L'augmentation des déficits publics et de la dette publique conduit l'État à diminuer ses dépenses publiques : cela remet en cause sa capacité à assurer la justice sociale. Ses marges de manœuvre se retrouvent limitées. Les politiques de justice sociale sont supposées réduire les inégalités : or, on constate qu'elles ont tendanciellement augmentées. Les politiques de justice sociale traversent une crise de légitimité qui se traduit par un consentement à l'impôt de plus en plus faible et un « ras-le-bol fiscal » des français. L'économiste A.C. Pigou parle « d'internaliser les externalités ».

Il existe un débat en termes d'efficacité.

Il existe un débat en termes de légitimité.

Pourquoi l'action des pouvoirs publics pour favoriser la justice sociale est-elle questionnée ?

L'incitation (qui vise à modifier les comportements des industriels) n'est efficace que si le prix de la tonne de CO2 est élevé. Or, il était de 8 € la tonne en 2016 alors que les experts pensent que le prix devrait être à 25/30 € pour avoir un véritable effet incitatif.

Le prix de la tonne de CO2 (d'un quota d'émission de CO2) était trop faible pour inciter les entreprises à moins polluer.

Quel est le principal problème du marché des quotas d'émission européen ?

Dans une économie mondialisée, une taxation « franco-française » va pénaliser les producteurs nationaux et favoriser les producteurs étrangers qui ne sont pas soumis à la taxation : une harmonisation est nécessaire pour ne pas subir de concurrence déloyale. Deux problèmes se posent pour déterminer le « bon » niveau de la taxe : une taxe trop laxiste n'aura pas d'effet et une taxe trop forte serait contre-productive. L'augmentation de la fiscalité sur les carburants rend le plein de carburant plus cher et réduit donc le pouvoir d'achat des ménages français.

Le fait de réduire, à court terme, la compétitivité prix des entreprises.

Il est difficile à déterminer le « bon » niveau de la taxe.

Le fait de générer des recettes publiques qui peuvent être allouées au financement de projets visant à protéger l’environnement.

Le fait de réduire le pouvoir d'achat des ménages.

Quelles sont les principales limites de la taxation ? 

Chaque pays a intérêt à laisser les acteurs des autres pays faire des efforts pour bénéficier des avantages liés à la lutte contre le réchauffement climatique. Le climat étant mondial, il n'a pas de frontières. Les biens communs sont des biens non excluables et rivaux (stabilité du climat, ressources halieutiques, forêts, etc.). Chaque pays a intérêt à laisser les autres pays faire des efforts de préservation de ces ressources, tout en continuant à les utiliser. Les pays en développement estiment que c’est aux pays développés de faire les principaux efforts de réduction des GES (gaz à effet de serre) : ils ont été les principaux responsables de la dégradation de l’environnement. Les négocations et accords internationaux sont alors plus difficiles.

Lorsque certains États ont un comportement opportuniste.

Face aux difficultés de préservation de bien communs

Face aux inégalités de développement entre les pays

La préservation de l'environnement, à l'échelle mondiale, se confronte à quels problèmes ?

Les coûts d'une politique climatique sont immédiats et visibles mais les effets bénéfiques attendus se font sentir bien plus tard. Un État qui promeut la lutte contre le réchauffement climatique est en contradiction lorsqu'il cherche à attirer toujours plus de touristes : les flux touristiques peuvent émettre plus de gaz à effet de serre (par exemple : avion, bateau...).

L'action publique en matière environnementale entre en contradiction avec d'autres politiques.

Il n'y a pas de consensus sur cette question.

Quels sont les dysfonctionnements de l'action publique en matière environnementale ?