Les métiers de la pêche et des cultures marines : une filière française dynamique qui recrute
Tu recherches un métier qui a du sens ? Dans une filière qui recrute et propose des missions variées et des opportunités de carrière ? Au-delà des préjugés, cet article te fera découvrir quatre métiers emblématiques du secteur de la pêche et des cultures marines qui pourraient te surprendre et la manière de te former pour t’ouvrir des horizons professionnels captivants.
Article rédigé en collaboration avec OCAPIAT.
Sais-tu que 5 500 km de littoral longent les côtes françaises ? Qu’on ne compte pas moins de 60 ports de pêche sur le territoire ? Et que l’élevage et la culture des coquillages tels que les huîtres, les moules ou les coques (appelé la conchyliculture), est une activité économique forte dans sept régions ?
Malgré le poids économique de cette filière, en France comme à l’international, la pêche et les cultures marines manquent de main d’œuvre. La variété des métiers et les avantages dans cette filière sont pourtant nombreux, avec de belles opportunités de carrière.
Zoom sur des métiers passionnants
Matelot à la pêche
Le matelot de pêche, ou marin pêcheur, participe à l’ensemble des activités de pêche en mer, mais aussi à terre. Au sein de l’équipage, son travail consiste à préparer et mettre à l’eau le matériel de pêche et de trier et conditionner les poissons pêchés. Il participe également à l’entretien courant du bateau et du matériel à bord.
Après quelques années d’expérience, le matelot à la pêche peut devenir capitaine ou patron de pêche, voire armateur propriétaire de son propre navire.
Découvre le témoignage de Hugo, 16 ans, apprenti matelot
Un témoignage à retrouver dans le cadre de la campagne d’information #JeunesDeter d’OCAPIAT.
Mécanicien de la pêche
Le mécanicien de la pêche intervient sur toutes les zones du navire ; principalement à la machine, mais aussi sur le pont avec les pêcheurs et à quai. Il est en charge de l’entretien, de la surveillance et des réglages des moteurs et des dispositifs de levage (ce qui sert à remonter les filets de pêche).
Après quelques années d’expérience, le mécanicien peut devenir chef mécanicien sur de plus gros navires.
Patron de pêche (ou capitaine de pêche)
Dans le milieu, on parle de « patron de pêche » dans la pêche artisanale, et de « capitaine « dans la grande pêche. C’est le chef du bateau, en charge de l’équipage, de la conduite du navire, du choix des lieux de pêche et de la sécurité à bord. Le patron de pêche a l’expérience de la mer, une bonne connaissance des océans et de la législation.
Avec quelques années d’expérience, le patron de pêche peut devenir chef d’entreprise, propriétaire de son propre navire.
Conchyliculteur
Le conchyliculteur, ou la conchylicultrice, intervient sur l’ensemble du processus d’élevage du coquillage, de la naissance à la commercialisation. Ses missions sont très diversifiées : collecte les jeunes huîtres, moules ou palourdes pour mise en bassins d’élevage, surveillance de leur croissance, récolte et tri des coquillages, entretien des sites d’élevage, surveillance sanitaire et contre les prédateurs, emballage et expédition des récoltes vers les marchés ou les sites de distribution, etc.
Avec de l’expérience, le conchyliculteur peut devenir responsable d’une exploitation de cultures marines et manager une équipe.
Stop aux préjugés sur les métiers de la pêche et de la conchyliculture
Les métiers de la pêche et des cultures marines sont souvent entourés de nombreux clichés. Alors vrai ou faux selon toi ?
Des métiers peu modernes ? FAUX
Si ce sont effectivement des métiers ancestraux, la pêche comme la conchyliculture sont des filières qui innovent et qui ne sont pas en reste au niveau des nouvelles technologies. En effet, les navires de pêche sont équipés de toute sorte d’outils de veille, de mesure et de communication qui facilitent le travail et la sécurité des équipages en mer comme à quai. Des bateaux aussi plus modernes qui apportent également plus de confort aux équipages pour leur travail au quotidien.
En conchyliculture, les entreprises investissent dans des techniques d’élevage innovantes et durables. À la fois pour que la pratique d’élevage imite au mieux les processus naturels, pour proposer des produits de haute qualité tout en minimisant l’impact environnemental ; mais aussi pour répondre aux attentes des consommateurs en matière de traçabilité et de pratiques écologiques.
Un travail difficile ? VRAI
C’est une réalité, mais cela dépend aussi du type de pêche et de cultures ! Il faut évidemment avoir conscience que le rythme, les conditions ou encore les horaires de travail à la pêche sont atypiques. Travailler en contact permanent avec la nature, c’est aussi faire avec les aléas climatiques, les changements de saison ou encore le travail de nuit.
Mais la contrepartie des paysages qu’offre la nature, être au grand air au quotidien et la fierté de contribuer à nourrir les hommes et les femmes tout en protégeant son milieu est la plus grande satisfaction pour les équipes.
Des métiers solitaires ? FAUX
Terminée l’image traditionnelle du pêcheur solitaire en ciré jaune sur son petit bateau en bois. La pêche et les cultures marines requièrent avant tout un travail d’équipe, en mer comme à terre. Si l’autonomie est de rigueur dans ces métiers, les tâches au quotidien sont très variées et les évolutions professionnelles régulières et rapides.
Et de plus en plus de femmes s’engagent dans ce secteur, non seulement à bord des bateaux, dans les zones d’aquaculture, mais aussi dans des rôles clés dans la gestion, la recherche et la transformation des produits. Alors mesdames, n’hésitez pas !
Des métiers mal payés ? FAUX
Dans la filière, les salaires peuvent varier selon les années d’expérience, le type et la taille du bateau, ou encore le nombre de jours de sortie pour la pêche et la taille de la zone de culture pour la conchyliculture.
Les marins pêcheurs sont généralement rémunérés à la part de pêche, c’est-à-dire en proportion de la vente de la pêche, mais avec un minimum garanti tout de même. À titre d’exemple, un matelot peut gagner entre 1 600 € et 3 800 € / mois, un mécanicien peut toucher entre 2 500 € et 4 500 € mensuel et un capitaine entre 3 000 et 6 000 € par mois à la pêche artisanale, jusqu’à 10 000 € mensuels en grande pêche.
Un conchyliculteur peut toucher le SMIC en tout début de carrière, mais peut atteindre les 3 500€ avec une prise de responsabilité et de l’expérience.
L’alternance pour te former aux métiers de la pêche et des cultures marines
Du CAP au BTS, les formations pour faire carrière dans la pêche et les cultures marines sont très diverses et accessibles à tous. Ces professions nécessitent une combinaison de connaissances techniques, de compétences manuelles et d’une compréhension approfondie de l’environnement marin.
Menant à des métiers de terrain (enfin d’océan et de mer !), l’alternance est donc LE plan gagnant pour tracer ta voie vers une belle carrière et un métier de passion, et ce, dès la fin du collège. Et grâce à l’expérience engrangée durant ta formation, tu taperas dans l’œil des recruteurs à coup sûr.
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➜ Actualité : note que dans le cadre de la fête de la science 2024, qui se déroulera du 4 au 14 octobre prochain, ce sont les océans qui seront à l’honneur pour cette édition. L’occasion parfaite de t’informer sur les métiers et pourquoi pas de rencontrer des pro !