L’improvisation n’est pas de mise lors d’une intervention. Votre sécurité, celle de votre camarade ainsi que celle des quidams sont en jeu. Quatre éléments sont essentiels pour la sécurité : l’appui, les attitudes, la protection et la communication. Vous devez toujours les avoir à l’esprit. La plus petite cellule d’intervention se compose de deux militaires.
L’intervention graduée
Le concept de l’intervention graduée représente une continuité de la coercition depuis la simple présence jusqu’à l’usage des armes en passant par l’emploi de la force.
• L’intervention se compose de quatre phases :
– coercition sans contact physique ;
– emploi de la force avec contact physique par moyens corporels ;
– emploi de la force avec contact physique par moyen de force intermédiaire ;
– usage des armes.
• Le gendarme cherche toujours à utiliser le niveau de force le plus faible pour accomplir sa mission et respecte les trois principes fondamentaux suivants : discernement (s’agit-il d’un auteur d’infraction ?), nécessité (la force n’est plus nécessaire lorsque la personne est menottée) et proportionnalité.
L’appui et la couverture
• L’appui assure la protection d’éléments du dispositif en déplacement, en étant en mesure d’appliquer des feux sur un adversaire qui les mettrait en péril. Il est fixe et permanent.
• La couverture permet de protéger un dispositif d’une direction dangereuse. Par définition, elle n’est pas orientée vers l’adversaire identifié (rôle de l’appui).
• En pratique, le binôme utilise le plus souvent l’appui décalé pour progresser, en respectant les points suivants :
– contact tactile avec l’autre militaire ;
– prise en compte immédiate du secteur dangereux ;
– se décaler en recherchant une protection éventuelle ;
– mise en place de l’appui ;
– communication ;
– déplacement et recherche de protection dans l’alignement de l’élément de tête.
Les attitudes (positions de tenue de l’arme)
Pour mémoire, elles sont au nombre de trois : la position d’abordage, la position de contact et la position de contact feu.
La communication
Elle est essentielle pour éviter une rupture d’appui ou des tirs fratricides. Elle se fait : verbalement (directement ou à la radio) ; par gestes ; par contact tactile.
Le contrôle d’un individu
Il se fait toujours en respectant la règle de la triangulation (simple ou double) :
Pour l’élément de contrôle, ne jamais rester en face de l’individu à contrôler :