Coronavirus : les nouvelles mesures du gouvernement pour les étudiants
Si une reprise des cours n’est toujours pas envisagée à l’heure actuelle pour les étudiants, de nouvelles mesures ont été instaurées pour répondre à la leur détresse pendant la pandémie de coronavirus. Plusieurs organisations étudiantes et universités ont en effet tiré la sonnette d’alarme au cours des dernières semaines.
Entre décrochage scolaire et sentiment d’abandon, le mal-être des étudiants se manifeste de plus en plus. Notamment sur les réseaux sociaux, avec le hashtag #etudiantsfantomes, qui a surgi récemment sur Twitter. Selon une étude de l’Observatoire de la vie étudiante réalisée l’été dernier, 31% des étudiants ont présenté des signes de détresse psychologique pendant le premier confinement.
Dans sa conférence du 14 janvier, le Premier ministre Jean Castex a affirmé que la situation des étudiants était « une source de préoccupation majeure » pour le gouvernement. Dans la foulée, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé de nouvelles mesures.
Une reprise des TD fin janvier pour les étudiants de 1re année
Ainsi, dès la semaine du 25 janvier, les travaux dirigés (TD) pourront reprendre en-demi-groupe. Une « étape », selon Frédérique Vidal, avant de pouvoir intégrer davantage d’élèves. « Nous allons construire les conditions permettant cette reprise échelonnée des enseignements dans le supérieur », a-t-elle déclaré. Cette reprise progressive se fera toujours avec des mesures sanitaires strictes. Une réunion devait avoir lieu le 15 janvier avec les représentants d’universités et les associations étudiantes, afin de discuter de ces modalités.
Jusqu’à maintenant, de petits groupes de dix étudiants pouvaient venir en cours quelques heures par semaine.
Cette mesure sera-t-elle suffisante ? Pas sûr. Après les annonces du gouvernement, des étudiants faisaient déjà part de leur mécontentement sur les réseaux sociaux. « Une seule mesure annoncée pour 2,7 millions d’étudiants, alors que leur mal-être est de plus en plus criant, c’est très insuffisant », a ainsi confié Paul Mayaux, président du syndicat étudiant Fage, à 20 minutes.
Un accompagnement plus marqué pour répondre au mal-être des étudiants
Ceci n’a pourtant pas été la seule annonce de ce 14 janvier. 20 000 tuteurs étudiants seront prochainement désignés afin de « soutenir pédagogiquement les étudiants », a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur. De plus, le nombre de psychologues dans les universités sera « doublé ce semestre ». Enfin, de nouveaux personnels sociaux permettront d’accélérer l’accès aux aides d’urgence délivrées par le CROUS pour tous les étudiants.
Frédérique Vidal a également rappelé que 1 600 référents universitaires « sont à l’œuvre dans les cités universitaires pour soutenir les plus fragiles, pour maintenir du lien social et de l’accompagnement humain ».
Le gouvernement adoptera peut-être d’autres directives dans les prochaines semaines. Réponse fin janvier.