En 1787, les États-Unis se dotent d’une constitution qui en fait une république fédérale. À sa tête, George Washington incarne à lui seul la nation. Cependant, malgré son apparente unité, celle-ci met à l’écart les esclaves et les Indiens.
I Une constitution pour les États-Unis d’Amérique
Repère
Mot cléUne constitution est un texte qui précise l’organisation et le fonctionnement d’un État. Elle fixe également les droits et les devoirs des citoyens.
En 1787, les anciennes colonies se dotent d’une constitution. Ce texte est un compromis entre les fédéralistes, partisans d’un gouvernement central fort, et les républicains, défenseurs de l’autonomie des États.
Le gouvernement de chaque État est souverain pour la police, la religion et l’éducation. Le gouvernement fédéral est chargé quant à lui des affaires communes à tous les États : les affaires étrangères, la défense, la monnaie.
Les États-Unis sont une république : les pouvoirs sont séparés et le chef de l’État est désigné pour une durée limitée. Le pouvoir exécutif est confié au président, élu pour quatre ans. Le pouvoir législatif est confié au Congrès : le Sénat et la Chambre des représentants. La Cour Suprême, composée à l’origine de sept juges nommés à vie par le président, veille au respect de la Constitution.
II Washington, premier président des États-Unis
Ancien officier de l’armée britannique, George Washington s’engage dans la guerre d’Indépendance comme commandant en chef des Insurgents dès 1775. Après plusieurs échecs face aux Anglais, il remporte la victoire décisive de Yorktown avec l’appui des Français en 1781. En 1783, il signe la paix avec les Anglais (traité de Paris) qui accorde l’indépendance aux treize colonies.
Repère
Mot cléLes Pères fondateurs des États-Unis sont les hommes signataires de la Déclaration d’indépendance (1776) et de la Constitution des États-Unis (1787).
En 1787, il préside la Convention de Philadelphie chargée de rédiger la Constitution des États-Unis. Il figure alors parmi les Pères fondateurs de la nation.
En 1789, il est élu à l’unanimité président des États-Unis, puis réélu en 1792. À ce poste, il joue le rôle d’arbitre entre les fédéralistes, dirigés par Hamilton, et les républicains, représentés par Jefferson. En 1796, il refuse un troisième mandat.
Le premier président donne son nom à la capitale fédérale fondée en 1791 et promue à ce rang en 1800.
III Les limites de la démocratie américaine
1 Une société esclavagiste
Malgré l'application, en 1808, de la loi sur l'abolition de la traite, l’esclavage subsiste. Dans les États du Sud, il se développe car la culture du coton exige une main-d’œuvre nombreuse.
Son existence contredit les principes de la Déclaration d’Indépendance, en particulier l’égalité et la liberté. Les esclaves noirs ne disposent d’aucun droit politique : ils sont exclus de la démocratie.
2 La relégation des Indiens
Avec l’expansion vers l’ouest du territoire des États-Unis au XIXe siècle, les tribus indiennes sont déplacées pour permettre l’installation des colons. Peu nombreux et peu organisés, les Indiens ne peuvent résister à leur afflux.
Bientôt, les tribus indiennes sont parquées dans des réserves administrées par l’administration fédérale. Privés de tous droits politiques, les Indiens sont, comme les esclaves noirs, les laissés-pour-compte de la démocratie américaine.
Zoom
Le gouvernement fédéral américain
L’organisation du gouvernement fédéral des États-Unis met en œuvre le principe de séparation des pouvoirs théorisé par Montesquieu. La Cour suprême en garantit le bon fonctionnement.
Cependant, le président, chef de l’exécutif et qui désigne les juges de la Cour suprême, exerce un pouvoir dominant. Par ailleurs, le corps électoral ne se compose que des propriétaires blancs.