La France est aujourd’hui le 6e exportateur mondial, la 6e puissance agricole et le 1er pays touristique. Les espaces industriels, agricoles et touristiques ont connu de profondes mutations pour s’adapter à une concurrence accrue dans le cadre de la mondialisation.
Où en est l’industrie française ?
• L’emploi industriel ne représente plus que 15% de la population active.
Les industriestraditionnelles sont en voie de disparition. Avec la mondialisation, les industries de main-d’œuvre délocalisent leur production vers les pays à bas salaire.
Les industries de moyenne technologie, telle l’automobile, souffrent. Les industries de haute technologie – l’aéronautique, le nucléaire, les biotechnologies – résistent mieux.
• Comment sont implantées ces activités industrielles ?
D’une manière générale, le siège social et les services de recherche-développement restent dans les grandes villes, tandis que la production s’effectue dans des zones industrielles proches d’infrastructures de transport (échangeurs autoroutiers, gares de fret, aéroports).
Les industries de haute technologie, elles, se développent dans des parcs technologiques, qui réunissent centres de recherche, universités et unités de production, comme à Paris-Sud.
Notez également que de nombreuses friches industrielles sont apparues, à la suite à la crise, dans les anciennes régions industrielles du Nord et de la Lorraine –, que de l’État tente de compenser par de nouvelles installations industrielles ou touristiques.
Comment expliquer la puissance de l’agriculture française ?
• L’agriculture ne représente que 2% du PIB et n’emploie que 3,4 % de la population active. C’est cependant une activité fortement exportatrice. Grâce aux aides de la PAC, elle s’est modernisée et a gagné en productivité, alors qu’en parallèle, le nombre d’exploitants et d’exploitations baisssait. Bien intégrée dans un complexe agro-industriel performant, l’agriculture française est la première de l’Union européenne.
• Les espaces agricoles se sont progressivement spécialisés.
Grande culture dans le Nord et le Bassin parisien, maïs dans le Sud-Ouest donnent naissance à des paysages d’openfield, avec des grandes exploitations mécanisées.
L’Ouest, surtout la Bretagne, s’est spécialisé dans l’élevage industriel hors-sol des porcs et des volailles.
Les régions du Sud développent la viticulture, la production de fleurs, de fruits et de légumes.
• Les mutations de l’agriculture ont permis davantage de productivité, mais ont eu des conséquences néfastes pour l’environnement. Ainsi, les opérations de remembrement ont favorisé l’openfield, au détriment d’un bocage en recul, mais qui protégeait mieux de l’érosion.
Venons-en au tourisme : comment expliquer que la France soit le premier pays touristique mondial ?
• L’explication est simple : la France possède de nombreux atouts – des climats et des reliefs variés, un riche patrimoine,… – qu’elle a su mettre en valeur en développant l’accessibilité aux sites et les capacité d’hébergement.
• Le tourisme littoral est ancien et marqué par des interventions de L’État à l’origine de la construction de plusieurs espaces touristiques : par exemple des stations balnéaires créées ex nihilo, en 1963 dans le Languedoc. Cette bétonisation des littoraux engendre de réels problèmes environnementaux, que tentent de régler la « loi littoral » de 1986 et le Conservatoire du littoral, créé en 1975.
• En montagne, l’État joue aussi un rôle déterminant, avec le Plan neige de 1964, qui crée une quinzaine de stations intégrées. La bétonisation des montagnes est manifeste. La « loi montagne » en 1985 s’attache à encourager le développement d’autres activités, comme le maintien d’une agriculture de montagne ou le tourisme vert dans les parcs naturels.
Voici trois idées clés à retenir.
1. L’industrie française est en recul et se spécialise dans la haute technologie.
2. Une spécialisation se constate aussi dans une agriculture très moderne.
3. Le tourisme a investi considérablement les littoraux et les montagnes, où les pouvoirs publics tentent de préserver l’environnement.