L’épreuve orale d’admission exige une préparation rigoureuse afin de répondre aux attentes du jury.
1 - Adopter une posture professionnelle
Paroles de candidate
L'échec au concours de rédacteur a été difficile à digérer. J’avais beaucoup travaillé, constitué des dossiers thématiques que j’actualisais régulièrement. Je maîtrisais tous les aspects juridiques et techniques sur les collectivités territoriales. Vraiment, j’ai produit un énorme travail. Le jury m’a posé des questions très concrètes, de bon sens. J’étais complètement en décalage avec mes connaissances académiques ! J’étais dépitée.
Maintenant, j’ai pris du recul et je comprends mon échec. Avoir des connaissances est une chose mais, sans appropriation, sans confrontation avec la réalité professionnelle, l’intérêt est très limité. Ils ne cherchent pas des encyclopédies, même si c’est prétentieux de le dire !
A - L'épreuve orale d'admission : un outil de recrutement
Cette démarche est en lien avec la rationalisation des effectifs qui conduit à un recrutement de profils et correspond davantage aux besoins. Placez-vous face à des « recruteurs potentiels », soucieux de l’efficacité du service public local et du respect de ses valeurs. Valorisez toujours votre bon sens.
B - Tirer profit des rapports de jurys
Les jurys déplorent de nombreux travers :
- le manque d’ouverture des candidats au monde des collectivités territoriales. Agissez : comprenez l’exigence d’une connaissance de la fonction publique territoriale. C’est aussi une question de crédibilité pour votre motivation ;
- une appréhension insuffisante du rôle et des missions d’un rédacteur/rédacteur principal, un manque de sens pratique indispensable à l’exercice des missions, une incapacité à se projeter dans le rôle d’un rédacteur/rédacteur principal, un manque de formulation d’un véritable projet d’évolution professionnelle. Agissez : consultez les offres d’emplois afin de cibler les besoins et attentes des employeurs territoriaux ;
- les hésitations des candidats à prendre position sur des questions qui les invitent à donner leur avis. Ce n’est pas tant l’opinion personnelle qui est évaluée mais la capacité à argumenter. Trop souvent, les réponses sont « oui », « non », traduisant un défaut de maturité.
Agissez : démontrez une personnalité, donnez envie au jury de vous « recruter ».
C - Parler avec clarté
Soyez efficace et démontrez des compétences en termes de communication :
- supprimez les formules pompeuses ou vides de sens ;
- utilisez des termes, des notions que vous maîtrisez ;
- construisez des phrases courtes, de l’ordre de 20 mots ;
- utilisez des connecteurs logiques afin d’appuyer votre démonstration ;
- parlez de manière clairement audible (ton juste, rythme varié...) ;
- adoptez une démarche de démonstration et non de simple affirmation ;
- utilisez des verbes d’action pour votre implication et votre enthousiasme.
D - Question que se pose souvent le jury : « Est-ce un candidat que je souhaiterais avoir dans mon service ? »
Ici, c’est l’ambiance générale qui se dégage de vous qui est prise en compte et... dès votre entrée « en scène ».
- Est-il nonchalant, visage fermé presque austère, peu enclin à l’échange... : ce profil ne donne pas envie d’avoir ce candidat dans le service. Bien sûr, le jury ne s’arrête pas à cet élément, mais comprenez que c’est à vous de donner l’envie de vous recruter. Dégagez du positif !
- Est-il tonique, visage souriant, un peu hautain, trop sûr de lui dans ses réponses, peu enclin à accepter l’erreur... : certes, ce candidat dispose de caractères intéressants mais travailler avec lui ne sera pas agréable.
- Est-il poli, courtois, souriant, à l’écoute, ouvert au dialogue... : voilà un profil intéressant. Après, encore faut-il aussi des compétences professionnelles...
E - Diagnostiquer son savoir-être
Il s’agit là de votre mode de fonctionnement, vos qualités humaines, vos goûts, vos motivations.
2 - Démontrer sa double motivation
Évaluée lors de l’entretien, votre motivation concerne tant la fonction publique territoriale que le grade de rédacteur territorial/rédacteur principal.
Paroles de jury
Les candidats manquent d’engagement. Ils sont souvent fades. Leur motivation se limite le plus souvent à évoquer le besoin de reconnaissance professionnelle. Nous sommes respectueux des candidats mais, parfois, nous avons envie de leur dire : oui, mais qu’avez-vous mis en place jusqu’à présent pour obtenir cette reconnaissance professionnelle dont nous avons tous besoin ?
