Harcèlement scolaire : une heure de sensibilisation pour les collégiens dès cette semaine
Le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a demandé aux principaux des 7 000 collèges de France d’organiser, dans la semaine du 12 au 16 juin, une heure de sensibilisation sur la thématique du harcèlement sur les réseaux sociaux. Objectif : rappeler comment l’usage des réseaux sociaux peut accentuer les phénomènes de harcèlement, souligner la responsabilité de chacun dans l’usage des réseaux sociaux et répondre aux questions des élèves. Au total, ce sont 3,4 millions de collégiens qui sont concernés par cette nouvelle mesure.
Création d’un « référent harcèlement »
Ce mardi 13 juin, Pap Ndiaye réunit 14 000 chefs d’établissement en visioconférence, les inspecteurs de l’éducation nationale ou encore les recteurs, afin de leur rappeler « l’ensemble des leviers à leur disposition » et de recueillir leurs « remontées de terrain », indique un communiqué.
De plus, le ministre réunira le 29 juin prochain l’ensemble des responsables académiques contre le harcèlement. Le but étant de rappeler les procédures à suivre et les nouvelles mesures qui devront être mises en œuvre.
Récemment, le gouvernement avait annoncé de nouvelles directives pour combattre le harcèlement scolaire. Parmi elles, l’exclusion des élèves harceleurs. Cette semaine, le ministre a annoncé la création d’un « adulte référent harcèlement », qui sera désigné à la rentrée prochaine. Il pourra s’agir d’un professeur, CPE ou infirmier, dont le rôle sera de veiller à l’application du programme de lutte contre le harcèlement.
Heure de sensibilisation contre le harcèlement : une annonce précipitée, selon les professeurs
L’annonce de cette heure de sensibilisation a été reçue assez fraîchement par de nombreux établissements. En effet, annoncée soudainement et placée à la fin de l’année, elle semble difficile à organiser. Ce genre d’événement doit être préparé un certain temps à l’avance.
Cité par le site de franceinfo, Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du syndicat de chefs d’établissements SNPDEN, dénonce « un effet d’annonce qui donne l’impression d’une improvisation ». La Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (Peep) et la Fédération des conseils de parents d’élèves (Fcpe) ont également fait part de leur scepticisme.
Également au micro de franceinfo, Nora Fraisse, fondatrice de l’association « Marion, la main tendue », a émis ses réserves. « On est en fin du parcours scolaire et c’est le brevet des collèges. Ce sont des élèves qui sont en conseil de classe bientôt. Ce n’est pas forcément la bonne période, puis ça ne s’improvise pas »