La sécurité physique des élèves

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Malgré toutes les précautions prises, des incidents ou des accidents surviennent dans les écoles : les enfants tombent, se bousculent, ont des bosses. Les soins apportés aux enfants à ce moment-là sont à connaître.

Les plaies minimes

Lorsqu’un agent nettoie la plaie d’un genou écorché, il utilise des gants à usage unique. Il se protège d’une éventuelle maladie dont l’enfant serait porteur et il ne contamine pas l’enfant. Le gant est une seconde peau qui se contamine des germes qu’il rencontre. Il faut donc le saisir avec des mains lavées a minima et de préférence désinfectées avec un savon bactéricide. Les gants sont jetés après usage.

La plaie est nettoyée avec des gazes stériles, de l’eau et du savon liquide le plus souvent. L’agent peut utiliser de l’hexomédine et de l’éosine disodique décolorée qui sont autorisés comme désinfectant par le protocole d’organisation des soins. Le coton n’est pas utilisé car il adhère à la plaie, les désinfectants colorés sont bannis car ils masquent l’état de la plaie.

L’agent pose un pansement sur la plaie et console l’enfant qui est le plus souvent effrayé par son propre sang lorsqu’il est petit

Les brûlures

Le moyen le plus efficace de stopper la douleur d’une brûlure sans gravité est de la mettre sous l’eau pendant 10 minutes. La chaleur est stoppée au niveau des tissus, ce qui les protège.

Il est interdit de mettre une crème qui peut infecter la blessure et retarder la cicatrisation. Si la brûlure est grave, les secours sont appelés. Un médecin décide de l’antiseptique s’il est nécessaire.

Les ecchymoses ou les hématomes

Appelés communément « bleus », ils diminuent sous l’application du froid. Les ATSEM utilisent des glaçons (dans une serviette ou une poche adaptée) qu’ils posent sur la contusion pour éviter l’apparition de l’œdème qui formera une bosse. Les crèmes pour hématomes sont interdites.

Les saignements de nez

Dans les QCM, ils peuvent être appelés épistaxis. Ils suivent une chute ou non. L’agent pose son doigt sur une narine qu’il compresse pour arrêter l’hémorragie et fait pencher la tête de l’enfant en avant pour qu’il ne soit pas gêné par le sang qui passe dans l’arrière-gorge.

Les soins effectués par des agents formés aux gestes de premiers secours

À l’école, certains adultes, tant parmi les enseignants que le personnel de la mairie, ont un diplôme intitulé prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1). Ils apprennent à réagir correctement face aux situations accidentelles qui se présentent.

Les ATSEM sont aussi initiés, mais pas majoritairement. En cas d’urgence, ils doivent alerter la personne formée qui est la plus proche dans l’entourage.

Conseil

Dans les QCM, le candidat est considéré comme connaissant en théorie

les protocoles de base. Il faut savoir a minima ce qu’il y a lieu de faire pour répondre correctement. Si vous êtes interrogé oralement, informez le jury de votre compétence éventuelle. Ne dites pas que vous pratiquez un soin

de secouriste si vous ne l’avez pas appris. Remettez les questions que le jury vous pose dans un contexte pratique.

Une perte de conscience

Lors d’une chute, d’un malaise, d’un coma diabétique, un enfant peut être dans un état d’inconscience. Le premier danger est qu’il avale sa langue qui perd alors son tonus et l’étouffe. Le secouriste dispose le corps en position latérale de sécurité (PLS) : il le tourne sur le côté, la tête penchée et appuyée sur la main de manière à ce que la salive s’écoule, un genou plié en avant.

Une chute sans perte de conscience

Si un enfant tombe et pleure, l’agent vérifie s’il peut se relever seul. Dans ce cas, il reste vigilant et surveille ses réactions : agitation, pleurs, somnolence... signes possibles d’un traumatisme crânien.
S’il ne le peut pas se relever, il a peut-être une fracture. Dans ce cas, un adulte appelle ou fait appeler les secours. Le secouriste ne bouge pas un enfant qui a potentielle- ment une fracture.

