Voiture thermique ou voiture électrique : laquelle choisir ?
Voiture thermique ou électrique, l’éternel débat sur laquelle est le plus avantageux pour le consommateur ne cesse d’alimenter la toile et fait même l’objet de nombreuses études comparatives avec des données chiffrées à l’appui.
Pour vous donner une réelle idée de la situation actuelle, nous vous présentons une petite analyse qui permettra d’éclairer votre choix avant l’achat.
SOMMAIRE
Voiture électrique vs thermique : consommation finale d’énergie
Qui consomme le plus entre la voiture électrique et la voiture thermique ? Une prise de position sur le sujet n’a pas lieu d’être dans la mesure où plusieurs facteurs influent sur la consommation d’un véhicule.
Si la limite de nombres de kilomètres que vous pouvez parcourir au volant d’un véhicule thermique repose sur la capacité du réservoir, pour la voiture électrique, ce paramètre reste tributaire de la capacité de la batterie.
Pour un véhicule à moteur électrique équipé d’une batterie de 60 kWh, comptez entre 3 ou 4 heures maximum d’autonomie pour une consommation moyenne de 15 kWh/100 km. Toutefois, ce chiffre peut fluctuer grandement en fonction notamment du poids de la voiture ainsi que de sa puissance. Cela va de soi qu’il s’agit des caractéristiques du véhicule dont vous n’avez pas la mainmise. En revanche, il est tout à fait possible de brider la consommation en ajustant votre manière de conduire.
Sur une voiture électrique comme sur une thermique d’ailleurs, la meilleure façon de diminuer la consommation de carburant est d’adopter une conduite écoresponsable. Cette démarche implique par exemple :
- De rouler à une vitesse constante.
- D’éviter d’appuyer intempestivement sur l’accélérateur.
- D’utiliser des rapports de vitesses les plus élevés au moment de l’accélération.
En notant que l’usage des équipements tels que la climatisation ou encore le chauffage peut également augmenter la consommation d’énergie et réduire substantiellement l’autonomie de la batterie.
En réalité, la comparaison entre une voiture électrique et thermique en termes de consommation demeure un débat en cours, le prix à la pompe ou à la charge quant à lui est sans équivoque.
Voiture thermique ou électrique : combien faut-il débourser pour faire le plein ?
En matière de coût d’énergie, la comparaison tourne à l’avantage du moteur électrique. En effet, si pour une voiture thermique, le prix du carburant à la pompe fixé par les distributeurs reste stationnaire (entre 1 et 2 € le litre selon le type de carburant). La voiture électrique bénéficie quant à elle de plusieurs options de recharge à travers les différents réseaux électriques qui permettent de réduire plus ou moins la facture.
Les propriétaires de véhicule thermique savent alors à quoi s’en tenir au moment de faire le plein en station essence. Le calcul est simple : comptez en moyenne 250 € pour un trajet mensuel de 1250 km
En ce qui concerne les voitures électriques, différents systèmes de recharge sont mis à disposition des utilisateurs. L’objectif est de permettre tout précisément de calculer le coût lié à la recharge et de limiter les dépenses en fonction de leurs besoins et moyens.
Des solutions des plus économiques au plus onéreuses sont alors proposées aux automobilistes. Leur coût varie surtout en fonction de la rapidité du cycle de charge offerte par la borne de charge.
Système de charge à domicile
À l’heure actuelle, la recharge de véhicule électrique à domicile s’avère être la solution la plus économique. Le prix d’une charge pour une batterie de 60 kWh est estimé à 6 € en moyenne. À noter toutefois que l’inconvénient de cette option réside dans le fait qu’elle offre un cycle de charge lent. Une prise classique à la maison fournit en moyenne 2 kW en 1 heure. Une charge complète d’une batterie de 60 kWh peut ainsi durer jusqu’à 30 heures.
Fort heureusement, il est possible désormais de réduire de moitié ce temps de charge grâce à l’installation d’une prise renforcée à l’instar du chargeur Wallbox. Outre la rapidité de charge, cette borne de charge domestique présente également l’avantage d’effectuer un démarrage automatique durant la période d’heures creuses. Il est à souligner en effet que le fait de souscrire à un abonnement d’électricité avec l’option heures pleines/heures creuses constitue une autre solution qui contribue à réduire la facture énergétique, à condition bien entendu de charger uniquement aux meilleures périodes tarifaires c’est-à-dire durant les heures creuses.
Bornes de recharge publiques
Un autre moyen de réduire le temps passé à recharger sa voiture électrique est de recourir aux bornes de charge du réseau public notamment celles fournies par des opérateurs comme Ionity, Tesla ou encore Total.
