Santé à l’étranger : 4 erreurs à éviter
Article rédigé en partenariat avec APRIL International
Partir à l’étranger sans assurance santé
Et pour cause ! En dehors de l’Union européenne, tu n’es plus couvert par la Sécurité sociale française ni par ta mutuelle habituelle… et tu n’es généralement pas éligible à la protection sociale de ton pays d’accueil. Résultat : si tu as besoin de consulter un médecin ou d’être hospitalisé, tu devras régler toi même tous les frais. Et la facture peut vite grimper en fonction des pays ! Pour une consultation généraliste aux États-Unis, compte 200 €. 135 € au Canada, et 60 € au Mexique…
Pour éviter ces difficultés, la majorité des États exige que leurs visiteurs et leurs résidents temporaires disposent d’une assurance santé. Ton attestation peut être demandée à différentes étapes de tes démarches de départ, selon ta destination. Elle peut être une condition :
- de validation de ton inscription à l’université ;
- d’obtention de ton visa ou de ton permis d’études ;
- ou de ton entrée sur le territoire, tout simplement !
Tu peux généralement avoir la possibilité de choisir entre une assurance santé locale (par exemple une assurance santé étudiante proposée par ton école ou ton université) ou une assurance internationale étudiants souscrite en France. Cette seconde option présente certains avantages :
- ton contrat et le détail de tes garanties sont rédigés en français et sont donc clairs ;
- tu disposes de garanties additionnelles comme le rapatriement sanitaire (parfois exigé par certains pays), l’assistance ou la couverture de ta responsabilité civile
- tu es couvert dans tous les pays que tu pourras traverser ou que tu souhaiteras visiter (ce qui n’est pas toujours le cas des assurances locales, dont certaines sont même limitées à des territoires précis et ne s’étendent pas à tout leur pays).
Penser que l’assurance de carte bancaire suffit pour couvrir tes frais de santé à l’étranger
En effet, les assurances de carte bancaire font rarement le poids à l’étranger par rapport à une assurance internationale ! Premièrement parce que la couverture à l’étranger des garanties associées aux cartes bancaires sont très généralement limitées aux séjours de moins de 90 jours. Au-delà, elles ne jouent plus.
Deuxièmement parce qu’elles appliquent des plafonds de remboursement de dépenses des frais de santé à l’étranger. Par exemple à 11 000 € par an pour les cartes Visa et Mastercard, et à 155 000 € pour les cartes Premier et Gold. Autant dire pas grand chose si jamais tu devais être hospitalisé en Californie. Une simple opération de l’appendicite avec 5 jours d’hospitalisation pourrait te coûter la modique somme de 50 000 € !
Troisièmement parce que des franchises sont quasiment toujours appliquées aux dépenses couvertes ; de 70 à 200 € en fonction des cartes, tu auras donc toujours un reste à charge à tes frais.
Choisir tes professionnels de santé à l’aveuglette
Quand on est loin de chez soi, sans ses repères habituels, immergé dans un environnement culturel différent sur de nombreux plans, il est essentiel de pouvoir s’appuyer sur des professionnels de confiance en cas de souci de santé… Et les trouver suppose d’anticiper, pour ne pas être pris de court en cas d’urgence.
Les recherches internet, les avis des moteurs de recherche ou les vagues recommandations d’amis suffisent rarement à bien s’orienter et s’adresser, sans inquiétude, à des médecins de qualité…
C’est justement pour ça que les assurances internationales misent sur des réseaux de soins référencés ! Il s’agit de médecins généralistes et spécialistes, d’établissements hospitaliers et de pharmacies spécialement sélectionnés sur la base de leur qualité, mais aussi de leurs tarifs ajustés. En t’adressant à eux, tu as la garantie d’être bien soigné, par un professionnel partenaire de ton assurance, qui ne te fera pas payer de facture salée. Dans certains pays, tu bénéficies aussi pour les frais de santé à l’étranger du tiers-payant. Ton assurance couvre donc directement tes dépenses, c’est pourquoi tu n’as aucune avance à effectuer.
Laisser traîner tes petits tracas de santé
Nouvel environnement, nouveau climat, nouveau régime alimentaire, nouveau rythme, nouveaux réseaux… Tous ces changements ne sont pas sans conséquence sur la santé, et parfois sur le moral !
C’est pourquoi il est important d’être à l’écoute de soi, et de prendre au sérieux les signaux qui, mêmes légers, appellent à consulter un médecin et arrêter de remettre ce projet à demain. Mal de dent, troubles intestinaux, toux persistante, baisse de tonus, ou gros coup de blues… Inutile de relativiser : en prenant les choses en main de façon réactive, tu évites les complications dont la gestion est toujours plus délicate à l’autre bout du monde. Tu peux aussi en parler avec les conseillers de ton assurance santé, pour te décider à consulter et choisir avec eux le médecin à qui t’adresser !