Un étouffement, une fausse route

Si un enfant avale un petit objet ou a un morceau d’aliment qui passe dans la voie aérienne (trachée) au lieu de la voie digestive (œsophage), il cherche à respirer mais n’y arrive pas. Son teint devient violacé et il faut agir vite.

La plupart des adultes ont le réflexe de taper dans le dos pour dégager l’objet qui obstrue l’arrivée d’air jusqu’au poumon. Le secouriste effectue la manœuvre de Heimlich si les fortes tapes dans le dos restent inefficaces. Placé derrière l’enfant, il fait un point de compression sous le sternum et tire vers lui pour désobstruer. Cette manœuvre est puissante : elle doit être apprise avant d’être pratiquée.

Afin de prévenir de tels accidents, le règlement de l’école interdit aux enfants d’apporter des jouets personnels. Il arrive parfois que les enfants s’introduisent dans les orifices du nez ou des oreilles de touts petits objets. Si ceux-ci ne tombent pas spontanément du nez ou de l’oreille penché, il faut faire appel à un spécialiste et ne jamais tenter de désobstruer les conduits soi-même.

Une déshydratation

L’enfant est rouge, il a soif, se plaint qu’il a chaud et fait un début de malaise (vertiges, crampes, troubles de la vision). Il peut avoir envie de vomir et souffrir de maux de tête.

La cause la plus commune est la chaleur et l’activité physique : l’enfant a joué et n’a pas assez bu pendant un long moment sous une chaleur estivale.
Il faut le mettre au frais, le découvrir et le faire boire. S’il perd conscience, il faut le mettre en PLS et appeler les secours.

Une intoxication accidentelle

Rare à l’école, l’ingestion de produits ménagers reste encore une cause de mortalité chez les enfants. Si un agent ou un enseignant est témoin de l’ingestion d’un produit toxique ou supposé l’être, il suit les consignes indiquées sur l’étiquette. Il peut appeler les secours qui lui indiquent ce qu’il faut faire. C’est pour cela que les produits ménagers doivent être hors de portée des enfants à l’école.

Une intoxication alimentaire

L’Institut de veille sanitaire a signalé, en 2014, 98 foyers d’intoxications (concernant environ 1 000 victimes) dans des restaurants scolaires. C’est une maladie à déclaration obligatoire.

Les symptômes touchent tous les enfants en même temps qui souffrent de diarrhées, vomissements, maux de tête, fièvre, selon les agents bactériens en cause. Ils sont dus à l’ingestion d’aliments comportant un nombre de bactéries indésirables important. Les causes ne sont pas toujours élucidées, bien que recherchées.

Si les plaintes sont multiples à l’école, un médecin est très vite appelé pour juger de la situation. Dans certains cas, l’hospitalisation peut s’avérer nécessaire.

Alerter les secours

Appeler les secours relève d’un protocole ordonné précisément qui doit être connu
de tout individu travaillant dans une école :

  • il protège la victime et les autres enfants le cas échéant : risques de contusions supplémentaires par exemple ;
  • il appelle les pompiers au numéro 18 ou le SAMU (cas graves), le numéro 15, et enfin, selon la situation, le 17 qui prévient la police ;
  • il témoigne calmement, reste en ligne tant que l’opérateur ne lui demande pas de raccrocher. Il précise la nature du problème, l’adresse, le nombre de victimes et leur état. Il peut effectuer sous la conduite de son interlocuteur les premiers gestes de secours.

Un agent formé sait apprécier l’état de la respiration, le pouls, l’état de conscience, la gravité d’un saignement ou d’une fracture pour informer les secours en ligne et peut- être effectuer des gestes de sauvegarde vitale : défaire des boutons qui compriment dans un vêtement, garder l’enfant en éveil, le rassurer, le mettre dans une position confortable ou en PLS.