Universités : une nouvelle plateforme pour les places en master en 2023

Publié le 15 septembre 2022
 • Mis à jour le 20 septembre 2024
 • digiSchool

La ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a annoncé l’ouverture en 2023 d’une nouvelle plateforme sur internet qui doit faciliter l’affectation des étudiants en master avec pour objectif de résorber les tensions entre offre et demande à l’université.

Plateforme master

digiSchool avec AFP.

« Nous n’avons à ce jour aucune cartographie nationale des places disponibles en master par rapport à la demande des étudiants. Nous allons donc l’élaborer », assure la ministre de l’Enseignement supérieur, dans une interview donnée au journal Le Monde.

Sylvie Retailleau, qui tient jeudi sa première conférence de presse de rentrée, précise qu’« en février 2023 ouvrira une nouvelle plateforme prenant le relais de Trouver mon Master » (le portail national actuel des masters, mis en place par le ministère).

Selon elle, « le candidat postera un seul dossier pour postuler dans différents masters et il recevra un avis de la part de chaque université sollicitée. Cette plate-forme permettra de fluidifier les réponses, pour que chacun soit fixé avant la fin juillet. »

« Nous voulons objectiver l’offre en master en fonction des projets des étudiants, mais aussi des débouchés professionnels qu’il y a derrière », poursuit-elle, assurant que « cette année, la mise en place du calendrier commun pour les candidatures a eu pour effet de diminuer de 33 % les saisines auprès des rectorats en cas de défaut d’affectation ».

« Je ne dis pas que cela va tout résoudre, mais nous aurons alors une vision réelle des places qui manquent et nous assurerons ainsi une meilleure rencontre entre l’offre et la demande », affirme la ministre.

Depuis plusieurs années, des centaines d’étudiants ayant validé leurs trois années de licence ne trouvent aucune faculté pour les accueillir afin d’achever leur cursus universitaire. Par ailleurs, interrogée sur la réforme des bourses, Sylvie Retailleau explique que « la concertation » sur ce sujet « va démarrer début octobre au niveau national ».

« J’assume de donner une priorité aux étudiants qui ont le plus de difficulté. Nous discuterons et chiffrerons toutes les propositions, y compris celle d’un revenu étudiant porté par certaines organisations », souligne-t-elle.

La ministre prévient déjà qu’« il y aura des arbitrages » et que « la finalisation de cette réforme ne pourra être possible pour la rentrée 2023 » mais le ministère de l’Enseignement supérieur « souhaite mettre en place les premiers jalons ».