“Les CV des candidats des Grandes Écoles sont sur le haut de la pile”

Publié le 22 septembre 2020
 • Mis à jour le 26 octobre 2024
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Une étude sur la perception des Grandes Écoles et de leurs diplômés a été présentée le 3 octobre 2019 à l’occasion du congrès annuel de la CGE (Conférence des Grandes Écoles). Attente des candidats de leur futur travail, nouvelles compétences recherchées par les recruteurs, image des grandes écoles auprès des professionnels du recrutement et du grand public. Zoom sur quatre grands thèmes.

Focus méthodo : cette étude a été réalisée auprès d’experts du recrutement, du grand public (profils jeunes de 18 ans et plus / jeunes de 16 à 20 ans et parents de jeunes de 16 à 20 ans,), et auprès de DRH d’entreprise de PME et DHR d’ETI

Les nouvelles attentes des candidats

Pour 40% des jeunes et des parents interrogés, la possibilité de faire des études supérieures doit permettre une meilleure insertion professionnelle. Et pour 36%, elle apporte un meilleur épanouissement personnel. La recherche d’un meilleur salaire ou la possibilité d’accéder à des postes à responsabilité sont en revanche des attentes moins prioritaires. En effet, elles représentent respectivement 25% et 14% des répondants. 

Selon les responsables du recrutement en entreprise, les candidats aspirent à un travail qui a du sens. Ils relèvent aussi le souhait d’avoir un management moderne et un environnement de travail souple. « Je peux travailler 20h par jour mais pourvu que ce soit pieds nus dans mon salon avec l’ordinateur sur les genoux » rapporte un DRH de grand groupe.

Pour les experts du recrutement, la fidélisation des salariés est un réel enjeu RH. Il est important de prendre en compte les nouvelles attentes de ces candidats. Ils sont en effet capables de s’engager dans leur poste mais également très à l’écoute des opportunités internes comme externes.

Pour ces experts, cette fidélisation passe par :

  • l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être au travail (59%),
  • l’égalité homme femme dans le cadre professionnel (59%).

Les soft skills, les nouvelles compétences valorisées par les recruteurs

Pour les DRH interrogés, les soft skills peuvent répondre aux besoins d’adaptation auxquelles sont confrontées les entreprises. On parle ici de conduite de changement, d’adaptabilité aux nouveaux métiers. Mais aussi de la mobilisation de ressources personnelles pour s’adapter à la réalité de l’entreprise. « Quelqu’un qui a des projets personnels, une passion, ça dit qu’il se donne à fond. Il est capable de faire plein de choses. » témoigne le DRH d’une start-up.

Pour les experts du recrutement, les trois soft skills les plus importantes lors du recrutement sont :

  • le sens du collectif (66%),
  • l’autonomie (63%),
  • la capacité à prendre des initiatives (54%).

Lors d’un recrutement, ils avouent accorder plus d’importance au savoir-être (82%) et à la personnalité (69%) du candidat qu’à son diplôme. 34% des répondants placent le diplôme comme critère très important.

Zoom sur l’employabilité des jeunes diplômés de grandes écoles ?

Pour les experts du recrutement du panel, un diplômé de grande école est un candidat sérieux et rigoureux. Il a une puissance d’analyse ou encore une capacité à absorber une masse de travail. “Les CV des candidats des Grandes écoles sont sur le haut de la pile”.

93% des responsables de recrutement en entreprise ont une bonne opinion des grandes écoles. Près de la majorité (95%) est d’accord ou tout à fait d’accord sur le fait qu’une grande école permet d’apprendre à travailler dans un environnement international et multiculturel et d’acquérir de l’expérience professionnelle avant d’être diplômé (88%).

Si 43% des recruteurs valorisent le passage par une CGPE, ils accordent tout de même plus de poids au diplôme de fin d’études.

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Pour 81% des DRH et 70% du grand public, un diplôme accordé à l’issue d’une formation sélective est mieux reconnu sur le marché du travail et gage de qualité. Seuls 7% des recruteurs pensent le contraire. 

Les grandes écoles vues par les étudiants et les parents

Du coté du grand public, l’image perçue des grandes écoles est positive à 82%. Le diplôme de grande école est d’ailleurs considéré comme le diplôme qui inspire le plus confiance pour trouver un travail. Un avis partagé à 35% par les parents et 38% par les jeunes. Sont ensuite cités les BTS à 25% pour les jeunes et 29% pour les parent. En troisième est cité le diplôme universitaire, pour 20% des 16-20 ans et 15% des parents.

« diplomeCGE »

Les trois arguments qui motivent les jeunes à intégrer une grande écoles sont :

  • se constituer un réseau professionnel pour sa future carrière (à 75%),
  • travailler à l’étranger plus facilement (74%),
  • bénéficier d’un suivi personnalisé pensant sa formation (71%).

Des arguments également partagés par les parents, qui estiment à 75% qu’être diplôme d’une grande école permet de trouver plus facilement un CDI.

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En résume : les aspirations des candidats évoluent vers un travail qui a du sens. Un contexte de travail plus moderne et flexible est important pour les candidats. Les recruteurs doivent donc s’adapter pour attirer des candidats en quête d’un poste qui réponde à leurs attentes personnelles. Ils doivent aussi recruter des profils pour des métiers qui évoluent ou n’existent peut être même pas encore. Si le diplôme ne fait plus tout dans un recrutement, l’image des grandes écoles est toujours très positive. 

Retrouvez les chiffres complets de cette étude sur le site de la CGE.