Après, ils développent des banalités sur le service public, complètement dénuées de conviction. La situation n’est pas idyllique donc, justement, nous cherchons des candidats rédacteur/rédacteur principal volontaires.
A - Éviter les envolées lyriques !
Faites preuve de lucidité, soyez crédible. N’idéalisez ni la fonction publique territoriale, ni votre futur poste en qualité de rédacteur/rédacteur principal. Donnez du sens à votre engagement dans la fonction publique territoriale, le service public local et les missions d’un rédacteur/rédacteur principal.
B - Se positionner et affirmer de bonnes motivations
Voici des exemples de « bonnes » motivations, mais veillez à vous approprier celles qui ont du sens pour vous (vous devrez les justifier et être crédible) :
- être en prise directe avec les préoccupations des administrés et y répondre ;
- agir au service des administrés ;
- faire preuve de solidarité : véritable essence de la FPT ;
- s’investir dans des missions collectives ;
- participer à la bonne gestion des finances publique locales ;
- affirmer une éthique professionnelle ;
- diversité d’employeurs et mobilité professionnelle ;
- perspectives d’évolutions professionnelles ;
- attractivité par la diversité des métiers, accès à des formations...
C - Approfondir ses « bonnes raisons »
Ce sont celles qui sont de véritables leviers de motivation.
Exemple
Tous les candidats soulignent l’attrait de la FPT en raison de la proximité. Toutefois, de quelle « proximité » parlez-vous ? Celle avec les administrés, les décideurs locaux, les projets... ? De plus, la proximité avec les administrés est-elle la même pour un rédacteur territorial qui travaille dans une commune rurale de 2 000 habitants et celui qui exerce ses fonctions dans une ville moyenne de 60 000 habitants ?
De même, la proximité avec les décideurs locaux est-elle similaire au sein d’une commune et d’une communauté d’agglomération ?
D - Attention aux « mauvaises » raisons !
Différentes raisons sont à manier avec précaution : la sécurité de l’emploi, l’absence de stress au travail, l’absence d’objectifs de rentabilité... La fonction publique et la fonction publique territoriale évoluent :
- qu’en est-il de la sécurité de l’emploi, longtemps considérée comme l’argument majeur pour intégrer la fonction publique ? Par exemple, la procédure de licenciement s’applique dans la fonction publique territoriale ;
- qu’en est-il de l’absence de stress au travail ? Songez à la prévention des risques psychosociaux dans la fonction publique ;
- qu’en est-il de l’absence d’objectifs de rentabilité ? La « culture du résultat » vise aussi la fonction publique et songez à l’efficience de l’action publique.
Démontrez votre lucidité tout en conservant une large part d’optimisme. L’innovation est aujourd’hui un thème porteur dans la fonction publique.
E - Parler juste, parler vrai : le jury n'est pas dupe !
Ne mentez pas et ne vous mettez pas en danger. Pour concilier ces deux règles, vous pouvez faire le point par écrit, par exemple :
N’hésitez pas à ajouter des motivations à votre tableau !
F - Démontrer sa motivation pour le grade de rédacteur/rédacteur principal
Un préalable évident : vous devez connaître ce grade, le cadre d’emplois, les missions. Cela acquis, votre démarche consiste à démontrer, tout au long de l’épreuve orale, que vous disposez des compétences attendues ou que vous êtes conscient de certaines lacunes mais volontaire pour évoluer.
3 - Structurer l'exposé de 5 minutes
Le jury a besoin de repères et votre exposé doit répondre aux attentes posées dans la note de cadrage. De plus, vous devez le contenir dans le temps de 5 minutes. S’il est inachevé, vous serez interrompu et pénalisé. L’exposé doit comporter une introduction, un développement et une conclusion.
À ne pas faire : L’erreur des candidats est de rédiger l’exposé : ils l’apprennent par cœur, le récite à l’oral et leur prestation manque de consistance, d’âme. De plus, si la gestion du stress n’est pas acquise, le risque est d’oublier et c’est le blanc cruel.
Pour réussir, prenez une feuille de papier A4 (2 au maximum, mais pas en recto- verso) et notez, de manière schématique, les informations essentielles. Utilisez des couleurs, des formes... L’objectif est d’activer votre mémoire visuelle. Ainsi, votre prise de parole sera dynamique. Voici une proposition pour structurer votre prise de parole, à adapter en fonction du concours/examen professionnel choisi :
Cette proposition vaut, par exemple, pour le concours interne, 3e voie de rédacteur territorial. Après, vous pouvez aussi « oser » un exposé débutant par votre projet professionnel. Vous démontrez ensuite le bien-fondé de ce projet en raison de votre parcours professionnel et de votre poste actuel. Dans l’ensemble, les jurys constatent des exposés structurés mais trop stéréotypés : « osez la différence » en maîtrisant la structuration d’ensemble.
