La communication est fondamentale dans le métier de gendarme, dont le rôle social (apaisement des conflits, connaissance de la population...) s’affirme constamment. La gendarmerie véhicule une image de rigueur empreinte d’humanité, image qui dépend au quotidien de l’attitude de chacun et des relations qu’il entretient au sein de la population.
Notions de relations humaines
Les relations humaines
Elles dépendent du cadre de référence de chaque individu, défini par : l’éducation, le milieu familial, les croyances, les valeurs, les expériences antérieures et les origines.
Les professions, les classes sociales, les milieux associatifs et religieux ont une influence sur chacun : vocabulaire, façon de s’habiller, comportement, etc.
La communication, verbale (voix, débit, ton, vocabulaire) et non verbale (attitude, gestes, expressions du visage), permet à chacun de s’adapter à ses interlocuteurs.
Chaque personne émet des signaux positifs ou négatifs, volontairement ou non.
Bien communiquer suppose de ne pas penser en termes de rapport de force, d’accepter les différences et de ne pas asséner de jugement.
La communication
C’est le fait d’établir une relation avec autrui dans un esprit d’échange et de réciprocité, avec en amont une démarche positive et volontaire d’une ou plusieurs personnes. Cette démarche fait partie intégrante de la fonction de gendarme, celui-ci adaptant sa manière de s’exprimer en fonction de son interlocuteur (élu, contrevenant, chef d’entreprise, supérieur hiérarchique, victime...).
Les services externes et le renseignement
À savoir
La fiche sur le chargé d’accueil explique le comportement à adopter à l’unité. Nous abordons ici uniquement les services externes.
Les militaires de la gendarmerie utilisent toutes les occasions pour faciliter le contact avec la population et recueillir du renseignement. Les éléments de communication évoqués ci-dessus prennent dans ce cadre toute leur importance.
Les contacts officiels
Les réceptions officielles (inaugurations, vœux, festivités de la Sainte-Geneviève – patronne des gendarmes) constituent des occasions privilégiées pour discuter avec la population, et notamment les élus et chefs d’entreprise.
Il en est de même avec les associations en lien avec la gendarmerie (travailleurs sociaux...).
Les patrouilles et les contrôles
Les gendarmes doivent rechercher le contact à l’occasion de leur service habituel, de jour comme de nuit. Les points de stationnement opérés lors des patrouilles en véhicule permettent notamment d’entrer en relation avec les personnes intéressées par leur environnement et souvent accueillantes pour les militaires de la gendarmerie (vigiles, commerçants, agriculteurs...).
Les patrouilles à pied ou en vélo, outre leur aspect rassurant pour la population, sont particulièrement efficaces dans ce domaine.
Lors des interventions
Il est fréquent que, après les premières actions liées à l’intervention elle-même, tout ou partie des gendarmes restent sur place avec les autres acteurs (pompiers, élus, garagiste...). Ce peut être l’occasion de recueillir des informations utiles pour l’unité.
La réserve et les retraités
• La gendarmerie compte la réserve la plus importante des forces armées françaises. Ces personnes, par essence proches de la gendarmerie, appartiennent à des milieux très divers et sont autant de points de contact.
• De même, nombre de retraités de la gendarmerie restent proches de l’institution. Il est utile de garder le contact avec eux, soit en les faisant participer aux divers événements rythmant la vie de l’unité, soit en leur rendant visite à l’occasion du service.
• Quel que soit le mode de recueil d’une information, pensez à la partager avec vos camarades et à rendre compte des faits importants à vos chefs.
La police de sécurité du quotidien (PSQ)
• La police de sécurité du quotidien a été lancée en 2018. Elle correspond à la volonté du président et du gouvernement de voir les forces de sécurité se rapprocher des citoyens. La notion de quartiers difficiles prioritaires (QDP) associée à cette évolution permet aux unités concernées de bénéficier d’un renfort pour leur effectif. Volontairement souple dans sa conception, elle permet aux échelons locaux de s’adapter en fonction des caractéristiques de leurs circonscriptions.
• Elle s’appuie sur l’innovation technologique afin de supprimer la lourdeur administrative. Les gendarmes se sont ainsi vu doter de tablettes et de smartphones dits « Néogend » (nom de l’interface logicielle), sur lesquels ils peuvent procéder à la quasi-totalité des actes accomplis quotidiennement : contrôle de personnes ou de véhicules, verbalisation, prise de plaintes...
• La gendarmerie a mis en place le système QUARO (Qualité de la réponse opérationnelle). Il s’agit, pour le chef de patrouille devant intervenir à la suite d’un appel, de contacter le requérant (sauf impossibilité) afin :
– d’optimiser la réponse opérationnelle ;
– de rassurer les victimes ;
– d’améliorer le service rendu ;
– de sécuriser l’intervention ;
– de mieux faire connaître l’action de la gendarmerie.