Les différents types de radars

SOMMAIRE

• Fonctionnement
• Différents types
• Infractions
• Sanctions

Comment fonctionne un radar ?

Un radar routier est un système de sécurité, installé le long des routes françaises, qui a pour objectif de diminuer le nombre d’accidents de la route. Pour cela, il sensibilise les conducteurs sur l’importance de surveiller leur vitesse. 

C’est grâce à l’effet Doppler-Fizeau que le fonctionnement du radar peut se faire. Il s’agit d’un phénomène physique, rendu possible par les ondes émises par le radar. En effet, un radar routier émet des ondes, à une fréquence définie, qui viennent rebondir sur la route ou sur un véhicule en mouvement. Ce reflet revient alors, dans une fréquence quelque peu différente, vers le radar. C’est cette différence, entre la vitesse de retour normal de l’onde et celle lorsque l’onde est réfléchie par le véhicule, qui permet au radar de définir si ce véhicule est en infraction.  

Dans ce cas, le système de radar routier prend une photo du véhicule en excès de vitesse et la transfère au Centre National de Traitement. Celui-ci a pour mission d’identifier le conducteur par le biais de sa plaque d’immatriculation. Dès lors que l’identification est faite, le propriétaire du véhicule reçoit automatiquement, par voie postale, son avis de contravention.

Quels sont les différents types de radars ?

Comme nous l’avons vu précédemment, les radars routiers ont tous le même objectif, à savoir identifier les véhicules un excès de vitesse. Toutefois, il existe plusieurs types de radars :

• Les radars routiers fixes
• Les radars routiers discriminants
• Les radars routiers “vitesse moyenne”
• Les radars routiers de feu rouge
• Les radars routiers de passage à niveau
• Les radars routiers pédagogiques
• Les radars routiers autonomes
• Les voitures radar
• Les radars routiers embarqués

Les radars routiers fixes

Installés au sein des zones de danger, comme les passages à niveau ou les grands axes routiers, par exemple, ils sont conçus afin de contrôler dans la durée. On distingue trois types de radars routiers fixes : le radar fixe de vitesse, le radar fixe de franchissement et le radar pédagogique.

Les radars fixes de vitesse 

• Le radar de vitesse fixe : Il s’agit du premier type de radar qui fut installé. Il permet de contrôler instantanément la vitesse des usagers au sein des zones dangereuses. Il peut calculer par l’avant, mais aussi par l’arrière, dans un sens ou dans les deux.

• Le radar discriminant : Le fonctionnement de ce radar est similaire à celui du radar fixe de vitesse. En revanche, il est capable de contrôler en prenant en compte les limitations de vitesse spécifiques à chaque catégorie de véhicules. 

De plus, ce type de radar routier permet également d’identifier de façon précise le véhicule en infraction lorsque plusieurs sont visibles sur un cliché. En effet, équipé de trois modules, il mesure la vitesse, fait la distinction entre les catégories de véhicules et identifie la voie. 

• Le radar de vitesse moyenne : Aussi connu sous le nom de radar tronçon, ce système, à la différence des autres types de radars utilisant des technologies de calculs de la vitesse d’un usager passant devant eux, calcule la vitesse moyenne d’un conducteur entre deux points.

En effet, déployés par paire, ces radars atypiques sont équipés de caméras, qui récoltent les informations liées à chaque véhicule passant devant eux. Ainsi, ils calculent la vitesse moyenne de ces derniers, sur un tronçon de route, allant de 150 mètres à 30 kilomètres.

Les radars fixes de franchissement 

• Le radar feu rouge : Ce type de radar prend deux clichés, un premier lorsqu’un conducteur franchit la LEF – Ligne d’Effet des Feux – et un autre lorsque celui-ci poursuit sa route. Ce système est indispensable pour protéger de la meilleure façon qui soit, les usagers vulnérables, au sein de carrefours. 

• Le radar de passage à niveau : Le fonctionnement de ce radar est similaire au radar feu rouge. Il flashe deux fois, une première fois lorsqu’un usager franchit la ligne de passage à niveau et une seconde fois si celui-ci poursuit sa traversée du passage à niveau. 

Les radars pédagogiques 

Le radar routier pédagogique affiche la vitesse des conducteurs, en vert lorsqu’elle est correcte et en rouge lorsqu’elle est trop élevée. Il affiche, en plus, un message – RALENTIR et DANGER – qui évolue selon la vitesse de l’usager. Ce type de radar ne verbalise pas, il a un rôle pédagogique, comme son nom l’indique, incitant les conducteurs à adapter leur vitesse.