Vous savez qu’à l’oral vous aurez des repères pour structurer votre prise de parole. Vous êtes rassuré, sécurisé pour débuter l’exposé :
- vous faites preuve de politesse, même si déjà, lorsque le jury vous a appelé, vous l’avez salué ;
- vous rappelez votre identité, même si le jury l’a déjà vérifiée afin de compléter les documents ;
- vous énoncez clairement votre métier, c’est utile ;
- vous précisez très brièvement votre cadre professionnel (vous donnez des repères au jury)
- vous annoncez brièvement votre plan.
Ensuite, vous structurez votre exposé en un développement construit en 2 parties : votre parcours professionnel, puis votre poste actuel (attention : à adapter en fonction du concours/examen professionnel choisi). Par exemple, si vous passez le concours externe de rédacteur territorial, compte tenu du libellé de l’épreuve, une partie du développement doit nécessairement concerner votre projet professionnel.
Enfin, votre exposé s’achève par une conclusion. Sachez conclure avec efficacité car la conclusion ouvre sur l’échange avec le jury. En principe, le jury rebondit sur un des termes que vous avez utilisé : ne vous mettez pas en danger, par exemple en évoquant l’intérêt des subventions européennes si vous n’y connaissez rien ! Certains optent pour développer, en conclusion, leur motivation.
C’est possible, mais l’exercice est particulièrement difficile. Vous devez parler de votre motivation pour la fonction publique territoriale et pour le grade de rédacteur/rédacteur principal. À vous de voir mais, souvent, l’exposé le plus crédible est celui qui, tout au long de la prise de parole, traduit, en soi et par une attitude, cette double motivation ; c’est comme un fil continu que vous déroulez tout au long de l’exposé (et de l’entretien !).
4 - Valoriser son parcours professionnel
Méthode : à chacun son parcours professionnel : assumez-le et sachez en extraire l’essentiel afin de convaincre le jury. Valoriser son parcours professionnel, c’est adopter une stratégie de réussite : comparer vos compétences acquises et celles attendues d’un rédacteur. Ne cherchez pas à tout dire, le jury serait noyé dans la masse d’informations. Ciblez, dans votre histoire professionnelle, les éléments dignes d’intérêt eu égard aux missions d’un rédacteur territorial/rédacteur territorial principal.
Évidemment, l’étendue de vos activités passées dépend de votre âge, c’est normal ! Listez-les et retenez uniquement celles qui valorisent des compétences acquises et utiles pour le grade de rédacteur territorial :
- « J’ai 53 ans, donc un certain vécu professionnel. Faut-il que je remonte à mes premières activités de travail saisonnier ? » C’est sans doute inutile !
- « J’ai 22 ans, donc je débute dans la vie professionnelle. » À voir selon chacun, mais la présentation de vos activités de travail saisonnier est intéressante. Le jury apprécie ces initiatives, cette capacité à se « frotter » rapidement au monde du travail, à accepter parfois des tâches peu gratifiantes.
- « J’ai 53 ans, donc un certain vécu professionnel. Faut-il que je parle de ce remplacement de 6 mois au service comptabilité d’une commune de 60 000 habitants ? » Tout dépend (mesurez l’importance d’adapter à votre situation personnelle) : si vos postes sont d’ordinaire en lien avec des missions financières et comptables, c’est inutile, sauf si cette expérience est nouvelle, dans le sens où, d’habitude vous exercez dans des communes rurales ; oui, si vos postes ne sont, en principe, pas en rapport avec des missions d’ordre financier et comptable.
A - Le travail de préparation à effectuer
Quel diplôme ?
- Ne remontez pas à votre brevet.
- Listez le ou les derniers diplômes.
Quelles expériences professionnelles vécues ?
- Listez, par ordre chronologique, toutes vos expériences professionnelles.
- Pour chaque expérience professionnelle vécue, identifiez : le poste, les missions, l’environnement professionnel, les compétences mises en œuvre, les aspects positifs et négatifs, les formations suivies.
- Prenez du recul et ordonnez vos expériences professionnelles autour de thèmes précis (secteur privé/secteur public ; domaines d’activité ; publics concernés...).
- Sélectionnez les expériences professionnelles représentatives.
- Sachez ne pas vous mettre en danger : éliminez les situations professionnelles fondamentalement négatives.
Quel poste occupé actuellement ?
- Identifiez clairement la structure.
