Cette épreuve est effectuée par les seuls candidats qui n’ont pas été éliminés lors des épreuves d’aptitude générale. La sélection physique des candidats à un emploi de sous-officier de gendarmerie repose sur une épreuve spécifique en circuit : l’épreuve physique gendarmerie (EPG). Cette épreuve trouve son fondement dans l’analyse des activités physiques exigées des sous-officiers de gendarmerie dans l’accomplisse- ment de leurs missions : marcher, courir, sauter, franchir un obstacle, pousser, tirer, transporter, monter des escaliers... Elle est identique en distance et configuration pour les hommes et les femmes avec toutefois des temps et poids différents.
La description de l’épreuve
Tout candidat à l’EPG doit être en possession d’un certificat médical d’aptitude de moins de 10 jours (qui doit impérativement faire état de votre aptitude à subir l’épreuve physique telle qu’elle vous a été présentée dans la notice explicative). Cette notice doit être obligatoirement présentée au médecin chargé de l’établissement de ce certificat.
L’EPG se compose de trois ateliers :
– un parcours d’obstacles (chronométré) ;
– la simulation d’un combat (chronométré) ;
– un transport de poids.
Le parcours et la simulation d’un combat doivent être exécutés en un temps déterminé fixé pour l’ensemble de ces deux ateliers. Le transport de poids est évalué (réussite ou échec) mais n’est pas chronométré.
Attention
Le parcours d’obstacles et la simulation doivent se faire en maximum 4’40 pour les hommes et 4’50 pour les femmes.
Le parcours d’obstacles
Il s’agit d’une course d’obstacles de 50 mètres à accomplir 6 fois.
1. Partant du cône de départ, le candidat court en direction du cône 1.
2. À partir du cône 1, le sujet traverse en diagonale vers le cône 2. Avant d’atteindre ce cône, il doit franchir un obstacle sans le toucher (un tapis de sol) de 1,80 mètre de long (1,60 m pour les femmes). À la réception, le candidat tourne à gauche autour du cône 2 et se dirige vers l’escalier.
3. Le candidat doit monter et descendre l’escalier en courant, en touchant au moins une marche en montant, la plate-forme supérieure et une marche en descendant.
4. Le candidat contourne ensuite le cône 3, remonte et redescend l’escalier, puis se dirige vers le cône 4.
5. Le candidat tourne à gauche pour se diriger en diagonale vers le cône 5. Avant d’atteindre ce cône, il doit sauter deux obstacles de 45 cm de haut séparés par une distance de 3 m.
6. Au cône 5, il tourne à droite et se dirige vers le cône de départ. Avant d’atteindre ce dernier, il doit franchir une poutre placée à 0,90 m du sol, maîtriser sa réception et se laisser tomber sur le dos ou sur le ventre (alternativement à chaque tour). Il doit se relever sans aide (ne pas se retourner lorsqu’il tombe sur le ventre, ne pas rouler sur le côté lorsqu’il tombe sur le dos, ne jamais s’aider de la poutre), et contourner le cône de départ avant d’accomplir un autre tour.
7. Lorsque les 6 tours sont terminés, le candidat se dirige vers l’appareil à traction.
Les fautes relevées
– Ne pas réussir à sauter par-dessus le tapis de sol de 1,80 m.
– Faire tomber un cône ou une barre.
– Toucher la poutre en sautant par-dessus avec toute autre partie du corps que les mains et les pieds.
– Se relever en s’aidant de la poutre ou en roulant sur le côté.
– Dans chacun de ces cas, le candidat doit franchir de nouveau l’obstacle ou replacer l’élément tombé.
– Un candidat qui rate six fois l’épreuve de saut en longueur de 1,80 m échoue au test.
Conseils
Repérez bien le parcours (vous disposez de temps pour le reconnaître) et surtout ne le craignez pas. Des milliers d’autres l’ont « fait », pourquoi pas vous ?
La simulation du combat
À moins de 10 mètres de la fin de la course d’obstacles, la simulation consiste en des exercices de traction et de poussée entrecoupés de chutes maîtrisées.
L’exercice de traction
Le candidat agrippe une corde et soulève un poids de 36 kg (25 kg pour les femmes). En conservant le poids dans cette position, il se déplace en décrivant un arc de 180° et touche le mur de chaque côté de l’appareil. Il répète l’exercice 6 fois, touchant ainsi le mur 3 fois de chaque côté. Le candidat doit conserver son équilibre et garder ses coudes fléchis pendant toute la durée de l’exercice.
Les chutes maîtrisées
Après l’exercice de traction, le candidat dépose le poids sur le sol, s’éloigne de l’ap- pareil (1 m), tombe sur le ventre, se relève, touche le mur, exécute une autre chute sur le dos, se relève sans rouler sur le côté et touche encore le mur. Cette séquence est exécutée 2 fois (4 chutes : 2 vers l’avant, 2 vers l’arrière).
L’exercice de poussée
Après avoir touché le mur, le candidat se déplace jusqu’à l’appareil de poussée. À l’aide des poignées, il pousse afin de soulever du sol un poids de 36 kg (25 kg pour les femmes). Il le conserve dans cette position et décrit 6 arcs complets en touchant 3 fois le mur de chaque côté (idem exercice traction). Les bras doivent demeurer fléchis au niveau du coude, et ni les coudes ni les mains ne doivent toucher la poitrine ou les épaules.
Les fautes relevées
– Incapacité à soulever le poids ou à le maintenir en l’air.
– Coudes non fléchis au cours de l’exercice de traction ou de poussée.
– Mains touchant les épaules ou la poitrine durant l’exercice de poussée.
– Incapacité à revenir à une position stable entre les chutes.
– Rouler sur le côté pour se relever après la chute arrière.
– Dans tous les cas, l’exercice (la chute ou l’arc) doit être repris.
La partie chronométrée de l’EPG prend fin au moment où le candidat termine le sixième arc de l’exercice de poussée (dépôt du poids sur le sol). Le candidat qui dépasse le temps imparti échoue au test et ne subit pas l’atelier suivant.
Le transport de poids
Le candidat doit soulever un poids (sac de sable) de 45 kg (25 kg pour les femmes), le transporter, en se servant uniquement de ses bras, sur une distance de 15 mètres et le reposer sur le sol en douceur.
Conseils
Ne soulevez pas le poids avec les reins, ce qui vous tétaniserait et vous bloquerait le souffle, mais avec les jambes que vous avez musclées pour cela (entre autres).
Accroupissez-vous pour saisir ou pousser le poids et relevez-le avec vos jambes. Vos jambes sont vos meilleures alliées pour les exercices avec le sac et pour vous relever.
Les fautes relevées
– Incapacité à soulever le sac, à le porter en se déplaçant ou à le déposer en douceur à la fin de l’exercice.
– Dans tous les cas, l’ensemble de l’exercice doit être repris.
– Trois essais infructueux signifient un échec.