Les types de flèches directionnelles et leur signification

Comment fonctionnent les flèches directionnelles au sol ? Sur quels types de chaussées sont-elles placées ? Réponse dans cet article.

SOMMAIRE

• Conditions d’utilisation
• Différents types
• Flèche directionnelle vs flèche de rabattement

Dans quelles conditions la flèche directionnelle est-elle utilisée ?

Les flèches directionnelles au sol ont pour rôle d’indiquer aux usagers le sens de la circulation sur une route donnée. 

Il peut s’agir d’une chaussée à plusieurs voies. Dans ce cas, les flèches marquées au sol permettent alors de choisir une ou deux directions (flèches de continuité ou bidirectionnelles) entre les différentes voies ouvertes sur la chaussée.

Une flèche directionnelle est également employée sur une route à sens unique afin d’informer que tous les véhicules qui circulent sur cette voie doivent rouler dans un sens unique de la circulation. La pointe de la flèche indique la direction à emprunter.

Sur ce type de circulation routière, les marquages au sol sont complétés par des panneaux de signalisation, dont le panneau d’indication de sens unique comportant une flèche directionnelle de continuité.

En fonction du type de chaussée, une flèche directionnelle à contresens peut être visible sur ce même panneau pour confirmer aux cyclistes qu’ils sont autorisés à emprunter le sens inverse de la circulation. 

La piste cyclable comporte une flèche directionnelle au sol plus petite que celle tracée sur les voies dédiées aux véhicules à moteur et un pictogramme représentant un cycliste viennent compléter les informations émises aux usagers.

Par ailleurs, en dehors de la voie publique, les flèches directionnelles sont aussi utilisées dans des zones privées telles que les parkings de grandes surfaces, les aéroports et bien d’autres lieux spécifiques où il est nécessaire de préciser aux usagers le sens de la circulation autorisé. 

Quels sont les différents types de flèches directionnelles au sol ?

Dans les grandes agglomérations comme dans les zones périurbaines, cinq types de flèches directionnelles sont utilisées sur les routes françaises, à savoir :

• La flèche de continuité indiquant au conducteur de poursuivre tout droit.
• La flèche « tourner à gauche » pour prendre la voie de gauche.
• La flèche « tourner à droite » pour emprunter la voie de droite.
• La flèche bidirectionnelle tourne-à-gauche et direct permettant de tourner à gauche ou de continuer à rouler tout droit.
• La flèche bidirectionnelle tourne-à-droite et direct permettant de tourner à droite ou de continuer à rouler tout droit.

La disposition des flèches directionnelles au sol

À l’instar de toutes les signalisations apposées par terre, le tracé des flèches directionnelles au sol suit des règles bien précises afin d’éviter toutes confusions avec d’autres flèches au sol notamment la flèche de rabattement.

Notez par exemple que ces deux types de flèches sont généralement présents sur la chaussée par nombre de 3. À de rares exceptions, tout particulièrement en milieu urbain, elles sont implantées en deux fois lorsque la longueur de la chaussée ne permet pas d’insérer 3 flèches.

Fort heureusement pour les futurs candidats au permis de conduire, vous devez savoir qu’en termes d’implantation, la ressemblance entre ces deux signalisations horizontales avec flèches se limite à leur nombre.

En effet, pour les flèches directionnelles au sol, elles sont disposées comme suit :

• Chaque flèche mesure 4 mètres.
• Tracée successivement à un intervalle de 20 mètres.
• La 3^ème flèche donnant sur une intersection est tracée à peu de distance de celle-ci.
• À quelques mètres de cette dernière flèche, les lignes discontinues sont remplacées par des lignes continues informant que le changement de voie est désormais interdit. Néanmoins, sur certaines routes à plusieurs voies, une ou plusieurs lignes discontinues à l’approche d’une intersection peuvent rester telles quelles afin de faciliter les échanges.
• En présence d’autres marquages au sol comme les pointillés du « Cédez-le-passage », la ligne d’effet d’un feu de signalisation ou encore les larges bandes blanches de passage piéton, la pointe de la flèche est située à 1,50 mètre de ces signalisations.

Implantations des flèches directionnelles

• Implantée une première fois en pré-signalisation de sélection

Il s’agit de la 1^ère et de la 2^ème flèche directionnelle présentes sur la chaussée. Comme son nom l’indique, le marquage en présignalisation sert de préambule permettant de prévenir les conducteurs de la direction adaptée à la voie vers laquelle ils souhaitent s’acheminer. À ce stade, le franchissement des lignes qui délimitent chaque voie est encore autorisé. 

