1 - La nature de l'épreuve
A. Le cadrage
L’épreuve d’admissibilité du concours externe consiste en « des réponses à des questions techniques à partir d’un dossier portant sur la spécialité au titre de laquelle le candidat concourt ».
Le candidat disposant déjà d’un diplôme ou d’une équivalence, il doit faire preuve de qualités autres que celles acquises durant son cursus scolaire.
L’épreuve, quels que soient son intitulé et ses modalités, n’est qu’un moyen comme un autre pour départager les candidats. Elle utilise ici une simulation formatée pour refléter un travail auquel les candidats seront régulièrement confrontés dans un futur emploi de technicien territorial.
Les missions du technicien territorial peuvent comprendre, en fonction de la strate démographique de la collectivité d’appartenance, le conseil et l’aide aux décideurs. Aussi est-il requis de savoir faire le point sur l’état de l’art des connaissances techniques sur le sujet, d’en maîtriser le vocabulaire technique particulier, d’exprimer les enjeux et les risques inhérents à chacune des propositions, le tout dans une traduction claire et synthétique.
Le candidat doit prendre en compte, objectivement, ses forces et ses faiblesses au regard des 2 épreuves du concours. Il importe qu’il cerne parfaitement les attentes des examinateurs pour organiser très en amont sa préparation.
B. Les objectifs du jury
Puisque le candidat a rempli les conditions préalables de diplôme ou d’équivalence, le jury préjuge de certaines connaissances et qualités professionnelles.
Il doit encore le questionner sur l’environnement territorial et les missions du service public pour s’assurer de la réussite d’un éventuel futur recrutement, autant pour le candidat que pour les collectivités employeuses.
Pour s’assurer les meilleures chances de réussite, les candidats doivent s’approprier en particulier le contexte général du service public territorial, les modalités de l’épreuve d’admissibilité et discerner les attentes des examinateurs.
Conseil
Prenez en compte, objectivement, vos forces et vos faiblesses face aux épreuves du concours. Il est important de parfaitement cerner les attentes des examinateurs pour déterminer votre méthode de préparation.
C. Les modalités de l'épreuve
L’épreuve d’admissibilité consiste en des réponses à des questions techniques à partir d’un dossier portant sur la spécialité au titre de laquelle le candidat concourt. L’épreuve dure 3 heures. Le coefficient de l’épreuve est de 1, soit le même que celui de l’entretien de 20 minutes avec le jury.
Seuls les candidats ayant été sélectionnés à l’issu de cette épreuve d’admissibilité peuvent se présenter à l’épreuve orale pour l’admission. Chaque épreuve est notée de 0 à 20. Toute note inférieure à 5/20 entraîne l’élimination du candidat.
S’agissant d’un concours à 2 tours (et non d’un examen) – admissibilité (écrit) puis admission (oral) –, il importe d’obtenir la meilleure note possible pour être classé parmi les premiers à l’issue de l’épreuve d’admissibilité. Les 2 notes obtenues, note d’admissibilité et note d’admission, sont cumulées à la fin pour calculer la note finale.
Cette note finale est ensuite comparée à la note de seuil déterminée par le jury au vu des résultats de l’ensemble des candidats et du nombre de postes à pourvoir selon la voie du concours externe : une note finale supérieure ou égale à la note de seuil équivaut à la réussite au concours.
D. La nature des questions techniques
Les questions posées au candidat à travers le dossier qui lui est soumis concernent les techniques qui relèvent de la spécialité qu’il a choisie.
Selon ses réponses, les examinateurs cherchent à déterminer en particulier :
– ses connaissances professionnelles de base dans la spécialité ;
– ses expériences pratiques de mise en œuvre des solutions techniques ;
– sa capacité à se projeter dans le contexte des missions du service public territorial.
Les questions sont multiples (une douzaine environ) et appellent différentes formulations de réponses qui peuvent être courtes, longues, sous forme de schémas, synoptiques, tableaux d’analyse, voire de calculs.
Méthode
Le barème de notation de chacune des questions figure dans l’énoncé du dossier, aussi le candidat doit prendre soin de répartir son temps de travail (3 heures) pour se consacrer en priorité aux réponses qui lui rapporteront le plus de points.
E. Le dossier
Le dossier comprend :
– un intitulé introductif qui mentionne l’ordre des questions posées (et des sous-questions) et le barème de notation ;
– la liste énumérative des documents présentés (articles de presse, réglementations, etc.) ;
– les documents proprement dits (moins d’une dizaine), chacun de 1 à 5 pages, manuscrites et/ou avec photos et graphiques, soit au total 20 à 30 pages environ.
2 - Les réponses attendues
Les réponses doivent être entièrement tirées du dossier : le candidat n’a pas d’apports personnels à ajouter dans cette épreuve.
Les réponses doivent être rédigées et numérotées dans l’ordre indiqué dans l’intitulé du sujet. L’exercice demande notamment :
– d’organiser les documents après avoir déterminé l’importance de chacun ;
– d’être exercé à la lecture rapide, pour saisir l’essentiel des documents par un survol ;
– de savoir identifier les documents importants, mettre en relation les documents les uns par rapport aux autres ;
– de savoir organiser sa prise de notes, repérer et signaler les informations à reprendre ;
– de savoir rédiger correctement ;
– de maîtriser le vocabulaire technique de la spécialité.
Méthode
L’épreuve consistant à fournir un outil synthétique de réflexion et d’aide à la décision, éliminez systématiquement toute mention superflue et ne notez aucun apport personnel.
3 - Les spécialités
Le candidat doit choisir une spécialité parmi les 10 proposées :
– bâtiments, génie civil ;
– réseaux, voirie et infrastructures ;
– prévention et gestion des risques, hygiène, restauration ;
– aménagement urbain et développement durable ;
– déplacements, transports ;
– espaces verts et naturels ;
– ingénierie, informatique et systèmes d’information ;
– services et interventions techniques ;
– métiers du spectacle ;
– artisanat et métiers d’art.
Un programme précise chacune de ces spécialités. Il doit être connu du candidat pour lui permettre d’apprécier l’étendue des connaissances requises. Le candidat détermine ensuite celles qu’il doit parfaire lors de sa préparation au concours, selon un calendrier de révision à fixer assez tôt et à respecter scrupuleusement.
Méthode
Le choix de la spécialité par le candidat est important : cela doit lui permettre d’exprimer toutes ses connaissances et ne pas s’effectuer au seul regard des taux de réussite dans chacune des spécialités. Une fois le dossier d’inscription envoyé, ce choix ne peut plus être remis en question car il sert à déterminer le nombre de postes ouverts au concours. Cette spécialité figure aussi comme mention sur les listes des lauréats du concours publiées par les collectivités en cours de recrutement.