- Sachez en préciser le statut juridique.
- Soyez capable de présenter un organigramme.
- Listez vos missions, les compétences requises.
- Sachez traduire le sens de la hiérarchie.
- Valorisez votre déontologie.
B - Compléter sa fiche synthétique et schématique
Une fois ce travail de préparation achevé, complétez votre fiche de synthèse, de manière schématique (première partie du développement).
Certaines présentations de parcours professionnel entraînent des questions types.
Exemple
Si vous optez pour le thème, secteur privé/secteur public, vous pouvez avoir des questions du type
« Pourquoi ce passage du secteur privé au secteur public ? »
« Quelles différences, selon vous, entre le secteur privé et le secteur public ? »
« Quelle était votre motivation pour intégrer le secteur public ? »
5 - Démontrer ses compétences pour le grade de rédacteur/ rédacteur principal
Vous serez nombreux à disposer de qualités et compétences professionnelles pour le grade de rédacteur territorial/rédacteur principal. Il vous reste à faire la différence car, souvent, le nombre de postes ouverts est réduit.
Souvenez-vous, en principe (mais à tempérer), un candidat admissible sur 2 passera le cap de l’oral : soyez de ceux là !
A - Question que peut se poser le jury : « Quelle est la plus-value de ce candidat ? »
C’est la clé de la réussite ! À niveau égal, pourquoi vous choisir plutôt qu’un autre candidat ? Comme au niveau sportif, en matière de recrutement, la notion de potentiel est essentielle. À ce jour, vous avez des compétences, des aptitudes mais il se dégage de vous un véritable potentiel à agir qui ne demande qu’à s’exprimer.
Cela tient à une attitude générale, l’exposé d’activités traduisant un engagement (de type associatif ou autre). Pensez à faire état de vos activités extra-professionnelles dès lors qu’elles présentent un intérêt pour le grade de rédacteur territorial/rédacteur principal. Valorisez vos compétences à agir, à fédérer.
B - Diagnostiquer son savoir-faire
Il s’agit d’identifier votre savoir « pratique ».
C - Identifier ses capacités et compétences
Il s’agit de repérer toutes celles issues de votre parcours professionnel et de votre poste actuel. Soyez exhaustif, n’oubliez rien.
Paroles de membre de jury
Un directeur général des services (DGS) au sein d’une commune rurale. Beaucoup de candidats ne mettent pas en valeur leurs compétences professionnelles. Ils listent un ensemble de tâches exécutées. Cela donne un aspect catalogue, un ensemble d’actions répétées chaque jour, d’une monotonie lourde et encombrante. C’est dommage, cette absence de capacité à valoriser son travail. Force est de s’interroger sur le sens de leur activité professionnelle. Si en plus, ils n’ont pas de projet professionnel..., comprenez que ce soit peu motivant pour un DGS de valider le grade de rédacteur.
6 - Exposer un projet professionnel probant
À chacun son projet professionnel : à vous de construire le votre. Tout est possible, sous réserve que votre projet professionnel soit cohérent, en lien avec la réussite au concours de rédacteur/rédacteur principal.
Le bilan personnel et professionnel mené jusqu’à présent (motivation, atouts et limites, parcours professionnel, aptitudes et compétences professionnelles) permet de construire votre projet professionnel. Vous développez ainsi une stratégie pour convaincre le jury.
A - Le travail de préparation à effectuer
- Pourquoi je passe ce concours ?
- Pourquoi la fonction publique territoriale ?
- Ai-je actuellement un poste ?
- Où ?
- Quels sont les aspects positifs et négatifs de mon poste actuel ? Quel impact aura la réussite au concours ?
- Est-ce que je souhaite poursuivre dans ce poste ?
- Pourquoi ?
- Quel domaine ?
- Quel(s) public(s) ?
- Quelle(s) structure(s) ?
- Pourquoi ?
- Est-ce possible ?
- Quelles sont les perspectives de recrutement ? De quelle mobilité je dispose ?
- Est-ce la période appropriée ?
- Faut-il que je pense ce projet professionnel à court, à moyen ou à long terme ?
- Ce projet professionnel est-il réaliste ?
- Ai-je les compétences demandées ?
- Faut-il que j’envisage de suivre des formations ?
- Est-ce que je veux prouver quelque chose au travers de ce projet ?
B - Décider de son environnement professionnel
Votre projet professionnel s’inscrit dans le cadre de la fonction publique territoriale. Sinon, quel intérêt d’obtenir le grade de rédacteur territorial/rédacteur principal ? Toutefois, pourquoi ne pas envisager, sans doute à plus long terme, la fonction publique d’État : la mobilité inter-fonction publique se développe. Pensez-y, mais attention toutefois : faut-il en parler ici ? Veillez toujours à ne pas vous mettre en danger.