Le radar routier autonome

Fonctionnant grâce à des batteries, le radar autonome est un radar déplaçable. Il a pour but d’être déplacé d’un point à un autre et non d’être installé durablement sur un site.

Il est utilisé pour sécuriser :

• Les chantiers de voirie et permettre au personnel intervenant, de le faire dans de meilleures conditions de sécurité possibles.
• Les tronçons de route qui bénéficient d’un contrôle renforcé. 

Il peut aussi être utilisé dans d’autres cas, quand ce type de radar est le plus approprié afin de sécuriser un site.

Les radars routiers mobiles 

Afin de contrôler la vitesse au sein des zones inaccessibles par les autres types de radars, ils sont, soit embarqués dans une voiture radar, soit débarqués sur le bord de la route. Il existe donc deux types de radars routiers mobiles : le radar vitesse embarquée et la voiture radar. 

• La voiture radar : Anciennement nommées ETM – Équipement de Terrain Mobile – les voitures radars sont des véhicules banalisés, équipés d’appareils embarqués et conduits par des gendarmes, des policiers ou encore des sociétés privées, habilitées par l’État. 

• Le radar routier vitesse embarquée : Il s’agit d’un type de radar, qui est, soit embarqué au sein d’un véhicule positionné au bord de la route, soit débarqué du véhicule. Le radar routier vitesse embarqué est utilisé par les forces de l’ordre et a pour objectif de détecter et d’enregistrer les différents excès de vitesse. 

Quelles sont les infractions relevées par les différents types de radars ?

Les différents types de radars permettent de distinguer plusieurs infractions, telles que celles liées : 

• Au non-respect de la signalisation qui impose l’arrêt d’un véhicule 
• Au non-respect des limitations de vitesse 
• Au non-respect des distances de sécurité 
• A la circulation sur une voie réservée à certaines catégories de véhicules 
• A la circulation sur les bandes d’arrêt d’urgence 
• Au non-respect du port obligatoire de la ceinture de sécurité 
• A l’utilisation d’un téléphone au volant 
• Au franchissement et au chevauchement des lignes continues 
• Au non-respect des règles de dépassement
• Etc.

Quelles sont les sanctions encourues en cas de contrôle radar routier ?

En cas de contrôle radar, les excès de vitesse sont, au minimum, sanctionnés par une amende et par un retrait de points sur le permis de conduire. En fonction de la gravité de l’infraction, les sanctions peuvent également être plus importantes, telles qu’une suspension du permis de conduire pour une durée de trois ans, la confiscation du véhicule ou encore, une peine de trois ans d’emprisonnement.

Les différentes sanctions sont déterminées selon l’excès de vitesse enregistré par le radar routier :

• Excès de vitesse de moins de 20 km/h : en cas de limitation supérieure à 50 km/h – amende de 68 € – et en cas limitation inférieure ou égale à 50 km/h – amende de 135 €. Dans tous les cas, cette amende est associée à un retrait de 1 point sur le permis de conduire.

• Excès de vitesse compris entre 20 km/h et 30 km/h : amende de 135 € et retrait de 2 points sur le permis de conduire.

• Excès de vitesse compris entre 30 km/h et 40 km/h : amende de 135 €, retrait de 3 points sur le permis de conduire et suspension du permis pour une durée de 3 ans.

• Excès de vitesse compris entre 40 km/h et 50 km/h : amende de 135 €, retrait de 4 points sur le permis de conduire, suspension du permis pour une durée de 3 ans et confiscation du véhicule.

• Excès de vitesse de plus de 50 km/h : amende de 1 500 €, retrait de 6 points sur le permis de conduire, suspension du permis pour une durée de 3 ans et confiscation du véhicule. Lors d’une récidive, l’amende s’élève à 3 750 € et elle est accompagnée d’une peine de trois ans de prison.

En ce qui concerne le non-respect des règles liées au franchissement d’un passage à niveau ou pour un feu rouge grillé, ces infractions sont sanctionnées par une contravention de quatrième classe. 

Cela correspond à la perte de 4 points sur le permis de conduire, ainsi qu’à une amende :

• Amende forfaitaire de 135 €
• Amende minorée de 90 €
• Amende majorée de 375 €
• Amende maximale de 750 €

En effet, ce comportement est extrêmement dangereux et c’est pourquoi, les forces de l’ordre peuvent même procéder à une suspension de trois ans du permis de conduire du conducteur en question.