Avant de se placer sur la position souhaitée, il convient de toute évidence d’appliquer les règles d’usage en matière de changement de voie c’est-à-dire examiner attentivement la faisabilité de votre déplacement, réduire la vitesse, actionner le clignotant gauche ou droit afin d’avertir les voitures qui vous suivent de votre intention de changer de file et finalement mettre en place une distance minimale de sécurité une fois arrivé sur la voie choisie.

• Signalisation de position

Cette signalisation correspond à la 3^ème et dernière flèche située non loin de l’intersection. Avec ce marquage au sol de position, l’affectation de voie est effective et il est déconseillé d’opérer un quelconque dépassement. Les lignes continues annoncent que tout changement de voie est désormais interdit.

Dans le cas où les lignes discontinues ne sont pas remplacées par des lignes continues, cela signifie qu’il est encore possible de changer de voie. Néanmoins, pour la sécurité de tous les usagers et par respect des règles de bienséance, il est déconseillé de se déporter en une si courte distance.

Flèche directionnelle et flèche de rabattement : quelle différence ?

En matière de différenciation entre la flèche directionnelle et la flèche de rabattement, on peut évoquer par exemple leur implantation au niveau de la chaussée et bien évidemment leur rôle respectif.

La flèche directionnelle est tracée directement au centre de la route, tandis que la flèche de rabattement est intercalée entre les lignes discontinues, sauf pour les flèches de rabattement indiquant un rétrécissement de voie. Tout comme les flèches directionnelles, elles sont marquées au milieu de la voie qui va bientôt disparaître. Afin de les différencier, il faut se référer à l’aspect visuel de la flèche.

Concernant leur rôle, les flèches directionnelles laissent un certain choix aux usagers. Elles indiquent en effet la voie la plus appropriée qui mène vers telle ou telle direction. Les flèches de rabattement quant à elles dénotent une certaine obligation. Autrement dit, le conducteur doit impérativement rouler dans une unique voie comme l’indique le fléchage.   

Malgré le fait que ces deux types de flèche présentent quelques différences notables, elles présentent cependant des points communs que tout conducteur doit maîtriser.

Selon l’article R412-10 du Code de la route, tout changement de direction amorcé par une flèche directionnelle ou entrepris en présence de flèche de rabattement oblige le conducteur à avertir les autres usagers. Pour ce faire, il doit mettre en marche son clignotant (gauche ou droit) en fonction de la direction qu’il souhaite prendre.

Par ailleurs, le respect des lignes continues et des autres marquages au sol reste un impératif. Il en est de même pour la vérification au préalable du niveau de visibilité, ainsi que la faisabilité de la manœuvre qu’on veut entreprendre. Tout ceci a pour objectif d’assurer la sécurité au volant du conducteur et des autres usagers.

Les flèches directionnelles au sol en pratique

Pour mieux comprendre le fonctionnement des flèches directionnelles au sol, prenons un cas de figure.

Sur une route à trois voies, trois flèches directionnelles sont placées successivement comme suit : 

• Sur la voie de gauche, on retrouve une flèche bidirectionnelle tourne-à-gauche et direct.
• Sur la voie du milieu, une flèche de continuité.
• Sur la voie de droite, une flèche « tourner à droite » 

À l’approche d’une intersection, il vous faut prendre la voie de droite si vous comptez tourner à droite. 

Vous pouvez rouler sur la voie du milieu ou celle de gauche si vous avez l’intention de continuer tout droit. Si les conditions de circulation le permettent, choisissez la voie de gauche. En revanche, s’il s’agit d’une voie réservée (voie de bus, piste cyclable…) délimitée par des larges lignes continues, cela va de soi que vous ne pouvez ni rouler, ni stationner, ni vous arrêter dans cette zone de la chaussée. Restez donc sur la voie du milieu. Dans le cas où les traits sont discontinus, le couloir est néanmoins franchissable, mais le stationnement et l’arrêt y sont interdits. 

Pour finir, positionnez-vous sur la voie de droite pour bifurquer à droite.

Ces différentes manœuvres sont à entreprendre dès que voyez la marque au sol en présignalisation de sélection. Il faut savoir qu’une fois arrivée en position, vous n’aurez plus la possibilité de faire machine arrière. Vous devez poursuivre votre chemin comme la flèche direction vous signifie de le faire.