Le nom varie généralement en genre et en nombre. Noyau du groupe nominal, il sert à désigner des entités du monde réel ou imaginaire.
1 - Nom propre et nom commun
Nom propre : a un référent unique (Rémi). Il commence toujours par une majuscule. Un nom de personne ou de ville est généralement dépourvu de déterminant (Valérie, Marseille).
Nom commun : s’applique aux êtres, objets, idées ayant la même définition (chat concerne tous les chats imaginaires ou réels). Mais, lorsqu’il est actualisé, c’est-à-dire mis en relation avec un référent, le nom est précédé d’un déterminant : le chat de Colette.
2 - Les sous-classes de noms communs
Nom animé : un être vivant (lion, reine) / nom non animé : une chose (pierre, tableau). Parmi les noms animés : noms humains (reine) / noms non humains (lion).
Nom comptable : peut se dénombrer et être précédé d’un déterminant numéral (deux chats) / nom massif : ne peut être déterminé par un numéral (*deux gentillesses).
Nom concret : a un référent accessible par un des cinq sens (un arbre, la terre), contrairement au nom abstrait (le chagrin, la pitié).
Conséquences syntaxiques :
– noms animés → pronoms lui et elle (J’imagine Louis. Je pense à lui.) / noms non animés → pronoms y et en (J’imagine ce voyage. J’y pense.) ;
– noms humains → pronom interrogatif qui et pronom indéfini personne (Qui es-tu ? − Personne.) / noms non humains → que et rien (Que fais-tu ? − Rien.)
3 - Genre et nombre du nom
A. Le genre
Le nom tient son genre de lui-même (vérité : fém. / bord : masc.). Le genre des noms animés peut être lié au sexe : garçon/fille ; singe/guenon. Mais, souvent, il est fixé arbitrairement : une girafe, un hippopotame. Le genre des noms non animés est arbitraire (chaise/fauteuil).
Les marques de genre
La distinction masculin/féminin peut se faire par l’emploi de suffixes différents (navigateur/ navigatrice), de déterminants différents (un/une enfant, un/une artiste), de mots différents (femme/homme, frère/sœur).
La formation du féminin
– nom masculin + e sans modification de la prononciation : marié/mariée ;
– nom masculin + e avec modification de la prononciation : concurrent/concurrente ;
– ajout d’un suffixe : tigresse ou emploi d’un suffixe différent : chanteur/chanteuse.
Certains homonymes sont distingués par le genre : la mousse/le mousse...
B. Le nombre
La plupart des noms communs varient en nombre : singulier et pluriel.
4 - Le groupe nominal
Le nom est le noyau du GN. L’ensemble déterminant + nom forme le GN minimal (le roi). Le GN minimal peut être enrichi par des expansions du nom (adjectif, complément du nom, proposition relative) pour former un GN étendu : le petit roi de Naples qui s’ennuie.
Tout mot ou groupe devient nom s’il est précédé d’un déterminant : le ça ; les riches ; le déjeuner ; un je-ne-sais-quoi.
Absence de déterminant dans les titres, sur les affiches (Jeux interdits / Maison à vendre), dans des locutions verbales (prendre peur), des groupes prépositionnels (par bonheur), des énumérations (Adieu, veau, vache, cochon, couvée), quand le nom est mis en apostrophe (Meunier, tu dors) ou attribut (Julie est médecin).
Je m'entraine
Il était une fois une petite fille de village [...] ; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui seyait si bien, que partout on l’appelait le Petit Chaperon rouge. Un jour, sa mère [...] lui dit : « Va voir comment se porte ta mère-grand [...], porte-lui une galette et ce petit pot de beurre. » (C. Perrault, Contes de ma mère l'Oye)