Les secouristes travaillent en équipe avec divers matériels qu’il convient de connaître.
1 - Le matériel d'arrêt d'hémorragie
A - Le pansement compressif
Il se compose d’une compresse, d’une éponge mousse et d’une bande élastique (le tout dans un emballage stérile). La pose de ce pansement compressif permet de limiter le saignement voire d’arrêter une hémorragie.
Attention : ne pas trop serrer la bande du pansement.
B - Le garrot
Il se compose d’un lien non élastique en toile ou en caoutchouc de 3 à 5 cm de large. Il peut être improvisé avec une cravate, un foulard ou une écharpe. Il permet d’exercer une compression circulaire autour du membre concerné et interrompt la circulation du sang en aval qui a pour effet d’arrêter l’hémorragie.
La pose d’un garrot est exclusivement réservée à des situations d’urgence et doit être réalisée en étroite relation avec les équipes médicales.
C - Les pansements
Ils sont destinés à traiter les plaies simples (les plaies graves sont emballées au moyen d’écharpes). Les équipiers secouristes sont également dotés de pansements stériles pour traiter les brûlures, ce qui ne remet pas en cause le refroidissement de celles-ci.
2 - Le matériel de désobstruction des voies aériennes
Les aspirateurs de mucosités sont des appareils électriques autonomes qui aspirent les mucosités encombrant les voies aériennes supérieures. L’aspiration qui est réalisée avec une sonde doit être faite avec précaution.
La canule oropharyngée complète la libération des voies aériennes pour faciliter la ventilation artificielle au masque, uniquement lors des arrêts cardio-respiratoires.
3 - Le matériel d'oxygénothérapie
L’oxygène est contenu dans une bouteille (sous pression) en composite de couleur blanche de différentes capacités, sous une pression de 200 bars.
La bouteille d’oxygène est fournie avec :
- une étiquette identifiant le nom du laboratoire fournisseur ;
- une notice « produit » ;
- une inscription indiquant le numéro du lot d’oxygène et sa date limite d’utilisation.
Elle est équipée d’un détendeur, d’un manomètre de pression, d’un débit litre (avec robinet) incorporé ainsi que de deux sorties (une en olive et l’autre de type « 3 crans ») destinées à utiliser un masque d’inhalation, un ballon réserve ou un respirateur.
Pour calculer la quantité d’oxygène restant dans la bouteille
Quantité d’oxygène (litre) = pression (bar) × volume en eau de la bouteille (litre)
Autonomie (min) = quantité d’oxygène (litre) ÷ débit (litre/min)
Le masque haute concentration permet d’administrer de l’oxygène à une personne (adulte ou enfant) qui respire spontanément.
Les insufflateurs manuels permettent d’administrer de l’oxygène à une personne qui ne respire pas spontanément ou qui est en arrêt cardio-respiratoire (ACR). Ils sont utilisés avec un masque facial.
4 - Le défibrillateur automatique externe (DAE)
La défibrillation automatisée externe est le seul traitement indispensable pour un rythme cardiaque anarchique ; les chances de survie sont multipliées par deux. La mise en œuvre rapide d’un massage cardiaque externe associé (MEA) à une alerte et une médicalisation précoce rendent cet appareil encore plus efficace.
Cet appareil permettant la défibrillation, c’est-à-dire la délivrance d’un courant électrique au travers des tissus cardiaques, se compose d’un boîtier équipé d’une ou plusieurs batteries qui alimentent un ordinateur. Après l’application de deux électrodes recouvertes d’un gel conducteur sur le thorax de la victime, l’ordinateur se charge de l’analyse du rythme cardiaque et indique s’il est nécessaire de pratiquer une défibrillation. Selon le modèle utilisé, le choc sera délivré de différentes façons :
- DSA (défibrillateur semi-automatique) : l’appareil demande à l’opérateur d’appuyer sur un bouton pour l’administration du choc ;
- DEA (défibrillateur entièrement automatique) : pas de bouton à presser, le dispositif demande au secouriste d’interrompre le massage cardiaque externe et de s’écarter de la victime, le choc électrique est alors automatiquement délivré.
5 - Le matériel d'immobilisation
Le collier cervical est destiné à immobiliser le rachis cervical (axe tête, cou, tronc) et doit être posé systématiquement en cas de suspicion de traumatisme du rachis. Une fois posé, il n’est plus retiré et la victime est installée dans un matelas coquille.
Les différentes attelles modulables sont utilisées pour immobiliser les membres supérieurs et inférieurs ainsi que certaines articulations.
Le plan dur permet de dégager ou de relever une victime en respectant l’alignement de son rachis.
Le matelas immobilisateur à dépression, aussi dénommé matelas coquille, est destiné à immobiliser une victime en vue de son transport. Il est composé d’une enveloppe étanche contenant une multitude de billes en polystyrène. Lorsque le vide est réalisé à l’aide d’une pompe à dépression, les billes en polystyrène épousent les formes du corps de la victime et l’immobilisent totalement.
Le brancard type « barquette » permet de descendre une victime au moyen d’une échelle aérienne. Il est également utilisé par certaines équipes spécialisées (GRIMP par exemple).
Le brancard souple est utilisé pour prendre en charge une victime non traumatisée au niveau du rachis, afin de l’acheminer sur un brancard.
Le brancard du VSAV (véhicule de secours et d’assistance aux victimes) permet d’acheminer la victime du lieu de l’intervention vers le centre hospitalier.
La chaise de transport permet d’acheminer la victime, en position assise, du lieu de l’incident jusqu’au vecteur de transport.