Les propositions subordonnées complétives peuvent se substituer à des groupes nominaux : elles en ont les fonctions, le plus souvent compléments d’objet du verbe.Il existe deux types de subordonnées complétives : les propositions introduites par que ou propositions conjonctives et les propositions interrogatives indirectes. On peut leur associer les propositions subordonnées infinitives.
1- Les subordonnées conjonctives introduites par que (ou ce que)
Elles se trouvent :
– après des verbes de déclaration, de jugement, de volonté, de sentiment... : Le tribunal décide que l’accusé est innocent. ;
– après des formes impersonnelles : il arrive, il semble, il faut... ou il est... + attribut : Il faut que tu prennes une décision. Il est certain que ce sera difficile.
Plusieurs fonctions sont possibles :
– généralement, COD du verbe principal : Je crois qu’il réussira. ;
– sujets lorsque ces propositions sont en tête de phrase : Qu’il réussisse serait merveilleux. ;
– compléments d’un nom ou d’un adjectif :
Elle avait l’assurance qu’il viendrait à cette réunion. Elle est satisfaite qu’il soit venu.
qu’il viendrait à cette réunion. = complément du nom assurance ; qu’il soit venu. = complément de l'adjectif satisfait
– introduites par à, de... + ce que : COI du verbe principal : Il tient à ce que tu ailles voir ce film.
Deux modes sont possibles :
• l’indicatif quand le sens du verbe principal affirme l’existence d’un fait (déclarer, penser, croire, espérer) : Le président déclare que le festival est ouvert. ;
• le subjonctif :
– dès que le verbe principal est porteur d’une incertitude (douter), d’un souhait, d’une volonté (souhaiter, vouloir) ou d’un sentiment (craindre, se réjouir) : Je souhaite qu’il soit réussi ! ;
– lorsque la subordonnée est sujet, en tête de phrase : Que le festival ait été aussi bien réussi était prévisible.
2 - Les subordonnées interrogatives indirectes
Elles sont introduites par la conjonction si pour l’interrogation totale, par un pronom (qui, que...) ou par un adverbe interrogatif (quand, comment...) pour une interrogation partielle.
Généralement, elles sont COD d’un verbe exprimant une recherche d’information explicite (se demander, dire, s’informer...) ou implicite (ignorer, s’inquiéter...) : Je me demande si la mairie sera ouverte. J’ignore quand elle le sera.
Les interrogatives partielles peuvent aussi avoir la fonction sujet (Comment il est arrivé à ce poste reste un mystère.) ou attribut (Le mystère est comment il est arrivé à ce poste.).
Le plus souvent à l’indicatif, les subordonnées interrogatives indirectes peuvent être à l’infinitif quand leur sujet, non exprimé, est celui de la principale et qu’elles renvoient à l’idée d’une éventualité : Je ne sais que faire.
Si peut introduire une interrogative indirecte (L’entraineur se demande si l’équipe va gagner.) ou une circonstancielle de condition (Si l’équipe gagne, l’entraineur sera ravi.).
3 - Les subordonnées infinitives
Deux conditions sont nécessaires. La proposition doit comporter un groupe verbal à l’infinitif et un sujet propre (différent de celui de la proposition principale) ; elle doit être COD d’un verbe de perception (sentir, voir, entendre...).
Elle est remplaçable par une conjonctive introduite par que : Les parents entendent que les enfants chantent à tue-tête. Les deux sujets sont distincts.
La place du sujet est indifférente quand l’infinitif n’a pas d’objet : Ils entendent les enfants chanter. Ils entendent chanter les enfants. Ils les entendent chanter.
Je m'entraine
Distinguez les différentes propositions subordonnées et indiquez leur fonction.1. On sait que l’enfance est une période primordiale.2. On se demande si certains adultes n’occultent pas volontairement cette période.3. Il arrive que ce soit le cas.4. Ils entendent des personnes évoquer leurs premières années avec bonheur.5. Mais ils ont le sentiment que les leurs ont été très mauvaises.6. Ils sont désireux qu’on ne leur pose pas de questions à ce sujet.7. Ils tiennent à ce que les autres soient discrets.8. Par exemple, je ne sais pas pourquoi tu as déménagé si souvent.9. Que tu me fasses des confidences, un jour, serait une grande preuve de confiance.