Harcèlement scolaire : une enquête menée auprès de tous les élèves de France
Ce jeudi 9 novembre, c’est la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. À cette occasion, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé de nouvelles actions afin de combattre ce fléau, après l’annonce d’un vaste plan interministériel à la rentée de septembre. Parmi elles, un questionnaire inédit auquel les élèves devront répondre.
À la rentrée 2023, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a déclaré vouloir faire du harcèlement scolaire la grande cause de l’année 2023-2024. Pour le ministre, il s’agit d’une « une exigence morale absolue », rappelle un communiqué publié aujourd’hui. À l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, le gouvernement lance une nouvelle campagne de sensibilisation. Elle s’accompagne d’une enquête menée auprès de tous les élèves français.
Une enquête nationale pour identifier les élèves de harcèlement scolaire
C’est une enquête inédite qui va donc être menée dès aujourd’hui auprès de 7,5 millions d’élèves, à partir du CE2, qui inclut donc tous les collégiens et lycéens. Entre le jeudi 9 novembre et le mercredi 15 novembre, deux heures du temps scolaire seront banalisées pour permettre aux élèves de répondre à un questionnaire anonyme. Objectif : identifier s’ils sont victimes de harcèlement scolaire.
« Ça nous permettra à nous d’avoir des données sur le plan national, a confié Gabriel Attal au micro de RTL. On aura une remontée d’ici la fin du mois pour avoir une cartographie. » Renforcer la prévention du harcèlement scolaire en développant une « une culture du repérage » : tel est l’objectif affiché.
Un nouveau protocole de traitement du harcèlement dans chaque collège et lycée
Le communiqué du gouvernement publié ce 9 novembre rappelle également le protocole mis en place pour traiter le harcèlement dans chaque collège et lycée.
- Prise en charge du harcèlement et du cyber-harcèlement.
- Signalement automatique des auteurs de cyber-harcèlement aux réseaux sociaux.
- Systématisation des procédures disciplinaires à l’encontre des élèves auteurs de harcèlement.
- Saisine des services sociaux en l’absence de mobilisation des détenteurs de l’autorité parentale des élèves harceleurs.
- Saisine des procureurs de la République dans les cas les plus graves.
Depuis cet été, de nouveaux décrets permettent de changer un élève harceleur d’école primaire. Jusqu’à maintenant, c’était plutôt les élèves harcelés qui devaient changer d’établissement. En outre, des procédures disciplinaires peuvent désormais être engagées contre les élèves auteurs de cyber-harcèlement. Et ce, même s’ils ne sont pas dans le même établissement que leur victime.
Parmi les autres mesures importantes annoncées à la rentrée figurait le bannissement des élèves harceleurs des réseaux sociaux pour une durée de six mois maximum. Dans le cadre du plan interministériel, le gouvernement a aussi annoncé 1000 missions de service civique dédiées à la lutte contre le harcèlement à l’école.