Dans quel environnement précis souhaitez-vous évoluer : une collectivité territoriale, un établissement public..., laquelle ou lequel et pourquoi ? Admettons qu’un candidat soit intéressé par le secteur social. Compte tenu de la compétence centrale du département en matière sociale, son projet professionnel s’orienterait davantage vers un poste au sein du département. Mais, les communes ont aussi des compétences en matière sociale notamment via le centre communal d’action sociale (CCAS). Donc une diversité de perspectives s’ouvre à ce candidat. De plus, songez toujours à l’intercommunalité : les centres intercommunaux d’action sociale (CIAS) se développent.
La taille de la structure dans laquelle vous souhaitez évoluer est aussi un critère à considérer : petite, moyenne, grande ? Ciblez les avantages et inconvénients de chaque situation. Par exemple, dans une commune rurale de 2 000 habitants, le travail est souvent polyvalent. C’est une caractéristique qu’un candidat peut apprécier et un autre non. De plus, la proximité avec les administrés et les élus est réelle : est-ce une situation qui vous convient ?
C - Identifier son futur emploi
Pour élaborer un projet professionnel, prenez en compte vos désirs. Votre projet doit être cohérent avec le grade de rédacteur territorial/rédacteur principal, mais aussi enthousiaste.
Dans quel secteur d’activité souhaitez-vous travailler ?
Le grade de rédacteur territorial/rédacteur principal permet d’exercer des missions administratives d’application. Ces missions peuvent s’inscrire dans un service à dominante variée : sanitaire et social, culturelle, sportive, animation, enfance/jeunesse, communication, ressources humaines... Vos tâches de rédaction d’actes juridiques seront différentes si vous travaillez, par exemple, au service « état civil » ou au service « financier ».
Ce sont des choix qu’il convient d’effectuer en fonction de vos centres d’intérêt professionnels. Ces choix se fondent sur votre parcours professionnel, mais une réorientation est toujours possible. Il suffit de démontrer une motivation pour vous engager dans une nouvelle voie, d’avoir des arguments motivants, stimulants, convaincants.
Dans quel type d’emploi seriez-vous à l’aise ? Posez-vous différentes questions.
- Souhaitez-vous être en lien direct avec les usagers ou plutôt en retrait ?
- Préférez-vous développer une proximité avec les élus ?
- Souhaitez-vous privilégier la polyvalence ou un domaine d’expertise ?
- Préférez-vous travailler en équipe ou seul ?
- Quels types de compétences souhaitez-vous valoriser : la gestion administrative ou davantage la gestion budgétaire et comptable (ou autre) ?
- Quel niveau de responsabilité recherchez-vous ?
- Quel métier souhaitez-vous exercer ?
- Quelles sont les perspectives d’emploi ?...
Posez-vous différentes questions, par exemple : jusqu’où êtes-vous prêt à aller en matière de disponibilité ?
Hiérarchisez vos priorités : certaines fonctions impliquent une grande disponibilité, par exemple secrétaire de mairie. Avez-vous des obligations de territoire géographique ? Par exemple, vous souhaitez exercer la fonction d’assistant de la direction culturelle. Vos recherches concluent à la nécessité d’un changement de territoire géographique pour ce poste : mesurez les avantages et les inconvénients de cet éloignement.
D - Valider son projet professionnel
Rendez crédible votre projet professionnel afin de convaincre le jury. Posez-vous différentes questions avant de valider votre projet professionnel : est-il réalisable et adapté au marché de l’emploi territorial ? Avez-vous le profil de poste ? Le grade de rédacteur territorial/rédacteur principal est-il nécessaire à la réalisation de votre projet professionnel ? Dans quel délai ce projet professionnel est-il réalisable ? Quelles sont les différentes étapes préalables à franchir ?
Prenez en compte les spécificités de votre situation professionnelle actuelle. Par exemple, si vous êtes déjà titulaire dans la fonction publique territoriale, un changement de collectivité est-il envisageable par voie de mutation ? La mobilité dans la fonction publique territoriale est un thème aujourd’hui porteur.
7 - Répondre aux questions de manière convaincante
- Diagnostiquez vos savoirs (vos connaissances dans différentes disciplines).
- Cernez bien les mots-clés de la question posée.
- Prenez le temps de répondre, ne vous précipitez pas.
- Répondez en reprenant les mots-clés de la question et argumentez.