS, CP et CE1 des zones d’éducation prioritaire ;
– égalité d’accès : l’institution scolaire doit donner une chance égale à tous les élèves sans considération de leur origine ethnique, sociale ou sur leur genre. De plus, entre 3 et 16 ans, aucun établissement ne peut refuser l’inscription d’un élève ;
– égalité de traitement : la loi Savary créée en 1981 pour lutter contre l’échec scolaire et les inégalités sociales à l’école, instaure les ZEP, zones d’éducation prioritaires (devenues REP aujourd’hui). Ces dispositifs permettent de rééquilibrer les inégalités en introduisant le principe de discrimination positive : « donner plus à ceux qui ont moins ». L’action éducative est renforcée dans ces zones où le taux d’échec scolaire est le plus élevé.
Pourtant, dans la volonté politique de mettre en place une égalité d’accès et de traitement, des inégalités majeures persistent. Le manque de locaux adaptés et de personnel formé pour accueillir à l’école les enfants porteurs de handicap posent encore de nombreux questionnements.
IV. La fraternité
La formule « Liberté, Égalité, Fraternité » devient la devise officielle de la France en 1848, avec la proclamation de la IIe République. Elle figure alors comme principe républicain inscrit au préambule de la Constitution. La fraternité, valeur républicaine, traverse l’institution. L’ensemble des dispositifs pédagogiques vise à développer la conscience d’appartenance à notre nation. Afin de développer la fraternité entre les élèves, et par définition, entre les futurs citoyens, il faut :
– créer des connaissances communes ;
– traiter les élèves avec égalité ;
– reconnaître en chacun sa capacité à appartenir à la nation ;
– favoriser l’apprentissage de la coopération et du vivre ensemble.
Lire le document sur les principes portés par les valeurs de la République : hatier-clic.fr/24crpeficheoral25
À RETENIR
Les principes portés par les valeurs de la République sont les suivants : l’obligation scolaire, la gratuité, la neutralité.