En règle générale, trois options de recharge sont proposées sur ces types de bornes : charge normale, rapide ou très rapide. Si vous choisissez la dernière option, 3 heures en moyenne sont nécessaires pour recharger le véhicule. Mais le revers de la médaille réside dans le coût de la charge qui va logiquement augmenter par rapport au coût d’une charge à domicile. Mais là encore, le prix peut varier selon que vous choisissez une facturation au kWh, à l’heure ou au forfait.
Quoi qu’il en soit, la différence en termes de prix d’énergie consommée est bien réelle entre un véhicule électrique et thermique, dans la mesure où la première offre la possibilité à son utilisateur de contrôler sa dépense en fonction de ses besoins du moment. Un aspect qui n’est visiblement pas envisageable avec une voiture thermique, à moins peut-être d’envisager de réduire le kilométrage des trajets à effectuer.
Coût de l’entretien d’une voiture électrique vs thermique
Au niveau de l’entretien, la voiture électrique se montre, une fois de plus, nettement plus rentable qu’une voiture thermique.
En regardant sous le capot, on peut déjà constater la complexité d’un moteur thermique comparé à celui d’un moteur électrique qui bénéficie d’une architecture simplifiée.
Pour s’assurer que votre véhicule ne vous lâche pas en cours de route, le moteur thermique composé de plusieurs pièces mécaniques, soit autant de sources potentielles de panne, nécessite un entretien régulier. Certains organes principaux (bougie d’allumage, courroies, filtres…) qui assurent le bon fonctionnement du moteur requièrent une révision chaque année, du moins tous les 15 000 km. L’objectif est de vérifier si un simple décrassage suffit ou si un remplacement doit être immédiatement effectué afin d’anticiper l’arrivée d’une panne. Sans oublier bien entendu la nécessité de réaliser un changement d’huile pour éviter l’encrassement et assurer une bonne lubrification de tout l’engrenage permettant ainsi d’éviter les frottements tout en protégeant les éléments du moteur.
À titre d’information, notez que si l’entretien du filtre à huile et du filtre à air n’est pas réalisé de manière régulière cela peut entraîner une surconsommation de carburant.
Du côté de la voiture électrique, les séances d’entretien du moteur sont rares, voire même inexistantes. Cela dépend surtout de la conduite du véhicule. Le moteur ne requiert aucun entretien, tout comme la batterie. Afin d’augmenter la durée de vie et garder une autonomie constante de cette dernière, il suffit simplement de suivre le mode de charge préconisé par les constructeurs.
Seuls quelques éléments nécessitent des remplacements en cas d’usure, tels que les pneus ou encore les freins. Cependant, notez qu’en ce qui concerne les freins, un système de récupération d’énergie lors du freinage permet de les solliciter au minimum.
Voiture électrique vs thermique : laquelle est la plus économique à l’achat ?
À l’achat, de modèle équivalent, une voiture électrique revient plus chère qu’une voiture essence ou diesel. Cela s’explique surtout par le coût de la production d’un moteur électrique qui est largement plus élevé.
Pour faire face à la concurrence et répondre aux besoins réels des utilisateurs, les constructeurs n’ont en effet le choix que d’effectuer des investissements colossaux dans les nouvelles technologies relatives à l’autonomie de la batterie. Sachez que la batterie à elle seule représente plus du tiers du coût de la production d’une voiture électrique. Il est donc tout à fait compréhensible si les énormes dépenses liées à la construction du véhicule se répercutent sur le prix de vente présenté aux acheteurs.
Malgré cet état de fait, la vente de voitures électriques a connu un essor considérable depuis ces dernières décennies. Pourtant, force est de reconnaître que les consommateurs restent sensibles au facteur prix.
Cette situation s’explique surtout par le prix d’achat de la voiture électrique, bien qu’il soit particulièrement élevé comparé aux autres types de motorisation (moteur à essence, moteur diesel, hybride…), qui est vite rentabilisé, à plus ou moins long terme, grâce à un entretien peu fréquent, ainsi qu’à une consommation d’énergie électrique pouvant être modulée en choisissant le système de recharge adapté à ses besoins.
Par ailleurs, si vous projetez d’acheter une voiture électrique, sachez que l’Etat a mis en place un système d’aide à l’achat : le bonus écologique. Il s’agit tout précisément d’une aide financière accordée aux particuliers et professionnels visant à alléger ce coût d’acquisition onéreux, sous certaines conditions. En règle générale, le montant de cette aide qui représente plus de 20 % du prix du véhicule est déduit directement chez le concessionnaire. Le cas échéant, l’acheteur sera remboursé après l’achat en effectuant préalablement certaines démarches.