Sciences Po renforce son dispositif d’égalité des chances dès la rentrée
Sciences Po a annoncé lundi renforcer dès la rentrée son dispositif de conventions prioritaires avec des lycées, visant à recruter des jeunes issus de territoires défavorisés, en doublant le nombre d’établissements partenaires et de places réservées aux candidats de ce programme.
digiSchool avec AFP.
La prestigieuse institution parisienne a accueilli près de 2 400 étudiants issus de ce dispositif depuis que l’établissement l’a créé il y a 21 ans. Il s’agit d’un des principaux outils de sa politique d’égalité des chances. Quelques 14 000 lycéens ont également participé aux ateliers de préparation à l’enseignement supérieur, souligne Sciences Po dans un communiqué.
L’école de la rue Saint-Guillaume a créé le dispositif de Conventions éducation prioritaire (CEP) afin de diversifier le profil de ses étudiants, en réservant des places à des jeunes de milieu populaire. Ce programme permet à des lycéens de suivre des ateliers de préparation avant d’être candidats à Sciences Po.
L’institut d’études politiques de Paris souhaite à présent renforcer l’impact « social et territorial » du programme. Sciences Po double ainsi le nombre d’établissements partenaires depuis 2020, qui passent de « 106 à plus de 198 lycées. Ces lycées se situent dans 29 académies sur un total de 30, dans des zones périurbaines, mais aussi les zones rurales ou encore les Dom-Tom », poursuit le communiqué.
À partir de septembre, « des élèves de Première et de Terminale suivront des ateliers Premier campus au sein de ces 198 établissements, leur permettant de se préparer au mieux à l’accès à un cursus d’études dans l’enseignement supérieur, et plus spécifiquement de les aider à s’inscrire dans une démarche de candidature à Sciences Po ». Dès la rentrée universitaire 2023, Sciences Po augmentera également de 50 % le nombre d’admis par la CEP en première année. Pour la rentrée 2022, Sciences Po accueillera 170 étudiants issus de la voie CEP (sur un total de 1 600). Ils viennent de toute la France (plus précisément de 18 académies et de 70 lycées, dont 42 % hors Ile-de-France et 14 % dans les territoires d’Outre-mer).
« Il ne suffit pas de décréter l’égalité des chances pour qu’elle existe, ni d’invoquer l’ouverture sociale ou géographique, pour qu’elle survienne. Il faut aller la chercher par des politiques volontaristes, partout où elle se trouve sur le territoire français, dans l’hexagone et dans les territoires d’Outre-mer », déclare Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po, cité dans ce communiqué.