Règle
Les connecteurs logiques sont des mots qui marquent une relation entre deux idées ou entre deux phrases. Chacun a un sens et une structure spécifiques.
A. LA CAUSE
Vu (+ nom -> vu est invariable)
Exemple : Vu l’importance des dégâts, il faut faire des travaux.
→ La cause est observée/constatée.
Vu que (+ verbe à l’indicatif -> vu est invariable)
Exemple : Vu que les dégâts sont importants, il faut faire des travaux.
→ La cause est observée/constatée.
Compte tenu de (+ nom -> structure invariable)
Exemple : Compte tenu de l’importance des dégâts, il faut faire des travaux.
→ = vu en langage formel.
Étant donné (+ nom -> structure invariable)
Exemple : Étant donné l’importance des dégâts, il faut faire des travaux.
→ = vu en langage formel.
Étant donné que (+ verbe à l’indicatif -> structure invariable)
Exemple : Étant donné que les dégâts sont importants, il faut faire des travaux.
→ = vu que en langage formel.
Du fait de (+ nom)
Exemple : Du fait de la fuite en cours, l’eau a été coupée dans l’immeuble.
→ = en raison de en langage formel.
De peur/crainte de (+ infinitif ou + nom (de peur de nouveaux dégâts)
Exemple : Nous souhaitons faire les travaux rapidement, de peur de laisser la fuite faire d’autres dégâts.
→ L’action a pour origine une cause fictive que l’on souhaite éviter.
de peur de = courant
de crainte de = formel
De peur/crainte que (+ verbe au subjonctif)
Exemple : Nous souhaitons faire les travaux rapidement, de crainte que la situation s’aggrave.
→ L’action a pour origine une cause fictive que l’on souhaite éviter.
de peur que = courant
de crainte que = formel
Faute de (+ nom -> structure invariable)
Exemple : Faute d’entretien, la tuyauterie a fini par fuir.
→ La conséquence est le résultat d’un manque.
Sous prétexte de (+ nom -> structure invariable)
Exemple : L’assurance ne nous couvre pas, sous prétexte d’un manque d’entretien des installations.
→ La cause est remise en question, jugée comme fausse.
Sous prétexte que (+ verbe à l’indicatif -> structure invariable)
Exemple : L’assurance ne nous couvre pas, sous prétexte que nous n’avons pas entretenu les installations.
→ La cause est remise en question, jugée comme fausse.
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Voir la leçon “La cause et la conséquence” dans la partie grammaire du niveau B1 pour réviser ces connecteurs :
- Parce que / Car
- Puisque / Comme / Étant donné que
- À cause de / Grâce à / En raison de
Remarque : À l'écrit et dans un style plutôt formel, on peut aussi utiliser le participe présent pour introduire la cause.
Exemples :
1. La fuite étant de notre faute, elle n’est pas couverte par l’assurance.
2. = Comme/Vu que/Étant donné que la fuite est de notre faute, elle n’est pas couverte par l’assurance.
B. LA CONSÉQUENCE
Ainsi (virgule + verbe à l’indicatif)
Exemple : Nous devons en parler. Ainsi, nous vous demandons de bien vouloir assister à la réunion.
→ = Par conséquent en langage formel.
Tellement ... de (tellement de + nom que + verbe à l’indicatif)
Exemple : Il y a avait tellement d’usure sur les tuyaux qu’ils ont commencé à fuir.
→ insiste sur l’intensité de l’élément qui a mené à cette conséquence.
Tellement ... que (tellement + adjectif que + verbe à l’indicatif)
Exemple : Les tuyaux étaient tellement usés qu’ils ont commencé à fuir.
→ insiste sur l’intensité de l’élément qui a mené à cette conséquence.
À tel point que (se place après le verbe)
Exemple : Les tuyaux sont usés à tel point qu’ils ont commencé à fuir.
→ = tellement … que en langage formel.
D'où (+ nom)
Exemple : Les tuyaux sont usés, d’où la fuite.
→ L’autre partie de la phrase explique l’origine de la conséquence introduite par d’où.
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Voir la leçon “La cause et la conséquence” dans la partie grammaire du niveau B1 pour réviser ces connecteurs :
- Donc / Par conséquent
- C’est pourquoi / C’est la raison pour laquelle
- Si bien que