La préparation d’un concours va constituer une parenthèse de quelques mois dans votre quotidien. Elle doit être entendue comme telle et suppose que vous dégagiez un temps de travail significatif qui, pour nombre d’entre vous, s’articulera avec le temps professionnel et le temps familial. Le concours doit donc être vu de façon dynamique comme une étape dans votre parcours professionnel.
I. Identifier un projet professionnel
A. Faire un état des lieux
Il s’agit de prendre le temps d’effectuer un bilan professionnel clair, synthétique et franc qui nécessite de :
– lister vos actions passées ;
– faire un point sur votre situation actuelle.
Au calme, il convient de lister les actions passées par catégories : la formation ; les expériences professionnelles ; les expériences diverses qui peuvent apporter une plus-value au professionnel que vous êtes :
– la formation comprend : votre formation initiale ; les actions de formation continue que vous avez suivies ; les diplômes et certificats obtenus ; et éventuellement la validation des acquis de l’expérience professionnelle entreprise ;
– les expériences professionnelles doivent être résumées de façon concise et précise en vous attachant à mettre en relief : les axes de continuité (en justifiant les ruptures si elles existent) ; la diversité des postes occupés (soit en termes de tâches remplies, soit en termes de secteurs d’activité) ; les aspects positifs et les aspects plus mitigés de vos expériences, en dégageant clairement les éléments qui ont plus ou moins enrichi votre parcours ;
– les expériences diverses trouvent également leur place dans votre bilan. Elles peuvent recouvrir des engagements associatifs dans lesquels vous avez pu découvrir d’autres mécanismes professionnels et qui ont pu vous apporter de nouvelles compétences, quel que soit le secteur (caritatif, sportif...). Il peut s’agir aussi d’activités secondaires, de stages de courte durée, de missions très ponctuelles, etc.
Une fois cette synthèse effectuée, vous êtes conduit à faire un point sur votre situation actuelle en répondant à des questions simples : quelle situation (en activité ou pas, salarié, fonctionnaire, etc.) ? Quelles compétences utiles ou utilisées ? Quelles satisfactions et insatisfactions ?
B. Fixer les objectifs attendus
Aucun changement ou évolution ne peut s’opérer sans la fixation préalable d’objectifs. Cette fixation appelle à se poser de vraies questions de fond qui se résument par cette interrogation : quelles sont les valeurs essentielles que vous souhaitez mettre en action dans votre futur professionnel ?
Charge à vous d’identifier et de hiérarchiser ces valeurs en fonction de l’importance qu’elles revêtent dans votre épanouissement professionnel et personnel. Il peut s’agir notamment de :
– la sécurité de l’emploi ;
– la responsabilité ;
– la rémunération ;
– la possibilité de dégager du temps pour sa famille ou pour des activités propres ;
II. Se projeter dans un avenir professionnel réaliste
A. Trouver ses réponses dans la fonction publique territoriale
Se projeter dans un secteur professionnel suppose d’avoir bien appréhendé la configuration juridique, sociologique et professionnelle pratique de ce secteur.
La fonction publique territoriale est un environnement professionnel spécifique, juridiquement encadré par les textes du statut général et des statuts particuliers. Sans prétendre devenir dès cette étape un spécialiste du droit de la fonction publique, il est indispensable de vous pencher sur les éléments de carrière des fonctionnaires territoriaux pour avoir une idée plus claire des dispositifs appliqués (mobilité, formation, déroulement de carrière, position particulière, etc.).
L’étude des métiers dédiés aux attachés territoriaux est également une étape essentielle. Différents outils sont à votre disposition notamment sur les sites du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) et des centres de gestion. Il vous est ainsi possible de projeter votre futur professionnel dans une perspective réaliste. De nombreux témoignages figurent dans la Gazette des communes, dont la lecture, même rapide, doit être régulière. Le magazine Service public territorial peut aussi être utilement consulté pour appréhender les métiers et l’environnement territorial dans son ensemble.
Exemple : Le n° 27 de Service public territorial de juin 2017 consacre un dossier aux agents des villes engagés dans la biodiversité avec les témoignages d’un chargé de mission des espaces naturels, d’un directeur de mission « développement durable » et d’une jardinière de la ville.
Une première vision de terrain s’impose alors : lire les annonces de poste publiées favorise une meilleure perception des possibilités ouvertes en fonction de vos centres d’intérêt et de vos aptitudes.
B. Articuler le concours dans son projet
Vous avez identifié votre projet professionnel et vous l’avez inscrit dans un contexte concret ; il reste donc à articuler le concours avec ce projet. Plusieurs données sont à votre disposition pour vous permettre de découvrir la réalité du concours d’attaché/attaché principal :
– les rapports du jury sont des documents accessibles et très utiles à une meilleure perception de la réalité des concours en termes quantitatifs (chiffrage des postes ouverts, des candidats inscrits, présents à l’écrit, admissibles et présents à l’oral) et qualitatifs (attentes des jurys sur les épreuves) ;
– le site du CNFPT offre, parmi de multiples éléments d’information, un test d’autoévaluation qui permet de faire un point rapide sur son projet de concours (en fonction des différentes catégories).
Lire le document sur le test d'auto-évaluation proposé par le CNFPT : foucherconnect/24rcattache11