Comment adopter une conduite souple ?
Au regard du contexte actuel, tant sur le plan économique que sociétal, la conduite souple se présente dorénavant comme le style de conduite le plus adapté.
En effet, elle permet de garantir une cohabitation harmonieuse entre tous les usagers de la route et surtout de contribuer à réduire la consommation de carburant. D’ailleurs, la réforme de l’apprentissage de la conduite insufflée depuis ces dernières années vise à enseigner cette nouvelle approche pour qu’elle devienne une habitude enracinée pour la nouvelle génération de conducteurs.
SOMMAIRE
Pourquoi opter pour la conduite souple ?
Dès le premier cours pratique au sein d’un établissement de formation, le candidat au permis de conduire est conscientisé à l’importance de savoir conduire en souplesse. Au fur et à mesure de l’apprentissage, les leçons seront axées vers ce style de conduite en particulier. D’ailleurs, l’approche pédagogique en termes d’apprentissage de la conduite développée par le REMC (Référentiel pour l’Éducation à la Mobilité Citoyenne) tend déjà initier les nouveaux conducteurs au travers des compétences à acquérir à l’issue de la formation notamment pratiquer une conduite autonome, sûre et économique.
Pour un meilleur partage de l’espace routier
Il faut savoir que le concept de conduite souple va toujours de pair avec la notion de comportement citoyen. Lorsqu’il est au volant, le conducteur qui adopte cette pratique agit avec courtoisie et fait preuve d’un grand respect à l’égard de la collectivité c’est-à-dire les autres usagers de la route, ainsi que des règles de conduite qui s’appliquent sur la voie publique (Code de la route).
La conduite souple implique alors le fait de savoir circuler avec les autres usagers en anticipant leurs comportements, tout en tenant compte du type de route emprunté et des règles du Code de la route qui s’y appliquent. À l’approche d’une route avec rétrécissement de voie par exemple, il est important de savoir réduire sa vitesse, de respecter la distance de sécurité réglementaire et si nécessaire de céder le passage même en étant prioritaire. L’objectif étant d’éviter les accrocs tout à fait évitables, mais aussi de contribuer à fluidifier la circulation.
De plus, le fait de savoir anticiper les comportements des autres conducteurs évite de réaliser des gestes brutaux sur la pédale de frein ou l’accélérateur, ce qui permet de préserver l’usure précoce de certains organes du véhicule notamment les plaquettes de frein et des pneumatiques.
Une solution plus économique
Le fait de savoir anticiper le comportement des autres usagers de la route implique ainsi de savoir anticiper les ralentissements et même l’accélération, ce qui entraîne de toute évidence des répercussions positives sur la partie mécanique du véhicule.
En anticipant le changement d’allure, le conducteur réalise en effet une utilisation appropriée du frein moteur et de l’accélérateur, ainsi qu’une meilleure gestion des rapports de vitesses. Par conséquent, la conduite souple est favorable pour la mécanique du véhicule dans la mesure où de nombreuses pièces du véhicule seront moins sollicitées, ce qui va à coup sûr permettre d’allonger leur durée de vie. En toute logique, moins il y aura de changements d’éléments du véhicule à faire, plus on pourra réaliser de belles économies.
Par ailleurs, il est important de souligner qu’outre le fait de préserver les différents organes du véhicule, effectuer un freinage et une accélération avec modération permet d’économiser le carburant. Tout conducteur, qu’il soit novice ou expérimenté, doit en effet savoir que faire tourner le moteur à régime élevé, changer souvent de vitesse, freiner brusquement ou à contrario accélérer brutalement à l’image d’un style de conduite sportive, toutes ces grandes manœuvres font davantage augmenter la consommation de carburant.
Pour éviter d’enfreindre les règles de Code de la route
Conduire en souplesse qui implique de rouler à une vitesse stable donne au conducteur le temps d’observer l’environnement routier qui lui est proche et les conditions de circulation au loin. En réduisant progressivement sa vitesse, il est effectivement plus facile de repérer les différentes signalisations routières (feux de stop, panneaux d’intersection, passage piéton…) ou encore de vérifier la présence d’usagers vulnérables ou tout autre obstacle qui pourrait entraver la route.
Toutes ces précautions permettent logiquement d’éviter de commettre des infractions et donc de faire de l’économie. En effet, comme le prévoit le règlement en vigueur, une infraction aux règles du Code de la route équivaut nécessairement à une amende forfaitaire pouvant être majorée en fonction de la gravité de l’infraction commise. Sans parler des autres peines complémentaires comme le retrait de points, la suspension du permis de conduire ou même l’emprisonnement.
Les points à retenir pour conduire en souplesse
La clé pour réussir à conduire en souplesse est de savoir anticiper les manœuvres à effectuer en fonction du type de route que vous empruntez. En réalité, tout est question de savoir ralentir, freiner ou accélérer au bon moment, tout en examinant attentivement les signalisations routières présentes et en respectant les règles du Code de la route.
Voici quelques bonnes habitudes à adopter au quotidien si vous désirez tirer parti des avantages de la conduite souple.
Pour économiser du carburant et ménager les différentes pièces de votre véhicule
- Roulez à une vitesse stable pour réduire le plus possible la perte de vitesse.
- En descente, vous devez solliciter le moins possible le frein et bien évidemment éviter d’accélérer. Il suffit tout simplement de laisser le véhicule décélérer progressivement.
- Au moment de passer de vitesse, repérez le moment opportun pour changer de vitesse. En règle générale, vous devez passer la vitesse supérieure aux alentours de 2 500 tours/minute et sans dépasser les 3000 tours/minute.
- Au moment de rétrograder, il est important d’éviter de sauter de vitesse.
Pour réduire les risques d’accident, fluidifier le trafic et éviter les contraventions
- Laissez le passage à certains niveaux de la route même si en principe vous avez la priorité sur les autres conducteurs.
- Circulez sur la voie la plus à droite sur une route à double voie.
- Lors d’un dépassement, tout particulièrement au moment de doubler un usager vulnérable, vous devez laisser une bonne distance de sécurité latérale entre vous et l’autre véhicule.