Les symboles de la République française

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L’article 2 de la Constitution de 1958 définit trois principaux symboles de la République française : le drapeau tricolore, l’hymne national et la devise « liberté, égalité, fraternité ». Mais la liste est plus longue selon la présidence de la République.

1 - Les principaux symboles

A. Le drapeau tricolore

Il est l’emblème de la France. Son origine puise dans divers événements de la Révolution française dont l’épisode de l’Hôtel de ville de Paris : le général Lafayette offre à Louis XVI le 17 juillet 1789 une cocarde tricolore : le blanc de la royauté et le rouge et le bleu de la ville de Paris, comme si le peuple parisien se réconciliait avec sa monarchie.

En 1790, l’Assemblée nationale adopte la répartition verticale des trois couleurs sur ses vaisseaux pour se distinguer des trois mêmes couleurs du pavillon néerlandais. Le 15 février 1794, la Convention définit la position des trois bandes de couleur (du bleu à la gaule du pavillon jusqu’au rouge flottant dans les airs).

B. L’hymne national

La Marseillaise est écrite par Rouget de Lisle dans la nuit du 25 au 26 avril 1792, alors que la France vient de rentrer en guerre contre l’Autriche. Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin − son titre originel − est rapidement adopté par les fédérés de Marseille qui participent à la prise des Tuileries lors de la journée révolutionnaire du 10 août 1792. Son succès est tel que la Convention l’adopte comme chant national en 1795.

Il faut attendre 1879 pour que La Marseillaise devienne l’hymne officiel de la France. En 1944, le ministère de l’Éducation nationale du gouvernement provisoire préconise l’enseignement de l’hymne national dans les classes libérées de l’occupant allemand. Depuis 1985, elle est mentionnée dans les programmes scolaires.

C. La devise « liberté, égalité, fraternité »

L’assemblage de ces trois valeurs s’impose aussi à l’époque révolutionnaire, mais prend son origine dans le siècle des Lumières.

Robespierre semblerait avoir la paternité du triptyque puisqu’il demande, dans un discours de décembre 1790, que les gardes nationales portent ostensiblement « liberté, égalité, fraternité » sur leurs uniformes et sur leurs drapeaux. Même si le projet n’est pas adopté, l’idée fait son chemin parmi les partisans de la Terreur du gouvernement, inscrivant sur la façade de leur maison : « Unité, indivisibilité de la République, liberté, fraternité, égalité ou la mort. »

2 - Les autres symboles

A. Marianne

L’origine de cette allégorie féminine de la nation française est assez floue. Ce qui est sûr, c’est que le prénom Marianne est très répandu en France à la fin du XVIIIe siècle et que le bonnet phrygien dont l’affublent la plupart des sculpteurs et des artistes rappelle l’affranchissement des esclaves de l’Antiquité.

Elle s’impose définitivement au début de la IIIe République, en 1880, lorsque les républicains sont réellement au pouvoir. Elle est représentée de différentes manières (buste, statue, peinture, gravure) et dans toutes les attitudes : tantôt apaisante et unificatrice, tantôt combattive et guerrière. Elle est aussi moquée par ses détracteurs, tantôt comme une mégère impolie et outrancière, tantôt comme une gueuse.

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B. La fête nationale : le 14 juillet

Parmi toutes les dates qui pouvaient faire l’objet d’une fête nationale, le 14 juillet ne s’est pas imposé comme une évidence. En effet, ancrée dans les épisodes révolutionnaires, la date est double : le 14 juillet 1789, les Parisiens prennent et font tomber la Bastille et, le 14 juillet 1790, les mêmes, avec le roi et sa famille, se réunissent au Champ de Mars pour célébrer la Fédération nationale. Le 14 juillet est définitivement accepté en mai 1880 comme le jour de la fête nationale.

C. Le coq

Le mot latin gallus signifie à la fois « gaulois » et « coq ». Alors qu’il était devenu à la fin du Moyen Âge l’un des emblèmes du roi de France, Napoléon Ier le refuse parce qu’il trouve que l’animal n’a pas de force. Le coq revient finalement avec la IIIe République comme un symbole de fierté nationale, utilisé à des fins politiques lorsqu’il doit se battre en 1914 contre l’aigle allemand.

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Je m'entraine 

D’après les différents éléments suivants qui composent le buste de Marianne, indiquez les symboles qui y sont liés :

Bonnet phrygien − Lauriers/feuilles de chêne − Tête de lion − Mains serrées − Sein coulant de lait