Les formations accessibles aux jeunes en difficulté scolaire

Dans cet article, nous allons parler des jeunes en difficulté et des formations qui leur sont rapidement accessibles. Nous détaillerons aussi les différents types de formations proposées ainsi que les aides possibles pour ces jeunes.

SOMMAIRE

• Jeunes en difficulté
• Quelles formations choisir
• Différentes formes de formations professionnelles
• Aides pour les jeunes en difficulté

Jeunes en difficulté : qui sont-ils ?

Les jeunes en difficulté sont aussi appelés jeunes NEET – Not in Education, Employment or Training. Ils ne sont donc ni en emploi, ni en éducation, ni en formation, ni en accompagnement. Outre les problèmes sociétaux que cela implique, les jeunes en difficulté souffrent aussi personnellement et plus le temps passe, plus il est difficile de s’en sortir.

Pour avoir un ordre d’idée, voici quelques chiffres :

• 1 jeunes sur 20 est « invisible »
• 3 jeunes sur 10 sont en situation précaire
• 1 jeune actif sur 5 est au chômage

Les causes d’entrée en invisibilité chez les jeunes sont très nombreuses et peuvent parfois se cumuler. La plupart du temps, elles viennent du domaine personnel avec des problèmes de famille, d’argent, d’inégalités, de harcèlement, etc. On retrouve aussi des causes bien connues comme une orientation scolaire ou professionnelle qui ne correspond pas, un décrochage scolaire non repéré, ou même une addiction non traitée.

La plupart du temps, ces jeunes abandonnent leurs études à partir de 15 ans ou 16 ans, et restent sans objectif pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Pour les aider, de nombreux dispositifs ont été mis en place afin qu’ils soient accompagnés dans leur réinsertion scolaire et/ou professionnelle.

Quelles formations choisir une fois sorti de l’éducation initiale ?

Il existe différentes formations pour les jeunes invisibles, et celles-ci vont leur permettre de revenir dans la vie active pour mieux préparer leur avenir. On retrouve aussi des aides pour ces jeunes en difficulté et beaucoup de structures et d’organismes proposent des accompagnements concrets et adaptés à toutes les situations.

On retrouve dans un premier temps l’obligation de formation des 16-18 ans. Cette mesure vise à garantir que les jeunes de cet âge continuent de bénéficier d’une formation éducative ou professionnelle, même s’ils ne sont plus dans le système scolaire traditionnel. En France, cette obligation a été instaurée en septembre 2020. Grâce à cette obligation de formation, les jeunes de cet âge-là peuvent s’engager dans différents types de formations et cursus :

• Scolarité classique
• Stage d’insertion professionnelle
• Formation en alternance ou apprentissage
• Mission de service civique, volontariat ou autre
• Etc.

Enfin, la formation tout au long de la vie est un continuum entre la formation initiale, générale ou professionnelle, et l’ensemble des situations où le jeune va acquérir des compétences. Ce dispositif impose donc aux employeurs de participer au financement de la formation continue des salariés, et sur le droit, pour ces derniers, à se former sur leur temps de travail. La formation tout au long de la vie apporte :

• Des démarches d’orientation
• Des bilans et des accompagnements vers l’emploi
• Des démarches de formation
• La VAE – Validation des acquis et de l’expérience
• Etc.

Note importante : la formation continue est un dispositif qui s’adresse aux jeunes en activité, et ce, tout au long de leur vie.

Les différentes formes de formations professionnelles pour les jeunes en difficultés

De nombreux jeunes optent pour une formation professionnelle en alternance, et ce, dès la fin de la troisième. Notez qu’il existe une troisième « prépa-métier » pour celles et ceux qui souhaitent directement entrer en alternance ou en apprentissage une fois leur collège terminé.

Avec l’aide d’un conseiller en orientation qui va l’aider à trouver sa voie, un jeune en difficulté pourra intégrer une formation professionnelle en alternance en signant un contrat d’apprentissage. En plus d’apprendre un métier concret avec une véritable mise en situation, le jeune apprenti va aussi percevoir une première rémunération mensuelle. Pour intégrer ce type de formation, il est nécessaire d’avoir au minimum 16 ans et d’avoir terminé sa troisième.

La formation professionnelle en alternance est donc un dispositif qui consiste à alterner des périodes d’enseignement théorique dans un établissement de formation et des périodes de mise en pratique en entreprise. Cette formation peut s’effectuer sous deux statuts :

• Statut scolaire : le jeune est élève ou étudiant et suit des PFMP – Périodes de formation en milieu professionnel
• Statut de salarié : le jeune signe un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation avec une entreprise

Il existe une légère différence entre ces deux contrats. Le contrat d’apprentissage vise pour sa part à l’acquisition d’un diplôme de l’enseignement professionnel ou technologique, le jeune a donc un statut d’apprenti. En revanche, le contrat de professionnalisation vise avant tout l’emploi ou le retour à l’emploi, le jeune a donc le statut de salarié en formation.

Quelles aides pour les jeunes en difficulté ?

Il existe de nombreux moyens disponibles pour financer une formation pour jeunes en difficulté.

Vous retrouverez par exemple le CPF – Compte personnel de formation. Ce dispositif permet à toutes personnes d’acquérir des droits à la formation mobilisables tout au long de sa vie professionnelle. S’il n’est pas suffisant, il existe des financements complémentaires pour les formations. Cette option est possible lorsque vous avez trouvé une formation qui vous convient, mais que la totalité des fonds nécessaires n’est pas présente sur votre CPF. Cette aide peut vous être apportée par votre conseiller en évolution professionnelle ou par votre pôle emploi.

Enfin, vous pouvez aussi disposer de l’aide à la mobilité. Cette aide est donnée par Pôle Emploi,  pour les demandeurs d’emploi peu ou non indemnisés. Elle couvre la totalité ou une partie des frais engagés pendant votre formation :

• Les frais de repas
• Les frais de déplacement
• Les frais d’hébergement 

Vous pouvez faire une demande auprès de votre espace personnel Pôle Emploi.

Nouveau décret sur le reste à charge

Dès le 2 mai 2024, les utilisateurs du Compte personnel de formation (CPF) devront contribuer financièrement à leur formation à hauteur de 100 euros. Un montant qui sera ajusté annuellement en fonction de l’inflation. 

Toutefois, certains groupes ne seront pas tenus de payer ce reste à charge : 

• Les demandeurs d’emploi
• Les travailleurs dont la formation bénéficie d’un abondement de l’employeur ou de l’OPCO
• Les salariés en reconversion