Les deux concours externes et l’examen professionnel interne pour devenir sapeur-pompier au grade de caporal se déroulent en différentes étapes suivant votre statut de candidat.e :
- candidat.e. externe non sapeur-pompier ;
- candidat.e. externe déjà sapeur-pompier volontaire (SPV) ou issu.e de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) ou du Bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) (concours SPV) ;
- candidat.e. interne actuellement au grade de sapeur-pompier professionnel de 1re classe (examen professionnel).
1 - Les épreuves des deux concours externes et de l’examen professionnel
Les deux concours comprennent des épreuves d’admissibilité, de pré-admission et d’admission.
L’examen professionnel ne comporte qu’une seule épreuve d’admission : un entretien avec le jury.
Attention
Tenez-vous régulièrement informé auprès de votre centre de concours.
Le décret n° 2020-1474 du 30 novembre 2020 fixant les modalités d’organisation des concours et examens professionnels des cadres d’emplois de sapeurs-pompiers professionnels a été modifié par le décret n° 2021-595 du 14 mai 2021.
Cet ouvrage tient compte de cette modification.
2 - Les programmes de l’épreuve d’admissibilité
L’article 1 de l’arrêté du 30 novembre 2020 détaille comme suit le programme des épreuves.
A - Le QCM de connaissances professionnelles réservé aux candidat.e.s SPV
Les questions portent sur les unités de valeurs de la formation initiale des sapeurs-pompiers volontaires de 1re classe dans les quatre domaines suivants :
- le secours d’urgence aux personnes (SUAP) ;
- la lutte contre l’incendie (INC) ;
- la protection des personnes, des biens et de l’environnement (PBE) ;
- les techniques opérationnelles (TOP).
1) Le secours d’urgence aux personnes (SUAP)
Les acteurs du secours à personnes ; le matériel de secours d’urgence ; les détresses vitales ; les traumatismes des os et des articulations ; les accidents de la peau ; les malaises et la maladie ; les atteintes liées aux circonstances ; les affections spécifiques ; les souffrances psychiques et les comportements inhabituels ; les bilans ; les relevages ; les brancardages et le transport ; les secours sur accident de la route ; les situations avec de nombreuses victimes ; l’hygiène et l’asepsie ; la sécurité en opération de secours d’urgence aux personnes.
En complément de ces 16 fiches officielles, des connaissances relatives à l’environnement du secourisme sont à étudier au travers des « recommandations et référentiels » à consulter sur le site Internet du ministère de l’Intérieur et au travers du guide de doctrine opérationnelle du Secours et soins d’urgence aux personnes (septembre 2022).
2) La lutte contre l'incendie (INC)
La lutte contre les incendies, généralités sur le matériel et les engins de lutte contre l’incendie ; la reconnaissance ; le sauvetage ; les besoins en eau et l’établissement de tuyaux ; les techniques d’attaque et d’extinction des feux ; la protection des biens ; déblai et surveillance.
3) La protection des personnes, des biens et de l’environnement (PBE)
Les opérations diverses ; le dégagement de personne d’une cabine d’ascenseur ; la fuite de gaz ; les autres interventions ; les risques animaliers ; les diverses espèces d’animaux ; les opérations d’épuisement.
4) Les techniques opérationnelles (TOP)
Les techniques, les manœuvres et les matériels communs aux opérations ; les échelles, pompes et amorceurs ; les appareils respiratoires isolants ; les lots de sauvetage et protection contre les chutes ; les équipements de protection individuelle ; les règles de sécurité ; les transmissions ; les éléments de construction et la topographie.
À savoir
Les thèmes suivants : l’environnement professionnel (y compris la loi Matras), les services d’incendie et de secours et le droit de la fonction publique sont abordés dans les fiches 3 à 5 de cette partie 1 de l’ouvrage. Les connaissances professionnelles sont traitées dans la partie 5 de l’ouvrage (38 fiches).
En complément, quelques connaissances seraient à rechercher au sein de certains guides de doctrine et techniques professionnelles (GDO/GTO) et principalement au sein du GDO Interventions sur les incendies de structures.
B - Le QCM de mathématiques réservé aux candidat.e.s externes
1) Arithmétique
Nombres entiers, nombres décimaux, opérations y compris fractions, règles de trois, partages proportionnels.
