Femme de sciences : portrait de Solyane, étudiante en informatique
Vendredi 8 mars 2024, c’est la Journée internationale des droits des femmes et pour l’occasion, nous avons décidé de mettre à l’honneur les femmes de sciences ! Découvre notre portrait du jour, qui nous l’espérons permettra de susciter des vocations.
Solyane à 22 ans et est étudiante en informatique. Son parcours brillant et inspirant, nous a donné envie d’en savoir plus, alors on te propose de la découvrir !
Retour sur ce bel échange lors duquel, tu découvriras son parcours, sa passion pour l’informatique, ses ambitions futures, ses expériences marquantes et sa perception des femmes dans l’informatique.
Du baccalauréat scientifique au double-diplôme international en informatique
Solyane est titulaire d’un baccalauréat scientifique orienté vers les mathématiques, la physique et les sciences de la vie et de la terre. Son intérêt pour ces matières l’a poussé à la sortie du lycée à intégrer une CPGE MPSI MP. Autrement dit une « Classe Préparatoire aux Grandes Écoles – Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur Option Mathématiques et Physique ».
Solyane partage « aimer le challenge ». C’est donc sans hésitation, qu’elle décide de se lancer dans ce marathon vers les écoles d’ingénieurs ! Dans sa tête, c’est clair. En intégrant une école d’ingénieurs (généraliste ou spécialisée) elle pourrait faire ce qu’elle veut une fois son diplôme en poche.
C’est pendant sa 1re année de prépa, qu’elle affirme être « tombée amoureuse de l’informatique. ». Par la suite, l’apprentissage de nouveaux langages de programmation au cours de sa 2e année a renforcé sa volonté d’en faire son métier.
À l’issue de ces deux années intenses de prépa, vient le moment du passage des concours et des oraux d’admissions. C’est avec joie que Solyane apprend qu’elle intègre Télécom SudParis. Une école en haut de sa liste, ayant envie de réaliser un double-diplôme avec une université étrangère. « C’était mon rêve depuis longtemps de partir à l’étranger pour étudier, et aux États-Unis encore plus. ». Elle s’envolera en août 2024 au sein de Georgia Tech, une université de recherche située à Atlanta, en Géorgie.
Au sein de son école d’ingénieurs française, elle s’est spécialisée en informatique et particulièrement dans le domaine de la programmation. Quant à son université américaine, elle se spécialisera dans ce qu’on appelle, les interactions hommes-machines.
L’informatique au service de projets qui ont du sens
« Mon but, c’est d’être dans l’éducation au service de la société et d’aider les gens, grâce aux outils qu’offre l’informatique. »
Ce qu’apprécie Solyane, c’est de produire quelque chose de ses mains et d’avoir la satisfaction d’en voir le résultat. Son ambition est toute trouvée. Utiliser ses compétences techniques au service de projets qui ont du sens et dont elle sera fière. Alors, nous lui avons demandé quel était LE projet marquant réalisé pendant ses études.
« Un des projets dont je suis très contente, c’est le projet Glaçou ! »
Ce projet fictif de jeu vidéo a pour objectif de sensibiliser les enfants de primaire aux enjeux du dérèglement climatique. Le héros ? Glaçou, un petit glaçon avec la mission d’aider à adopter les bons gestes au quotidien pour préserver la planète.
Axé sur la thématique du tri des déchets, le challenge de ce jeu vidéo était d’être simple et intuitif pour de jeunes enfants non familiers aux outils numériques et déclinable dans plusieurs langues. Utilisant le drag and drop (glisser/déposer), le but est de cliquer sur des déchets et de les déposer dans la bonne poubelle.
Entre design, programmation, expérience utilisateur ou encore gamification, Glaçou est un projet riche donnant du sens à l’informatique !
La place des femmes dans l’informatique : des avancées à nuancer
« Quand tu vois qu’il n’y a pas beaucoup de filles, inconsciemment, tu te demandes si tu as vraiment ta place, pourquoi tu t’es retrouvée là et tu doutes. »
Solyane s’est rendue compte assez tôt au lycée, qu’il n’y avait pas beaucoup de filles dans les spécialités scientifiques. Cela s’accentue en prépa et en école d’ingénieurs informatique avec seulement un quart voire moins de filles au sein des promotions.
Au niveau de la représentation, quand on parle des métiers de l’informatique, nous pensons souvent à un homme devant son ordinateur qui code. C’est rarement l’image d’une femme nous apparaît à l’esprit.
Effectivement, les femmes dans l’informatique se retrouvent souvent à des postes de gestionnaires de projets et sur des missions plus organisationnelles plutôt que dans la programmation pure. Dans les métiers techniques, la place des femmes est en chute libre.
Les programmes poussant les femmes à s’engager dans le numérique se font encore discrets. Solyane, nous explique qu’il faudrait que plus de choses soient mises en place pour présenter aux collégiennes et lycéennes les métiers de l’informatique, pour être plus informées.
Concluons, par le fait que les femmes sont encore trop peu médiatisées et invisibilisées malgré leurs travaux ambitieux pour la recherche informatique. Si nous te parlons de Jessica ROBERTS, Elizabeth DISALVO ou encore Judith UCHIDIUNO, ça te dit quelque chose ? Ces chercheuses du laboratoire de Georgia Tech œuvrent sur des travaux alliant informatique et éducation afin de favoriser l’inclusion des personnes en difficulté ou en situation de handicap. Leur but ? Adapter l’éducation à tous pour plus d’égalité.
Un message à faire passer et des vocations à susciter
« Osez l’informatique ! Vraiment, il y a encore trop peu de filles dans ce domaine et c’est dommage parce que c’est ultra intéressant et au final pour moi, c’était loin de tous les clichés que j’avais imaginés. On peut faire plein de projets différents et c’est super enrichissant. »
N’ayez pas peur de vous lancer dans des domaines techniques comme l’informatique, vous serez surprises de découvrir l’envers du décor et les opportunités qui n’attendent que vous !
Un grand merci à Solyane pour son témoignage, à qui nous souhaitons le meilleur pour la suite de son parcours !