Se préparer à l'aide d'un planning

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Le concours se prépare et s’inscrit dans une organisation, laquelle doit rester flexible mais avoir le mérite d’exister. Or toute organisation appelle un minimum d’anticipation et de clarification.

I. Sélectionner les besoins

TÉMOIGNAGE

Paroles de candidate - La première fois que j’ai passé le concours, j’avais prévu de travailler un soir sur deux et pendant les vacances. Mais j’ai vite pris du retard. Chaque semaine, il y avait toujours un embouteillage (travail, famille...) et la fatigue. Finalement, j’ai dû m’y mettre trois ou quatre fois certains mois le soir et je perdais le fil. Une dure leçon... la session suivante (en fait deux sessions après car j’ai attendu que mon dernier enfant soit un peu plus autonome), j’ai fait un planning et je l’ai affiché chez moi. Ainsi tout le monde savait que j’étais « absente » certains jours... Malgré quelques petits écarts, j’ai globalement tenu le rythme et j’ai gardé le moral.

A. Les épreuves

En fonction du concours choisi (interne, externe...), penchez-vous sur les annales, listez les épreuves et identifiez d’intuition vos acquis, vos atouts et vos besoins. Il s’agit d’une première évaluation que vous réajusterez au fil des semaines, en fonction de vos progrès et des nouvelles difficultés qui surgiront naturellement dans l’avancement de votre travail.

Cet inventaire s’effectue par catégories :
– connaissances de fond : organisation territoriale ; actualité des politiques publiques notamment du territoire ; fonction publique territoriale ; connaissances juridiques, questions managériales ; secteur de spécialité éventuellement (animation, finances...) ;
– méthodologie : composition ; note de synthèse ; rapport avec propositions ; épreuves orales ;
– fondamentaux : aptitudes rédactionnelles ; orthographe et syntaxe ; gestion du temps et du stress ; expression orale.

Il peut vous être très utile de faire des fiches, sous forme de tableaux simples ou de listes, dans lesquelles vous ferez figurer votre progression et vos difficultés, mais aussi quelques mises en garde que vous vous ferez à vous-même.

Exemple : Extrait d’une fiche établie par un candidat

Expression orale :

- ne pas parler trop vite ;

- bien attendre la fin de la question ;

- trouver une amorce aux réponses complexes ;

- attention au tic de langage « en fait » ;

- regarder tous les membres du jury, même celui qui est le plus en retrait ;

- éviter de battre du pied.

B. Les supports

Il est inutile et même contre-productif de multiplier les supports à l’infini. Vous devez vous constituer une base d’éléments utiles.

Il suffit de choisir quelques ouvrages complémentaires à celui-ci :

– d’une part, sur les questions transversales, vous trouverez des ouvrages de connaissances dans la collection Pass’concours de Foucher, qui se présentent sous la forme de fiches techniques confortables d’utilisation. Vous pouvez compléter efficacement votre bibliothèque d’un petit memento de droit de la fonction publique ;

– d’autre part, certaines questions précises nécessitent un renforcement de connaissances : les Pass sur les collectivités locales ou l’intercommunalité apportent ainsi un éclairage complémentaire et approfondi sur des thèmes essentiels à la préparation du concours.

Innombrables, les ressources d’Internet doivent être triées et sélectionnées avec réserve. Ne vous laissez pas submerger par des documents que vous n’aurez pas le temps d’apprendre ou même de lire. Laissez-vous la liberté de choisir quelques documents qui vous apportent l’information dont vous ne disposiez pas et étudiez-les.

Exemples : Les sites des assemblées vous permettront de voir ou de revoir le parcours législatif d’un texte (ce qui est bien utile pour identifier les documents présents dans le corpus de la note de synthèse).

Le site du ministère de la Justice vous permettra de mieux appréhender les ordres juridictionnels que vous êtes tenu de connaître lorsque votre dossier fait figurer de la jurisprudence.

Les ressources offertes par le site wikiTerritorial du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) sont riches et variées.

CONSEILS

- Soyez vigilant à la date de rédaction des fiches de connaissances.

- Ne multipliez pas les fiches sur un même thème mais faites un choix.

De façon complémentaire, une lecture régulière, même transversale, de revues dédiées à l’environnement territorial vous placera utilement et efficacement dans le contexte.

TÉMOIGNAGE

Paroles de formateur - Dans l’enseignement des connaissances territoriales, j’observe des candidats qui capitalisent une quantité vertigineuse de fiches imprimées soigneusement classées. Mais les connaissances clés ne sont pas acquises, ou sans aucun recul, car les candidats ne peuvent pas traiter toutes ces données. Cette chasse aux documents est décourageante. Les connaissances sont mal digérées et conduisent à des copies qui manquent de souffle.

II. Établir un emploi du temps

A. Organiser ses semaines

La planification des semaines, sur la période dédiée à la préparation du concours, doit être réaliste et dynamique.

Exemple : On peut organiser : des séances de travail 2 à 4 heures plusieurs fois par semaine ; une demi-heure de lecture utile chaque jour restant. Il est souhaitable de s’accorder un jour de pause complète par semaine, voire un week-end entier par quinzaine ou par mois, et quelques jours de vacances en fonction de vos contingences.

Il est préférable d’alterner les séances de travail d’appropriation de la méthodologie et celles d’apprentissage des connaissances. Les préconisations invitent en général les candidats à varier les exercices pour garder une certaine fraîcheur. Le souci de rationalisation du travail ne doit cependant pas être poussé à l’excès. Le confort de travail prime et les séances de travail doivent se succéder de façon cohérente et fluide.

Formaliser cet emploi du temps permet d’avoir une vision d’ensemble du programme prévu. Il peut être confortable de prévoir, à périodicité variable, une séance de travail de 2 à 4 heures sans thème prédéfini pour effectuer un rattrapage d’une séance ratée, réviser un point qui pose des difficultés ou intégrer des notions qui n’avaient pas été prévues (en fonction de l’actualité ou tout simplement des lectures qui vous ont conduit à soulever certaines questions).

Il va sans dire que conserver une certaine flexibilité ne doit pas conduire à s’affranchir constamment de votre emploi du temps ou à le refondre sans fin, pour l’améliorer... L’organisation de la préparation du concours n’est pas une épreuve en tant que telle et il ne faut pas perdre de vue l’objectif : se doter des outils utiles à la réussite des épreuves le jour J !

B. Prévoir des entraînements

Une préparation efficace aux épreuves suppose que soient prévus à rythme régulier des exercices d’entraînement. Pour que les entraînements restent au plus près des conditions réelles, il est préférable de :

– se rendre dans une bibliothèque ou un centre de documentation ;

– préparer à l’avance son sujet, ou dans l’idéal le faire préparer par un collègue qui le glissera sous enveloppe ;

– traiter le sujet dans le temps imparti pour l’épreuve.

Dès les premiers exercices, il faut vous attacher à finir votre copie ; dans le cas contraire, l’entraînement perd son intérêt et devient rapidement décourageant. Achever son épreuve est une bonne habitude à prendre dès le début de la préparation.

Il convient de prévoir ensuite, dans les jours qui suivent, un examen minutieux du corrigé et de se lancer dans une autocorrection. L’idéal restant d’avoir un lecteur, voire un correcteur, au moins pour un certain nombre d’exercices.