2) Géométrie
Lignes droites, perpendiculaires, autres polygones, cercles, secteurs, segments, arc, mesures de longueur, surfaces, volumes courants d’un parallélépipède, prisme, cylindre, cône, sphère.
3) Notions associées
Le temps, les unités de temps, conversions, vitesse et vitesse moyenne, poids, densité.
3 - L’ouverture du concours et l’inscription
Les textes réglementaires obligent les services départementaux organisateurs à publier, 3 mois avant la date de la première épreuve, un arrêté d’ouverture précisant :
- les dates des épreuves ;
- le nombre de places offertes sur la liste d’aptitude ;
- la date de fermeture des inscriptions.
Le nombre de places offertes peut être modifié jusqu’au jour de la première épreuve du concours. Certains départements utilisent cette possibilité pour accroître au dernier moment le nombre de places. Les candidats peuvent demander lors de la première épreuve le nombre définitif de places offertes au concours.
La publication de l’arrêté d’ouverture marque le début des inscriptions. Les candidats doivent retirer un dossier, le compléter et le renvoyer avant la date limite d’inscription. Cette étape est extrêmement importante car :
- les dossiers incomplets ou erronés sont rejetés sans que les candidats en soient informés ;
- les convocations aux épreuves et les résultats sont envoyés à l’adresse indiquée sur le dossier.
Après le contrôle des dossiers d’inscription, les services départementaux arrêtent, 1 mois avant la date de la première épreuve, la liste des candidats autorisés à participer aux épreuves. Chaque candidat est convoqué individuellement par écrit.
4 - Le déroulement du concours
A - Le jour des épreuves
Les candidats doivent se présenter avec une pièce d’identité et leur convocation : l’absence de l’une de ces deux pièces ou un retard à l’heure de présentation entraîne l’exclusion du concours ou de l’examen. Comme les épreuves se déroulent sur plusieurs jours, les candidats doivent s’organiser pour respecter cet impératif à chaque épreuve.
Compte tenu du nombre important de candidats, le jury se constitue en groupes d’examinateurs en vue de la surveillance et de la correction des épreuves.
B - À l’issue des épreuves d’admissibilité
Seuls les candidats déclarés aptes aux épreuves d’admissibilité sont autorisés à participer aux épreuves de pré-admission.
Chaque candidat admissible reçoit une nouvelle convocation. Les autres candidats sont informés individuellement de leur échec et de leurs notes.
C - Pendant et à l’issue des épreuves de pré-admission
Le jury détermine à l’issue de l’épreuve de natation les candidats éliminés.
Les autres candidats dont les notes respectent les critères de sélection sont admis à l’épreuve d’admission.
Chaque candidat qui a réussi la pré-admission reçoit une nouvelle convocation. Les autres candidats sont informés individuellement de leur échec et de leurs notes.
D - Après les épreuves d’admission
Le jury arrête, au regard des notes d’admissibilité, de pré-admission et d’admission la liste des candidats admis dans la limite des places offertes au concours. Cette liste d’aptitude est établie dans l’ordre alphabétique.
5 - Les jurys
Le jury des épreuves physiques est distinct du jury des épreuves écrites et orales, en raison de la nature particulière de ces épreuves. Les deux jurys sont nommés par arrêté du président de l’établissement public ouvrant le concours.
6 - La notation
Il est attribué à chaque épreuve une note de 0 à 20.
Seuls sont autorisés à se présenter aux épreuves d’admission les candidats déclarés aptes par le jury aux épreuves de pré-admission.
Toute note inférieure à 5 sur 20 à l’une des épreuves entraîne l’élimination du candidat, sous réserve de règles particulières relatives aux épreuves physiques.
Toutes les épreuves écrites sont anonymes et corrigées par deux correcteurs.
Nul ne peut être déclaré admis s’il n’obtient au moins 10 sur 20 de moyenne à
l’ensemble des épreuves, sans note éliminatoire.
Enfin, le jury est souverain. Il arrête la note minimale permettant aux candidats d’être admis. Il est compétent pour prononcer l’annulation d’une épreuve. Il n’est pas tenu de pourvoir toutes les places offertes au concours.