Le secteur d’activité

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Vert : définitions

I. Les besoins et les biens économiques

Pour satisfaire ses besoins, l’homme doit se procurer des biens. Un besoin est ressenti comme un sentiment de privation, de manque, que l’on cherche à faire disparaître par la consommation d’un bien (ex. smartphone) ou d’un service (ex. transport).

Les besoins peuvent être classés en deux grandes catégories :

  • les besoins primaires ou physiologiques indispensables à la survie : se loger, respirer, manger, se protéger du froid ;
  • les besoins secondaires, non indispensables à la survie, mais nécessaires au bien-être (habillement, éducation, loisirs, santé…).

Les besoins, illimités et variables selon les individus, évoluent dans le temps et dans l’espace.

Certains biens, dits libres, se trouvent dans la nature en quantité illimitée, par exemple l’eau, l’air. Les biens publics sont accessibles à tous et leur consommation par un individu ne prive pas les autres de les consommer de la même manière (ex. : éclairage public).

Les biens économiques, nés de l’activité humaine et transformés tout au long du processus de production (véhicule, ordinateur…) peuvent être classés en deux catégories :

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Les services peuvent être marchands, c’est-à-dire payants (ex. : coupe de cheveux, place de cinéma) ou non marchands et fournis gratuitement ou à faible tarif (ex. : bus scolaire, gymnase).

II. Les secteurs économiques

Un secteur économique est un ensemble d’activités homogènes qui regroupe des productions assez proches. L’économiste Colin Clark a défini trois secteurs économiques principaux, selon la nature de l’activité.

Le secteur primaire regroupe l’ensemble des activités dont la finalité consiste à exploiter les ressources naturelles : agriculture, pêche, forêts, mines, gisements.

Le secteur secondaire réunit les activités consistant en une transformation plus ou moins élaborée des matières premières (industries manufacturières, construction).

Le secteur tertiaire produit des services et peut être décomposé en :

  • tertiaire principalement marchand : commerce, transports, activités financières, services aux entreprises, services aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication ;
  • tertiaire principalement non-marchand : activités des administrations publiques, enseignement, santé, action sociale…

À cette classification est couramment ajouté un secteur quaternaire qui rassemble les activités liées à l’information et la communication (médias, culture, recherche, conseil…) et à l’économie sociale occupée par les associations et fondée sur l’échange de services.

À savoir

En 2018, selon l’Insee, le secteur tertiaire représentait 76,1 % des emplois, le secteur secondaire 20 % et le secteur primaire 2,5 %. La France est aujourd’hui le pays qui, en Europe, est le plus désindustrialisé, la Grèce mise à part.

III. Les secteurs et branches d'activités

Un secteur d’activité regroupe des entreprises qui ont la même activité principale au regard de la nomenclature économique considérée, comme l’agroalimentaire, la banque, le BTP, la chimie, l’électronique, etc. L’activité d’un secteur n’est pas tout à fait homogène et peut comprendre des productions ou services secondaires répertoriés dans d’autres secteurs. Par exemple, dans le secteur d’activité automobile, on trouve des entreprises qui fabriquent et vendent des véhicules (Peugeot, Renault…) mais aussi des équipementiers automobiles (Valeo, Michelin…) qui participent à la fabrication des voitures.

Selon l’Insee, une branche d’activité regroupe des unités de production homogènes, qui fabriquent des produits ou produisent des services appartenant au même item de la nomenclature d’activité économique considérée. Une même entreprise peut avoir plusieurs branches d’activités, mais elle est répertoriée dans un seul secteur d’activité, celui qui correspond à son activité principale.

Exemple

LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy) est répertorié dans le secteur d’activité « Industries manufacturières » mais comporte plusieurs branches d’activités (mode et maroquinerie, montres et joaillerie, vins et spiritueux, parfums et cosmétiques…).

Une branche professionnelle regroupe les entreprises d’un même secteur d’activité et relevant d’un accord ou d’une convention collective. Pour faciliter le dialogue social, il a été décidé de réduire leur nombre de 700 à 100. Depuis le 1er janvier 2020, les branches professionnelles jouent un rôle central dans le pilotage du marché de l’apprentissage avec à leurs côtés les Opco (opérateurs de compétences) et les régions.